Le Printemps refleurira
Recherches familiales dans la Pologne pré-nazie.
1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Europe centrale et orientale La BD au féminin Nazisme et Shoah Racisme, fascisme
Cracovie 1919. Le jeune artiste Principius doit quitter la Pologne pour l’Allemagne. La nuit est arrosée, et des années plus tard, il apprendra que Magdalena, le modèle avec qui il a fini la nuit, a eu un fils, probablement le sien. L’Allemagne où il vit désormais est sujet à la montée du nazisme, et notre héros, d’origine juive, ne peut plus y vivre décemment. Dix-huit ans après son départ, il décide de retourner en Pologne, à la recherche de son supposé enfant, de sa mère, et pour fuir l’antisémitisme. Le voyage en train est l’occasion de multiples rencontres, d’interrogations, de suspicions… Et que penser lorsque Benyamin, le jeune homme au visage d’ange qui partage son wagon, annonce que sa mère s’appelle Magdalena ? Le voyage n’est pas de tout repos, car le train est arrêté en pleine voie, et les SS débarquent. L’Europe s’apprête à entrer en guerre et Principius ne sait pas quelles horreurs l’attendent en Pologne.
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 11 Février 2010 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Virage intéressant dans l'oeuvre de Johanna, qui jusqu'à présent s'était adressée à un public jeune, puis s'était interrogée sur son identité, ses racines. Avec ce diptyque, elle continue sur sa lancée avec ce père qui revient chercher son fils (présumé), et se retrouve face à une jeunesse qui a changé, qui adhère à plein aux thèses nazies. Commence alors un jeu d'observation pour Principius, lui qui, en tant qu'artiste, essaie d'avoir une certaine ouverture d'esprit. Au-delà de ces deux éléments (historique et familial), Johanna rajoute une dimension à la Agatha Christie, lorsqu'on regarde ce train coincé avec ses quelques passagers. Principius va donc prendre le temps de les examiner tous à la loupe, et pas seulement Benyamin, vers lequel il se sent inexplicablement attiré... Ce microcosme, représentatif de la société allemande et polonaise de 1937 (sans compter les Tsiganes qui viennent proposer leurs produits aux passagers du train), permet à l'auteure de brosser un tableau de l'Allemagne à l'époque, juste avant la guerre. Le récit est assez bien amené, les personnages bien campés, et l'évolution de Benyamin est intéressante. Intelligent, spirituel, il incarne cette jeunesse intellectuelle qui pourrait séduire n'importe quel réfractaire grâce à sa rhétorique, sa culture et son déodorant ravageurs. A l'heure où l'identité nationale est un sujet qui pourrait déchirer notre pays, c'est un apport intéressant au sujet. Car en filigrane (et en plus du parcours multi-national de Johanna) se pose effectivement la question de l'identité, Principius étant Juif mais le cachant, son enfant fantasmé gardant le mystère autour de ses parents, et les autres passagers du train cachant également leur jeu, sans oublier Magdalena, ancienne maîtresse dont Prinz n'arrive pas à se souvenir du visage... Que de personnages énigmatiques dont le visage réel sera révélé dans le second tome, qui vient clore de belle manière ce diptyque.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site