Chemins d'exil
"Chemins d'Exil" est destiné à sensibiliser le public au vécu des demandeurs d'asile grâce à l’émotion suscitée par les vécus croisés de réfugiés venant d’Afrique, du bassin méditerranéen et du Caucase accueillis en Belgique.
Documentaires Eric Warnauts et Guy Raives Les petits éditeurs indépendants Les sociétés à finalité sociale Réfugiés et Immigration clandestine
Le scénario évoque en effet le parcours de trois familles qui, contraintes de quitter leurs pays, se retrouvent dans un centre d’accueil de la Croix-Rouge. Elles vont se rencontrer sur ces chemins de l’exil et partager pendant quelques mois les réalités des demandeurs d’asile. Au fil des pages et à travers leurs joies et leurs peines, nous découvrons des personnalités attachantes, porteuses d’un passé, d’une culture et de beaucoup d’espoirs.
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Date de parution | Décembre 2004 |
Statut histoire | Une histoire par tome 2 tomes parus |
Les avis
Chemins d’exil fait un peu partie de ces bd auxquelles il n’est absolument pas politiquement correct de mettre 2 étoiles, voire une seule ce qui constituerait un crime de lèse-majesté. C’est quand même la Croix Rouge qui fait la promotion de cette œuvre. C’est un peu comme si on donnait une mauvaise note à une bd d’utilité publique. En l’occurrence, cette bd réalisée en 2004 mais qui faisait partie des nouveautés de ma médiathèque traite des réfugiés politiques qu’on se doit d’accueillir dans un esprit d’humanité et de solidarité entre les peuples. Ces gens quittent leur pays car ils sont menacés par la famine ou surtout des dictatures locales. Nous les européens, nous devons tous les accueillir sans exception. Sans doute, ce discours passait encore en 2004 mais je ne réponds de rien de nos jours. Sur le fond, l’intrigue de cette bd n’est pas bien réalisée. Cela part dans tous les sens en y mêlant plusieurs familles avec des histoires différentes. Cependant, l’émotion a du mal à passer. Effectivement, il s’agit d’émouvoir le lecteur pour qu’on puisse réaliser une bonne action. On ne se demande pas si ces gens ne sont pas responsables de laisser la situation pourrir dans leur pays. Toujours cette notion d’irresponsabilité et d’aides financières à apporter comme si cela tombait du ciel. Le risible est réellement atteint avec ce projet d’élimination loin du pays par des politiciens noirs corrompus. C’est certain qu’ils attendent les réfugiés au coin de nos rues et qu’ils sont prêts à foncer avec leur grosse voiture noire. C’est réellement pathétique. J’avoue aisément avoir lu de bien meilleures bd sur le thème de l’immigration ou en tout cas plus crédibles. Sur la forme, c’est presque une honte. Mais bon, c’est pour la bonne cause et il faut fermer les yeux. Personnellement, je ne les ferme plus et je regarde la réalité en face pour ne pas me bercer d’illusions.
Ces deux albums partent sans conteste d’une bonne intention, puisque leur but était de faire réfléchir de jeunes européens sur les raisons qui peuvent pousser autant de personnes sur les chemins de l’exil. Et, ce faisant, la Croix-Rouge de Belgique, responsable de cette édition, et les auteurs voulaient faire passer un message de tolérance et de compréhension. Malheureusement, à force de ne vouloir représenter que de pauvres victimes souvent très cultivées (il n’y a que des professeurs ou des médecins qui émigrent, à les en croire) obligées de quitter leur pays pour échapper à une mort certaine, les auteurs obtiennent de ma part une réaction quasi-inverse. Et si je suis bien conscient qu’aucun réfugié (qu’il soit politique ou économique) ne quitte son pays de gaité de cœur, je ne parviens pas à m’émouvoir réellement pour ceux, trop parfaits pour être honnêtes, présentés dans cette série. En clair, je ne parviens pas à voir cette œuvre comme une œuvre réaliste. Certains aspects, moins valorisants pour ces réfugiés, me semblent volontairement occultés. Mais, si je suis très critique de ce point de vue, je ne peux que féliciter les auteurs pour ainsi lancer un débat et une réflexion. De ce point de vue, l’œuvre est réussie et sa raison d’être est bien réelle. Du point de vue scénaristique, le premier tome se présente comme une fiction avec un petit suspense assez raté à mon goût, car trop peu crédible. J’ai du mal à imaginer Aywaille, une très tranquille petite ville située au bord de l’Amblève, se transformer en décors de bataille rangée, tout cela parce qu’un réfugié y débarque. Un meurtre, oui, mais une tentative d’attentat aussi maladroite que spectaculaire me parait très … délirant. Le second tome est plus sobre, de ce point de vue, et m’a, par conséquent, un peu plus plu. Mais son manichéisme demeure et continue de me gêner. Enfin, le dessin est de qualité et ne surprendra pas les bédéphiles éclairés. Le trait de Warnauts est maintenant bien connu et l’artiste s’est manifestement impliqué et appliqué dans la réalisation de l’album, qui n’a vraiment rien d’amateur de ce point de vue. Une œuvre intéressante, donc, même si son propos, trop manichéen et trop enjolivé, n’est pas de nature à me convaincre.
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