Le Banni
Le banni est une légende vivante. Ou ce qu'il en reste. Trahi par le roi qu'il a couronné, chassé de la nation qu'il a fondée, il se terre aux confins du royaume d'Archaon. Alors que la guerre menace à nouveau et que le roi agonise, il est le dernier recours d'un monde au bord du chaos. Du moins s'il accepte de livrer cette dernière bataille, lui qui a tout perdu dans sa quête de gloire éternelle... Car le Banni le sait mieux que personne : Toute légende est un mensonge.
Les prix lecteurs BDTheque 2010 Séries hélas abandonnées
Il y a les rois et il y a ceux qui les font. Au final, mieux vaut être assis sur le Trône que debout dans son ombre. Hector “La Muraille” Wiestal en sait quelque chose... Jadis, il a été l’artisan de l’accession au pouvoir de son ami et compagnon d’armes Alester “Le Vaillant”. Les beaux yeux de la Reine ont toutefois semé la graine de la discorde et “La Muraille” est devenu “Le Banni”, légende déchue tentant de noyer ses souvenirs dans l’alcool… Jusqu’à ce que son passé le rattrape sous la forme d’une missive d’Alester lui proposant de retrouver sa gloire perdue. Mais, comment croire celui à qui on a tout donné et qui vous a tout pris... ?
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Date de parution | 21 Janvier 2010 |
Statut histoire | Série abandonnée (3 tomes prévus à l'origine) 2 tomes parus |
Les avis
J’avais beau savoir que cette trilogie a été abandonnée avant son dernier tome, ça fait plus mal que ce que je pensais d’être forcé de l’abandonner là… En effet, ce diptyque inachevé qu’est Le Banni m’aura marqué durablement par la puissance de ses choix narratifs et graphiques. Visuellement, donc, le dessin de Tarumbana est absolument incroyable. Epique à souhait, sombre et réaliste, il confère à la saga une atmosphère fascinante en tous points. Il fallait beaucoup de talent pour restituer à égalité la brutalité virile et la sensualité vénéneuse qui constituent les deux points forts de cet univers extrêmement prenant. Le choix des cadrages, la minutie de la couleur directe et les partis-pris graphiques sont proprement géniaux. J’avais rarement lu une bande dessinée dont se dégageait une telle sensation de puissance. Mais je ne sais ce qui m’a émerveillé le plus, entre la force du dessin et l’intelligence de la construction du scénario. Alors même que chaque tome contient les 46 pages standards, Olivier Henscher réussit à y construire quelque chose d’infiniment plus complexe que dans la plupart des autres bandes dessinées du genre. Ici, les relations entre personnages sont minutieusement construites, que ce soit dans le présent ou dans le passé au gré de flashbacks savamment distillés. Les jeux de pouvoir sont magnifiquement mis en scène et projetés sur l’écueil des destins individuels, sur lesquels ils se brisent en mille morceaux pour donner naissance à de nouveaux jeux de pouvoir, toujours plus denses et plus complexes. Bien sûr, la mise en scène de personnages aussi nombreux dans un nombre de pages somme toute assez réduit peut engendrer le risque de perdre un lecteur peu attentif, mais si on s’accroche un tout petit peu, le récit nous guide de manière franchement claire au travers de cet univers très, très dense, agrémenté de discrètes touches de fantastiques, évoquant les plus grandes réussites du genre, tenant très bien la comparaison inévitable avec Game of Thrones ou Le Seigneur des anneaux. Et une fois qu’on a accepté de s’immiscer au sein de cet univers, il est très dur d’en sortir… C’est ce qui rend si difficile la décision des auteurs d’abandonner la saga alors que le troisième tome était déjà en cours de réalisation, même si on imagine qu’ils avaient une bonne raison. D’autant que l’abandon de la part des auteurs rend la chance de voir ce troisième tome paraître un jour beaucoup moins envisageable que si cela avait été une décision de l’éditeur… Alors oui, pour moi, Le Banni aurait pu, sans son abandon, être à la bande dessinée ce que Le Seigneur des anneaux est au cinéma. Une claque mémorable pour un chef-d’œuvre de dessin et de narration.
Une superbe série médiévale tant au niveau du scénario et du graphisme.Les dessins sont magnifiques. Les personnages sont charismatiques et le scénario est vraiment prenant. C'est une série aurait méritée d’être plus connue. .J'espère qu'il y aura une suite.Je l'attends avec impatience. Si elle est complète, cela pourrait être la meilleure série médiévale. Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 5/5 – Note Globale : 4.75/5
Je trouve cette fresque tout simplement magnifique dans son traitement graphique et narratif. Oui, nous avons là une œuvre de qualité d'une rare intelligence. C'est une réussite ambitieuse à bien des niveaux. Pourtant, les auteurs ne sont qu'à leurs débuts dans ce métier. Raison de plus ! Le talent n'attend pas forcément le nombre des années ! L'imaginaire rappelle sans doute un peu celui de la trilogie du Seigneur des Anneaux mais sans les elfes, nains et autres dragons propres au genre héroïc fantasy. Il y a également une cartographie qui se dessine devant nous. On cerne assez rapidement les différents enjeux géographiques et politiques à travers les frontières de ce royaume menacé et sans héritier connu. On est certes en présence d'un véritable tome introductif mais cela nous laisse un peu sur notre faim. On aurait souhaité que cela soit encore plus long. C'est quand même bon signe en espérant que la suite sera de la même veine. Le personnage même du banni qui représente à la fois la grandeur et la décadence nous incite à découvrir sa légende entre la peur et la rédemption au milieu d'une guerre qui le dépasse. Il est vrai que les ingrédients de ce récit au genre médiéval-fantastique sont plutôt classiques. C'est sans aucun doute la mise en scène réalisée avec maestria par des auteurs débutants qui relève le niveau. Si on ajoute un graphisme hors pairs, on a quelque chose qui se dégage du lot des productions habituelles et qui donne une véritable dimension épique à l'ensemble. Le lecteur aura même la possibilité de prendre un peu de recul par rapport à l'histoire pour découvrir au second plan une multitude de petits détails dont l'arrière plan fourmille. La première lecture a laissé place à l'émotion et au dépaysement de cet univers foisonnant. La seconde nous permet d'apprécier la richesse de l'histoire, les cadrages, la maîtrise de la narration ainsi que le graphisme pour encore plus apprécier cette œuvre magnifique. Qu'ajouter de plus pour entrer dans cette légende ? Qu'est ce qui pourrait donner encore plus envie de se plonger dans cette série qui s'avère magistrale ? Un somptueux dessin ? Certes mais cela ne suffit pas ! Une histoire merveilleuse et passionnante qui ne lasse jamais ? Peut-être bien ! C'est en tout cas cette étincelle qui m'a passionné pour la bande dessinée que j'ai retrouvé dans ce petit bijou.C'est une symphonie des sens totalement époustouflante qui ne demande qu'à être découverte par vos soins. Après bien des péripéties, voilà que le tome 2 devrait sortir prochainement. On espère que le niveau sera aussi bon et qu'on pourra bénéficier d'un rythme de parution plus rapide. Il faut dire que ce tome a réellement accouché dans la douleur sans qu'on en devine les causes. Le titre fait incontestablement penser à la série Game of thrones où il est question d'un fameux mariage pourpre. On va en apprendre un peu plus sur ce qui a conduit à l'exil de notre banni. Il y a également dans ce tome une introduction de la magie qui n'était pas présente et qui surgit comme si de rien n'était. Mon problème avec ce tome se situe plutôt dans l'incohérence de certaines situations que je n'aurais pas dû relever. Dans le premier tome, on voit un banni qui refuse de se laisser capturer et qui réussit à massacrer une troupe de 55 soldats. Dans ce tome, Hector se laisse arrêter par une poignée d'entre eux dont l'un qui veut devenir roi sans avoir la carrure. Pourtant, la muraille n'a rien perdu de sa force légendaire. On reste un peu dubitatif. On n'arrive pas à comprendre également pourquoi il y avait un leurre concernant l'héritier légitime du trône. Et puis cette reine automutilatrice surgie de nulle part qui prend le trône en massacrant les notables et les soldats qui la suivent dans sa folie sans se rebeller. Tout cela paraît trop facile pour être crédible. Bref, on se pose des questions à tout bout de champ. Le niveau de ce tome est un cran en-dessous du précédent mais pas en ce qui concerne le dessin toujours aussi magnifique. Il y a des plans bien choisis et les couleurs sont simplement sublimes. L'action semble ralentie par les nombreux flash-back. La fluidité semble presque artificielle. Certes, il y aura de nombreux rebondissements mais également la perte de deux personnages centraux pourtant intéressants. Bon, on est quand même dans une série de qualité dont on a envie de découvrir la suite pourvu qu'elle ne tarde pas trop. J'apprends cependant qu'elle ne se fera sans doute jamais car les auteurs ont décidé d'abandonner cette série prometteuse pour se consacrer à d'autres projets. Je change par conséquent le conseil d'achat étant fidèle à ma politique de ne pas conseiller aux futurs lecteurs l'acquisition payante de séries incomplètes. C'est tout simplement dommage d'en arriver là. Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4.25/5
L'année 2010 commence très bien pour le Lombard. Voici que le Banni est dans nos bacs et déjà on se sent attiré par la superbe couverture. Lorsqu'on découvre ce qui se cache derrière, on ne peut qu'être sublimé ! Le dessin est époustouflant, l'allure incroyable et le réalisme sans pareil. Le scénario est bien construit, on découvre les personnages avec cette mise en place minutieuse, mais pas ringarde, ni soporifique, plutôt intelligente dans la narration. Un premier tome à découvrir très vite !!!
Très bon album que voici! Le dessinateur (dont, je pense, c'est le premier album) réussi presque un sans faute aussi bien au niveau du graphisme qu'au niveau colorisation. Presque, car je trouve les visages des personnages un peu trop figés par moment. Mais, par contre, rien à redire sur le reste. Vivement la suite qui ne pourra, je n'en doute pas, qu'être encore de meilleure qualité. Au niveau de la couleur, Tarumbana réussit à faire croire à de la couleur directe alors que l'ordinateur a (je pense) été utilisé. Et en plus, le choix des tons est vraiment bien pensé. Rien à redire de ce côté là... Au niveau du scénario, même constatation: on frise presque le sans faute. Juste deux petits bémols: - les transitions entre les scènes sont parfois un peu trop brusque (on tourne la page et on se retrouve dans d'autres lieus, avec d'autres personnages. - la fin est trop rapide: on a l'impression que le scénariste a été surpris par l'approche de la page 46 alors qu'il avait encore beaucoup à dire et que, du coup, il a condensé l'histoire en prenant des raccourcis. Mais sinon, très belle histoire, sans (pour l'instant) magie ou autres bestioles fantastiques. Les personnages sont humains et le récit est bien maitrisé. Il inspire confiance pour la suite. Mention spéciale pour les flash-back qui sont dans une teinte argentée, et de ce fait facilement identifiables... Les deux "presque sans faute" font donc un 4 étoiles (mais on n'est pas loin du 5)
MA-GNI-FIQUE ! Tout simplement magnifique ! J'ai littéralement été captivé par la lecture de ce tome. Une claque magistrale aussi bien au niveau graphique que scénaristique et qui plus est dans un genre que j'affectionne particulièrement, l'heroïc fantasy. Enfin un scénario digne d'intérêt servi par des personnages qui ont vraiment une profondeur, un style propre qui les rend uniques et complémentaires. L'histoire est bien menée et les éléments de l'intrigue s'installent progressivement. Le premier tome introduit le personnage du Banni connu également sous le nom d'Hector Wiestal, la muraille de Myrmirrine, ancien héros banni de la nation qu'il a aidé à fonder. La trame narrative pourrait paraitre légère, mais c'est sans conter sur le talent d'Henscher qui sait asseoir très rapidement ses personnages et qui, en très peu d'éléments, arrive à créer la bonne ambiance, le bon éclairage. Alors si l'on rajoute à cela la patte de Tarumbana, on obtient un véritable petit bijou, les personnages ont de vraies gueules et les visages sont très expressifs (Le Banni me fait penser à Kris Kristofferson dans Blade). Certaines vignettes sont de véritables tableaux et l'ambiance donnée par les couleurs colle vraiment au ton de l'histoire. Le seul défaut de cet album serait d'être trop court et de devoir attendre le prochain tome, heureusement il y a un petit cahier graphique en fin d'album pour nous faire patienter et s'extasier devant le coup de crayon du dessinateur. A lire absolument.
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