Le Sourire de la baby sitter
Série abandonnée mais reprise/refondue dans la série Une petite tentation. L’histoire de deux filles matérialistes prêtes à tout pour avoir une situation confortable. Un premier tome paru initialement en 2010 chez Soleil sous le titre : Le Sourire de la babysitter. Réédition des 2 tomes sous forme de one shot en 2013 chez Vent d’ouest.
École européenne supérieure de l'image Reprises / Refontes
Anna fait du baby-sitting dans un appartement bourgeois. Une nuit, son amie Calista la rejoint. Elles se disent qu’elles adoreraient vivre dans un tel appart’. Mais elles n’auront jamais les moyens de se payer ça. Elles se disent alors que si elles séduisaient le propriétaire, si elles giclaient la femme qui vit avec lui, elles pourraient choper sa place. Voici un plan simple et qui leur ferait gagner vingt ans sur le parcours normal. Parti d’une vague discussion, Anna et Calista font finalement le pari d’y arriver. Et vont tout faire pour. Chronique du désoeuvrement, cette série composée de deux tomes, dresse le portrait de deux filles jouant un jeu qui va rapidement les dépasser... Voici une réflexion sur l’ambition et les petits arrangements pour accéder aux plaisir d’une vie matérialiste.
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Date de parution | 24 Février 2010 |
Statut histoire | Série abandonnée 1 tome paru |
Les avis
Faut-il se méfier des baby-sitters ? Personnellement, je n’accorderai pas confiance dans la garde de ce que j’ai de plus précieux au monde à de petites écervelées qui veulent s’envoyer en l’air ainsi que jouir de tout sans avoir à fournir l’effort de travailler. C’est bien le portrait peu flatteur qui nous est fourni par cette bd. C’est clair que cela ne va pas favoriser ce mode de garde. Et pourtant, devant c’est adorable et joli. Une fois que vous avez le dos tourné, ce n’est plus la même chose… Au début, certains dialogues me sont apparus comme un peu inutiles comme pour combler des cases d’une histoire qui avait du mal à décoller. Puis, vers le milieu, cela commence enfin à avoir un peu d’intérêt. On se demande comment tout cela va finir. C’est tout de même intéressant car on se place du côté des méchants. Il est dommage de ne pas entrer dans l’intimité du couple des parents victime d’une sombre machination. Cela aurait donné plus de poids à la tragédie qui se prépare. Maintenant, je ne vais pas descendre une bd qui ma foi n’est pas aussi mauvaise que cela comparée à bien d’autres. J’ai même aimé le dessin tout en rondeur qui souligne la beauté venimeuse de la baby-sitter et de sa comparse. Il est clair que la lecture ne sera pas inoubliable non plus…
La BD navigue entre deux eaux. D'un côté un côté "adolescentes bien dans leur époque", confirmé par le graphisme de Grelin, inspiré du manga avec un côté relâché et moderne. De l'autre un thriller mettant en scène deux manipulatrices écervelées et des adultes à peine plus malins. On peut dire, à la décharge de Grelin, que son découpage est dynamique et efficace. On peut dire, à la charge de Jim, que ses personnages n'ont rien de crédible, qu'on les déteste cordialement dès la seconde réplique. Finalement je ne lirai pas la suite, le récit présentant un trop grand écart entre les ambitions scénaristiques et la réalisation narrative et graphique.
Tentons de faire une critique réussissant à différencier le sujet traité et la réalisation scénaristique et graphique qui formera l’œuvre. Sur le fond nous est présenté un diptyque racontant les pérégrinations de deux (très) jeunes filles dont la valeur essentielle est l’argent. Pour parvenir à leur fin la seule méthode qui semble les mouvoir est l’attirance masculine pour elles qui leur permettra à défaut de vivre de survivre. En d’autres termes, pour échapper à la caisse du fast food, les deux copines héroïnes vont tourner autour d’un couple avec une petite fille à garder afin de séduire l’homme aux revenus confortable en foutant dehors sa blonde et ainsi « gagner 20 ans de vie sociale d'un coup » comme nous le dit l’héroïne la plus cynique. L’autre, quelques scrupules en plus, se débrouille moins bien, car là aussi pas de cadeaux même entre copines, on a flairé un mâle semblant entrer dans le schéma, maintenant que la meilleure gagne. Ceci posé, il ne s’agit pas ici de critiquer une quelconque absence de morale, la BD n’est pas faite pour enseigner aux têtes blondes ce qu’il est de bon ton de penser. Evitez tout de même de mettre l’album entre mains non averties, car dans cet album il ne sera question que de sexe. Si le scénario se comprend assez vite, l’enchaînement met le lecteur dans une position de voyeur d’une situation franchement malsaine. Le tout s’enchaîne comme dans un scénario de télé réalité pour pousser toujours plus loin l’inconscient habituellement bridé par le surmoi vers ses pulsions grégaires sexuelles débridées : jusqu’où vont aller ces belles salopes et quand le mec va-t-il craquer. Car s’il n’est question que de sexe, vous n’en verrez pas, comme en téléréalité il faut faire fantasmer le lecteur pour qu’il s’accroche à un peut-être afin de mieux le capter. En relisant l’album vous verrez une succession de banalités sans aucune mesure dont l’issue connue ne s’entretient que par une intrusion de plus en plus forte dans le quotidien du mâle ciblé. Car sans faire de la psychologie à deux sous, avec un peu de recul vous voyez bien que, si vous avez suivi le récit, c’est parce que la cible à moitié consentante qui hésite, aimerait bien mais qu’un peu de morale raccroche, c’est vous… Graphiquement les décors modernes forment un écrin suffisamment impersonnel pour figurer aux catalogues d’ameublement, suffisamment colorés et brillants pour respirer l’argent, suffisamment neutres pour une personnalisation du lecteur, suffisamment vides pour schématiser le néant social de cet univers. Les personnages très longilignes trouvent des expressions adroites, néanmoins la candeur et la jeunesse des deux héroïnes graphiques me parait en complète incohérence avec leurs actions cyniques. En fait on voit deux bombes de 19 ans agir comme des maîtresses femmes de ce qui s’appelait avant la femme entretenue avec une maestria et une connaissance humaine d’une femme de 30 ans passés. De fait, cette incohérence de personnage m’a rapidement marqué et a mis un écart entre l’album et moi. J’ai ensuite été frappé par la concomitance de moyens entre TV réalité et cet album pour placer malgré lui le lecteur dans une position de voyeur en besoin, en attente. Or s’il y a bien une chose que je déteste, c’est de me savoir manipulé. La suite ne m’intéresse pas, qu’elle contienne l’apologie de la destruction égoïste d’humains par pur profit momentané (l’idée que dans 20 ans elle se retrouve face à des jeunes comme elle du mauvais côté du mâle ne lui effleure visiblement pas le crâne) ou au contraire un moralisme de quelque nature (de toute façon de mauvais goût). Ce que j’ai détesté dans cette BD, c’est me sentir manipulé, je ne vais pas aller en redemander ! Le temps de cerveau disponible ne rentre pas dans mon quotidien
Voilà une bien agréable surprise. Je pensais tomber sur une énième série soleil sans inventivité, et bien ce n'est pas le cas. Comme l'ont dit les avis précédents, une histoire assez immorale... Les deux filles, bien que parfois caricaturales sont de vraies pestes (surtout Anna), et assez bien réussies car je trouve qu'elles ont tout de même une certaine profondeur. L'histoire est plaisante, là encore assez caricaturale et peu inventive par moments. Je me suis particulièrement délecté de la méchanceté de ces deux filles, de leur insouciance (mais pas naïveté !). Le GROS moins dans tout cela, c'est pour moi le dessin. Il est certes assez léger comme l'histoire le voudrait, mais je le trouve trop approximatif, voire bâclé. Voila pourquoi je ne peux en recommander l'achat : 13 euros pour un tel dessin, c'est cher ! L'éditeur aurait dû pour moi publier cette Bd dans un format plus petit, à un prix plus accessible.... Mais la lecture en vaut bien le coup !
Je trouve le dessin assez fun et c'est ça qui m'a donné envie de lire cette BD. Et bien je vais être un peu moins généreux que les avis précédents. C'est vrai que c'est complètement amoral, mais ce sujet ne m'a pas dérangé. Même si elle doit bien caricaturer un type de comportement qui existe, ça reste une BD, je sais faire la part des choses. Je n'ai donc pas lu cet album en essayant de le voir comme une critique de ce type de comportement malsain, mais juste comme une fiction. Et je n'ai simplement pas trouvé ça passionnant les histoires de dragues et de plan cul de nos 2 adolescentes. C'est trop cliché (même si encore une fois, il doit y avoir un fond de vérité, hélas), je n'ai pas réussi à me plonger dedans, je n'ai pas eu envie de détester ces 2 jeunes filles, et non je n'ai pas trop envie de savoir comment cela va se finir et qui aura le dernier mot, ou enfin le dernier coup de b....
Pas mal pour une bd qui n’est, à priori, pas trop mon genre. Cette bd racoleuse mise sur un fait de société qui doit malheureusement exister, celui des aguicheuses matérialistes prêtes à tout pour arriver à leur fin. Mais il faut reconnaître un certain dynamisme dans le découpage et une bonne fluidité de lecture. De plus, le dessin est efficace avec un trait souple et moderne. Si le contenu est détestable, je me demande quand même comme cela va finir. Cet album a donc su éveiller ma curiosité. Mais de là à l’acheter . . .
"Le sourire de la baby-sitter" est vraiment une BD au ton moralement très incorrect. Deux super copines un peu parasites, insouciantes au possible, irrespectueuses d'autrui (que ce soit un proche ou un inconnu d'ailleurs) parient sur qui sera la première à mettre dans son lit le papa de la gamine que garde l'une des deux… Tous les coups sont permis pour manipuler l'homme en question, qui se laisse bien facilement prendre au jeu il faut bien l'avouer… On a vraiment affaire à des personnages détestables au possible et qu'on bafferait volontiers dans la vraie vie (ce qui les ferait sans doute marrer, tant il est évident que leur but est de provoquer et de ne s'attacher à rien) mais force est de constater qu'arrivée à la fin du premier tome, je suis curieuse de savoir comment tout ceci va tourner dans le second volume qui conclura cette histoire. Le dessin est de qualité variable mais correct dans l'ensemble, léger comme la moralité des deux héroïnes en quelque sorte. Sans prétention, il colle tout à fait bien à l'histoire, je n'ai rien de spécial à lui reprocher, l'intérêt n'étant pas spécialement dans l'esthétisme des planches mais plus dans le côté retors du scénario. C'est original et je lirai la suite quand elle sortira.
Cette BD n'est pas à mettre entre toutes les mains. Son dessin fait très jeune et dynamique, ses héroïnes sont des adolescentes, mais Soleil réserve cette série aux adultes. Certes elle comporte pas mal de cul mais rien de porno et ce n'est pas ça qui motive, à mes yeux, cette restriction. Cela vient surtout de l'état d'esprit malsain des protagonistes. Calista et Anna sont de vraies putes, bien qu'elles n'en fassent pas officiellement leur métier. Calista sort vaguement avec un type dont elle se fout histoire de squatter son appartement tandis qu'elle couche en secret avec d'autres dont elle se fout tout autant. Et Anna est prête à séduire le père de la famille chez qui elle fait du baby-sitting pour le faire divorcer, prendre la place de sa femme et vivre la vie de bourgeoise qui lui fait envie. "Un bon moyen de gagner 20 ans de vie sociale d'un coup" ! L'immoralité et le matérialisme putride semblent être la ligne de vie de ces deux filles mais aussi de nombre des adolescents de ce récit. Les adultes ne sont pas tellement mieux lotis puisque le père de famille est bien rapide à céder à la tentation (après Petites éclipses, Jim semble décidément apprécier les récits d'adultère). En ce sens, le scénario de cette série dégage une odeur assez nauséabonde mais suffisamment crédible pour être acceptée avec tout le ressenti que cela implique. Mais j'espère sincèrement qu'une telle histoire ne serve jamais de modèle à une véritable adolescente qui pourrait venir à la lire et à être fascinée par cette vision faussée du monde et de la vie. Malgré quelques facilités et un peu de stéréotypes, le récit est assez intriguant. On se demande où les conneries de ces filles vont les amener. Le dessin est agréable. Ses personnages courts sur pattes ont une certaine personnalité malgré leur aspect un peu changeant et pas toujours reconnaissables. Bref, cela se lit bien si l'on ne fait pas de rejet brutal du côté malsain et finalement dangereusement immature des héroïnes.
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