Ashita no Joe
L'histoire de Joe Yabuki, un enfant de la rue bagarreur, qui va se prendre d'amour pour la boxe et devenir un champion. Une des œuvres cultes des années 70.
Kodansha La Boxe Shonen Sport
Joe Yabuki est un enfant de la rue, un orphelin bagarreur qui est régulièrement en conflit avec les autorités. À peine arrive-t-il dans un bidonville que ses frasques éveillent la curiosité et l’intérêt de Danpei, un ancien boxeur devenu alcoolique. Ce dernier, conscient de l’incroyable potentiel du jeune homme, rêve d’en faire le plus grand boxeur de l’histoire. Malheureusement, l’intéressé semble plus que jamais attaché à son indépendance et Danpei comprend qu’il va devoir gagner la confiance de ce jeune chien sauvage…
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Date de parution | 27 Janvier 2010 |
Statut histoire | Série terminée 13 tomes parus |
Les avis
Je connaissais de nom. J’ai lu (en plusieurs fois quand même !). Et j’ai apprécié (les 6 premiers tomes). Je me doutais bien que cette série ne devait pas être récente, mais apprendre qu’elle a été créée en 1968 ( !)... ça m’en a (légèrement) bouché un coin car ça n’a pas pris une ride ! Le scénario est pourtant simple : l’ascension d’un jeune voyou qui, bien pris en main, arrivera sur les plus hautes marches de la boxe au niveau mondial. Il y en a qui « tireraient sur la corde » pour en faire des albums. Ce n’est pas le cas ici. Ce manga sportif est vraiment explosif car dessiné avec une vraie vigueur par Chiba. Le scénario général, lui, ouvre des portes vers de nombreux développements et intrigues diverses. C’est vraiment bien réalisé car l’ascension de ce looser se fait dans le milieu de la boxe, milieu fermé s’il en est, et en donne une vision intéressante même si parfois un rien manichéenne. Qualitativement, cette série offre « autre chose » que les super-héros ou monstres adipeux habituels et permet d’apprécier une structure graphique qui m’a fait penser à ces bons vieux dessins animés japonais des années 80. ( Que j’aimais bien !). Un vrai bon travail tant narratif que visuel.
*Avis sur les 3 premiers tomes* Je ne suis pas trop fan d'histoires sportives et pourtant j'ai été captivé. Pourquoi ? Parce que j'ai apprécié l'aspect social de l'œuvre. On voit un aspect noir de la société japonaise de l'époque et la psychologie des personnages est très exploitée. Le héros est un vrai connard qui passe son temps à se battre et c'est un peu difficile de s'attacher à lui. J'espère qu'il va évoluer dans les prochains tomes. Ce que j'ai aussi apprécié de l'œuvre c'est que j'ai toujours été surpris par le scénario. C'était impossible pour moi de prévoir se qui allait se passer (à l'exception bien sûr de la progression de Joe dans la boxe et le résultat des matchs) et j'aime bien cela. Le dessin me fait penser à du Tezuka et j'aime bien ce vieux style qu'on ne retrouve plus souvent dans les mangas plus récents.
Avec « Ashita no Joe », je recherchais et ai trouvé un classique du manga. Un manga comme on les faisait avant les superproductions vendues à travers le monde comme Naruto ou Dragon Ball. Le dessin n’est pas sans me rappeler celui des premiers albums des « Chevaliers du Zodiaque ». Le trait est beaucoup plus rond et moins complexe que dans la plus part des productions actuelles. Le trait est simple donc mais pas particulièrement beau. Il remplit la tâche minimum requise, à savoir l’illustration de l’histoire, ni plus, ni moins. L’histoire est assez typique du manga en général : un jeune homme, Joe, rencontre un champion de boxe déchu qui va voir en lui un futur champion et tout faire pour lui ouvrir les yeux. Joe est une mauvaise graine au bon cœur. Il est désagréable et irrespectueux envers tout le monde. Pourtant avec le temps, au fur et à mesure de l’avancement de son entraînement, il grandit, devient plus mature et son personnage progresse avec les autres autant qu’il progresse en boxe. Les thèmes abordés par cette série sont bien connus des lecteurs de manga : le dépassement de soi, l’esprit de sacrifice, la discipline et l’amitié. Après ce premier tome, le scénario se tient bien. L’histoire est assez sombre et Joe fait sa mauvaise tête. Il me tarde de le voir ramollir sa carapace de mauvais garçon pour montrer sa vraie personnalité que l’on devine bonne. Pour l’instant, « Ashita no Joe » propose donc une bonne histoire partant sur des bases classiques mais solides. Je suivrai la suite de la série avec intérêt.
C'est un vrai bonheur ces derniers temps de voir les grands classiques "historiques" du manga sortir en version française. De voir qu'il n'y avait pas que Tezuka jadis, de comprendre sur quelles bases s'est construit le manga moderne. Paru en 1968, "Ashita no Joe" est un de ces classiques. Le manga fondateur du shônen sportif, du moins le croyais-je en entamant la lecture du premier tome... dont le contenu a été fort différent de ce à quoi je m'attendais ! C'est le ton, résolument noir, qui m'a surpris d'emblée. Les shônens récents nous ont habitués à un ton relativement bon enfant, laissant la noirceur au manga plus adulte, le seinen. "Ashita no Joe" est tout sauf bon enfant. Peinture des bas fonds, avec son lot d'enfants trainant dans les rues, de yakuzas et d'alcooliques, avec sa description très trash de l'univers carcéral et des maisons de redressement pour adolescents, où les rapports de force constituent l'essentiel des rapports humains... "Ashita no Joe" ne dénonce pas un système (police et justice sont présentées comme respectables), mais une sorte de jungle où chacun veut mater son prochain à coup de brimades, d'humiliations, voire de tortures. Et au milieu de ce monde se promène Joe, qui lui non plus n'a rien du héros traditionnel du shonen actuel, forcément gentil, drôle et innocent. Non, Joe est égoïste, malhonnête, bagarreur et manipulateur, épris de liberté sans penser un seul instant aux conséquences de ses actes ni à son avenir. Et, dans le tome 1, ce n'est que contraint par l'ennui qu'il finit par se mettre mollement à la boxe, absolument pas par amour du beau geste et du sport, mais pour pouvoir mâter les caïds qui l'entourent... Dire que, malgré ses 40 ans d'âge, "Ashita no Joe" n'a pas pris une ride serait mentir, cependant force est de constater que le manga a bien vieilli. Le graphisme n'est pas de tout premier ordre mais il est très dynamique et la narration est bonne. Quant à l'histoire, elle est bien menée, surprenante, donc, et m'a intéressée suffisamment pour que j'aie envie de lire la suite... mais pas suffisamment pour me passionner. J'avoue que pour le moment, j'ai fondamentalement un problème avec les personnages. Tous sont profondément égoïstes et à baffer, Joe en tête. Les rapports humains y sont systématiquement des rapports de force violents, et la camaraderie qui est la base des nekketsu actuels en est, pour le moment du moins, totalement absente. Bref, j'attends de voir quelle direction l'histoire va prendre, mais si les personnages ne s'humanisent pas très vite j'arrêterai les frais...
Ashita no Joe (Joe de demain) est une des œuvres emblématiques du Japon de la fin des années 1960 et de la décennie suivante. On y suit les aventures d'un jeune orphelin qui ne connait que ses poings pour se faire respecter. Il va faire la connaissance d'un ancien boxeur dépité qui va voir en ce jeune garçon un futur grand boxeur. Seulement, Joe tient à son indépendance et va continuer à aller de galère en (très grosse) galère tout en prenant conscience petit à petit de son don pour le noble sport. Ashita no Joe est à classer quelque part entre les meilleures œuvres de Tezuka et les meilleurs opus de Rocky (le gars qui va en baver pour atteindre le meilleur niveau). Sur un thème similaire, on est en fait loin d'un manga comme Ippo (manga que j'apprécie énormément), qui est principalement axé sur l'entrainement et les combats du héros. Ashita no Joe est beaucoup plus noir et varié, et propose une vision (paraît-il) très juste du Japon et de sa situation économique et sociale de l'époque. Il est étonnant de voir comment une BD de plus de 40 ans peut avoir une narration et un dessin si modernes. On ne s'ennuie pas une seule seconde, tout est loin d'être rose pour tous les protagonistes. On comprend aisément comment elle a pu acquérir au fil des décennies le statut d'œuvre culte. À noter enfin, qu'il existe en France en DVD une vieille série animée de 1980 intitulée Joe 2 et qui reprend la deuxième partie du manga (elle peut sans soucis être vue sans connaître le début du manga). Je la recommande fortement, surtout qu'on retrouve aux commandes le mythique duo Dezaki/Sugino, à qui l'on doit notamment les séries de Cobra, Rémi sans famille, L'île aux trésors, Lady Oscar (pour ne parler que des plus connues).
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