Hair Shirt

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Au Canada, John et Noami sont amis d'enfance, la vie les sépare à l'adolescence. Adultes, ils se retrouvent et l'amour reprend ses droits. Mais les souvenirs douloureux, les secrets et les cauchemars reviennent.


Auteurs canadiens Canada

John et Naomi sont deux amis que la vie a séparés à l'adolescence. Quand par hasard ils se retrouvent quelques années plus tard, l'amour reprend ses droits et le passé refait surface. Traumatismes de l'enfance, errances sentimentales et sexualité chez les jeunes adultes d'une petite ville canadienne: angoissant, dérangeant et totalement captivant. Hair Shirt : Littéralement "chemise de cheveux", désigne un cilice, c'est-à-dire une chemise en crin rêche qu'on porte par pénitence.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 21 Janvier 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Hair Shirt © Gallimard 2010
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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16/02/2010 | Ems
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Par Erik
Note: 1/5
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Je n'ai pas envie de casser une bd qui objectivement peut plaire à un certain nombre de lecteurs qui ne se laisseront pas abattre par la difficulté de lecture. Ce n'est pas mon but en ne donnant qu'une seule étoile. Je n'ai pas aimé tout simplement car ce n'est pas mon genre d'histoire, ni le genre d'approche que j'affectionne. J'ai d'ailleurs très vite décroché par rapport aux lamentations de ce jeune étudiant qui traîne son spleen suite à une rupture sentimentale. Ce récit va évoluer de la chronique d'un adolescent mal dans sa peau à un mélange totalement psychédélique. On va assister à une une remontée vers le passé de John avec une histoire de traumatisme non résolue que la récente rencontre avec Noémie vient de réveiller. Il y aura surtout beaucoup de dialogues avec une narration également bavarde et des situations cauchemardesques qui entraînent une véritable confusion mentale. Bref, il y a comme une sorte de malaise qui se dégage de cette oeuvre bien singulière. D'ailleurs, le mystère continuera de plâner. L'auteur ne dévoilera rien de plus. A nous de déviner en fonction des indices !

30/01/2011 (modifier)
Par sejy
Note: 4/5
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Ça y est. La dernière pièce est posée. Mais le motif de ce puzzle psychologique ne se révèle pas entièrement. Il persiste comme un voile obscur et mouvant. Toutes les parties sont là pourtant, assemblées, rapportées d’excitants aller-retour dans l’hier et l’avant-hier, dans le réel ou l’inconscient de ses personnages névrosés. Peut-être mal ordonnées, mal interprétées tant le silence irradie encore. Je doute, je gamberge des réponses. Peut-être m’interdis-je intuitivement une explication trop sordide, trop terrifiante ? Qu’importe ! L’oeuvre a fait son effet. Je reste là, coi, avec cet écho obsédant dans la tête : que s’est-il passé ? Qu’elle est la cause de ce mal-être incessant et oppressant chez John ? Pourquoi cette culpabilité muette, dévorante, et ces traumatismes enfouis qui alimentent trop de cauchemars récurrents ? Des blessures de l’âme déniées, puis soudainement exacerbées par les retrouvailles avec Naomi, son ancien amour d’enfance, elle aussi pas mal abimée. Rapidement, leur intimité renaît, intense, quasi fusionnelle. Un heureux hasard qui colore deux vies moroses, mais ravive forcément le passé. Exposition torturée d’un kaléidoscope psychanalytique collectif qui va se nourrir des destins individuels, des relations ambiguës de personnalités irrésolues que leurs aspérités marquées rendent singulières (sans en faire, non plus, des « prototypes »), d’autant plus vraies et attachantes. Cette affinité particulière et spontanée libère toute la puissance d’une chronique dense, funambule évoluant dangereusement sur la corde d’une mélancolie qui balance entre tendresse ou enfance souillée et prospecte, souvent en suggestions, mais parfois aux frontières de l’excès, un terrain fertile en émotions. Le scénario est magnétique, cultivant un secret réticent et tordu qui tiendra en haleine tout au long de la lecture. La narration, voltigeuse, exhibe une construction multipliée, explosée en flashbacks et autres voyages subconscients transcendés par l’harmonie d’une voix off et de dialogues dont on louera l’écriture léchée. Maîtrise brillante d’une mise en scène quelque peu maniérée (dans le bon sens du terme) dont l’évidente influence cinématographique ravive de délicieux petits arrières goûts Lynchéens. Le dessin matérialise cette agréable sensation générale par une ligne tremblée, très hachurée qui retranscrit à merveille la fragilité et la complexité morales des personnages. Elle s’enrichit d’une mise en couleurs qui alterne les camaïeux sombres, parfois plus fades ou éclatants, et autres cases sporadiquement bigarrées, dans un choix de nuances qui encourage, la plupart du temps, un climat un peu artificiel : un flottement, un état second et une impression d’instabilité. Lequel de ces héros basculera ? Flippant ! Et Line aurait pu chanter… Ma cabane au Canada est blottie aux fonds des bois, on y voit les écureuils tant de fantômes sur le seuil…

20/03/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Je me demande clairement si "Hair Shirt" a sa place dans la collection Bayou. Le récit est sans compromis, il n'est pas facile à appréhender, les personnages se dévoilent avec leurs traumatismes remontant loin dans leurs jeunesses. La lecture est captivante mais légèrement éprouvante. On frôle le glauque mais les limites ne sont jamais franchies. Ce récit s'apparente sur bien des points Black hole. La psychologie des personnages est très développée, il faut s'accrocher pour bien situer les tenants et les aboutissants. En fait, rien n'est simple mais pourtant tout s'explique à un moment ou un autre. Le dessin est très influencé nouvelle vague franco-belge : ceci est vrai pour le trait mais aussi pour les couleurs. J'ai pris une petite claque avec ce one shot que je conseille vivement en précisant qu'il n'a rien à voir avec les autres productions de la collection Bayou souvent plus orientés jeunesse. Quoiqu'il en soit, cette collection touche à tout mais reste toujours de qualité.

16/02/2010 (modifier)