Le Saigneur de Tiffauges
Rémi a neuf ans lorsqu’il disparaît mystérieusement pendant les vacances de la Toussaint, quelque part sur une petite route de Vendée... Enlèvement ? Fugue ? C’est l’inspecteur Gilles Deray qui sera chargé de répondre à cette douloureuse question
Consensus sur une BD Corbeyran Gilles de Rais La Vendée Photo et dessin Serial killers
Rémi a neuf ans lorsqu’il disparaît mystérieusement pendant les vacances de la Toussaint, quelque part sur une petite route de Vendée... Enlèvement ? Fugue ? C’est l’inspecteur Gilles Deray qui sera chargé de répondre à cette douloureuse question Ses recherches le conduiront à explorer les ruines du château de Tiffauges, sur lesquelles plane encore et toujours l’ombre de Barbe Bleue. Au terme d’une enquête labyrinthique où les réminiscences du passé empoisonnent le présent, Gilles Deray finira par se retrouver face à ses propres démons...
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Date de parution | 24 Février 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le scénario est signé par Corbeyran qui s’érige ici en maître de l’épouvante façon Stephen King dans le genre la tempête du siècle. L’histoire est assez sordide car il s’agit de traiter le cas d’un meurtrier d’enfant qui les découpe. En tant que parent, on est particulièrement attentif à ce genre de sujet. Il reprend pourtant une célébrité locale en Vendée à savoir barbe Bleue, le premier serial-killer d’enfant de l’histoire répertorié. Je n’ai pas du tout apprécié la fin de ce one-shot. A quoi bon lire une œuvre pour ne pas voir se satisfaire un sentiment de justice. Où l’auteur voulait-il nous emmener ? Le graphisme est vraiment épouvantable. C’est un dessin qui est franchement limite. Je ne l’apprécie pas. Je n’aurais sans doute pas dû enchainer avec la lecture du dernier Blacksad. C’est clair qu’il y a tout un monde et aucune comparaison possible ! Voyez-vous, j’ai pas envie de faire dans la complaisance et faire bonne figure. C’est laid, inexpressif et figé. Cela se laisse lire avec un enchainement parfait et cela nous tient bien en haleine jusqu’à la fin. Ce n’est pas ce qui cloche. J’aurais pu mettre un 3 étoiles si seulement il y avait eu un peu d’espoir. Beaucoup trop noir pour me plaire...
C'était une œuvre de commande ? Je comprends maintenant pourquoi j'avais l'impression que Corbeyran en avait rien à foutre du sujet de cet album et qu'il avait tout bâclé. D'abord, je n'ai pas trop aimé le dessin qui ne me donne pas envie de lire l'histoire, mais en plus les bulles sont petites. Heureusement que j'ai des bons yeux, mais je plains les lecteurs avec des problèmes de vue. Cela reste tout de même lisible. Ensuite, le scénario est sans intérêt et rempli de trucs téléphonés. Le personnage principal ne m'intéresse pas du tout et Corbeyran se plante royalement lorsqu'il essaie de lui donner une psychologie. L'intrigue n'est pas vraiment développée (il n'y a que le strict minimum et je suis d'accord avec Ems lorsqu'il dit qu'il semble manquer des morceaux) et la conclusion est bâclée. Je sais que j'ai déjà dit ça pour plusieurs Corbeyran, mais là on dirait vraiment qu'il ne fait même pas d'effort pour faire une œuvre convaincante.
Plus les tomes défilent et plus j'ai du mal avec les productions de Corbeyran. Elles manquent d'âme et me paraissent de plus en plus dispensables. "Le Saigneur de Tiffauges" mêle deux histoires, celle de Barbe Bleue en fond de tâche, et celle actuelle concernant l'enlèvement et le meurtre d'enfants. On suit un inspecteur ayant hérité des enquêtes. Celui ci est appelé à se plonger dans l'histoire du premier et plus prolifique serial killer français. La suite est une suite d'éléments sans liens ni développements réels. J'ai eu l'impression qu'il manquait des morceaux ou qu'il n'y avait pas de but à ce récit. Le dessin n'a pas contrecarré cette mauvaise impression : Horne joue trop sur l'habillage photo, c'est certes courant mais dans le cas présent c'est trop voyant. Du coup le cahier graphique se révèle froid et insipide, j'ai plus eu l'impression de contempler un travail de coloriste que de dessinateur. La note de 1/5 est évitée d'un rien...
Même si c’est un travail de commande, Corbeyran assure l’essentiel. La narration n’est pas mauvaise. Ça se suit même bien. Le côté inachevé du travail constitue sans nul doute le point le plus gênant, voire frustrant. Car le récit se termine en eau de boudin. Aucun élément précédent ne nous permettait d’entrevoir une fin comme celle-là si ce n’est le spoiler dévoilé par Spooky. C’est court, limite dérangeant. Un second opus aurait été le bienvenu pour étoffer davantage le contenu. Le dessin de Horne est spécial. Pas mal dans le style sauf que . . . ce n’est pas trop le mien. Dans l’état, l’album peut se lire mais son achat est clairement dispensable.
C'est bizarre, l'habillage de l'album pourrait faire croire qu'on est dans la collection Hanté lancé par -entre autres- Christophe Bec et Valérie Mangin... Et bien qu'il ne s'agisse pas d'une histoire de fantôme(s) -quoique- les points communs sont nombreux avec cette collection... D'abord un aspect "oeuvre de commande" qui n'est pas forcément un gage de qualité en termes de sujet et de narration, j'en veux pour preuve certaines biographies récentes de tueurs en série américains. Eric Corbeyran, auteur reconnu dans le fantastique, a pourtant déjà fauté dans ce genre avec les surfaites Les véritables légendes urbaines. Autre point commun, le passage d'auteurs reconnus (comme ceux que j'ai déjà cités) pour parler d'un endroit chargé en histoires sanglantes ou effrayantes. Et l'apport d'un dessinateur en devenir, qui fait ses armes sur cette oeuvre de commande. "Le Saigneur de Tiffauges" en est l'archétype. Le jeune dessinateur c'est Horne Pérreard, qui a fini cahin caha Le Maître de Jeu, a enchaîné sur une "Métamorphose" pas mal mais sans plus, et dans l'attente d'un projet plus ambitieux, continue à travailler avec Corbeyran sur ce one shot de commande -j'en ai la conviction, mais je me trompe peut-être. Ici son dessin jouant beaucoup sur les contrastes n'est pas inutile, pour une histoire où les scènes de peur sont finalement assez rares. On peut discerner des choses intéressantes sur le visage de la Meffraie, mais globalement le talent d'Horne est sous-utilisé. Et quand on sait que finalement cet album n'aura pas de suite, on se dit que beaucoup de gens auront finalement perdu du temps pour pas grand-chose. D'autant plus que comme je l'ai dit, Corbeyran assure le minimum syndical. Le lecteur lambda apprendra peut-être l'existence de Barbe-Bleue, pour ma part je n'ai rien appris, ayant lu une partie de cette histoire dans Jhen (Xan), dans un style peut-être moins moderne, mais peut-être mieux maîtrisé. [SPOILER] Et puis, c’est quoi cette ficelle grosse comme un câble sous-marin ? Gilles de Retz, Gilles de Rais, Gil Deray… [/FIN SPOILER] L’intrigue, quant à elle, est assez pitoyable, il n’y a aucune âme dans le récit, pas grand-chose à sauver. Corbeyran est capable de tellement mieux… Je mets 2/5, mais c’est bien parce que je trouve que le dessin d’Horne continue à évoluer d’un album à l’autre…
C'est la couverture où le noir domine qui a attiré mon attention, je me suis demandé ce qu'elle pouvait contenir. C'est du Corbeyran… bon… le problème avec ce scénariste c'est que tous ses scénarios finissent par se ressembler et c'est ici le cas avec une énième histoire fantastique contenant stryges ou autres démons. L'histoire est assez convenue avec ses meurtres et son enquête pleine de flics, seule l'introduction de Gilles de Rais est originale, mais là, l'auteur nous envoie trois pages narrant son histoire de façon assez monotone alors qu'il aurait pu mettre ça en dessin, d'autant que les quelques cases d'époque que l'on trouve sont excellentes. La lecture est agréable et l'histoire avance sans temps mort mais certaines situations sont assez prévisibles ou tout au moins ne sont pas étonnantes. Graphiquement j'apprécie beaucoup ce que fait Horne, en dehors de quelques visages qui ont tendance à se ressembler un peu. Son style est ici très réaliste, d'ailleurs je me demande comment il dessine car cela ressemble fort à des photos retouchées mais sans que l'on voit le support photo, sauf sur quelques cases où elles sont volontairement visibles pour donner encore plus de réalisme au récit.
Bof, bof… D'emblée j'ai été gênée par le style graphique de cette BD : d'un côté des photos retouchées (et des fois très peu) avec des ombres très exagérées qui manquent parfois de réalisme et des couleurs mal assorties, de l'autre du dessin "à la main" de piètre qualité, qui fait presque regretter les parties photo… Seules la silhouette et la tête de la vieille femme sortent un peu du lot. Si j'ai tout de même poussé ma lecture jusqu'à la fin, c'est sur le seul nom du scénariste à qui je faisais confiance pour me faire oublier l'esthétique au profit de l'histoire elle-même. Le charme a failli agir, et la lecture est même plutôt agréable et intrigante jusqu'aux ¾ de l'album et puis malheureusement, tout se précipite d'un coup, déductions et accusations tombent sans prévenir et même si la fin sème à nouveau le doute, je reste déçue. A mon avis, ce récit aurait mérité, outre un autre dessinateur, un plus grand développement et une plus longue plongée dans la psychologie de celui à qui on fait porter le chapeau. En résumé : un bon potentiel gâché par un graphisme qui m'a rebutée et une fin que j'ai trouvée bâclée.
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