Blacksad
Angoulême 2004 : prix du meilleur dessin pour le tome 2. Angoulême 2004 : prix du public pour le tome 2. Angoulême 2006 : prix de la meilleure série. Will Eisner Award 2013 : Best U.S. Edition of International Material (pour le tome 4) Will Eisner Award 2015 : Best U.S. Edition of International Material (pour le tome 5) Will Eisner Award 2023 : Best U.S. Edition of International Material (pour le tome 6) Will Eisner Award 2024 : Best U.S. Edition of International Material (pour le tome 7) Polar aux superbes dessins.
Angoulême : récapitulatif des séries primées Animalier Auteurs espagnols Best of 2000-2009 Dargaud Détectives privés On en parle... Will Eisner Awards
Blacksad, un detective privé, est appelé pour reconnaitre un cadavre. Natalia, une actrice, vient d'etre assassinée. Elle fut la maitresse de Blacksad et il n'a pas l'intention de laisser ce crime impuni. L'affaire va le mener sur la piste d'un tueur et d'un magnat des affaires.
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Date de parution | 10 Novembre 2000 |
Statut histoire | Une histoire par tome (les tomes 6 et 7 forment un diptyque) 7 tomes parus |
Les avis
Les illustrations de Juanjo Guarnido sont tout simplement magnifiques. Chaque page est une véritable œuvre d'art, avec des détails méticuleux et des expressions animales étrangement humaines. L'utilisation ingénieuse des animaux anthropomorphes confère une profondeur inattendue aux personnages. Chaque espèce est habilement sélectionnée pour refléter les caractéristiques de ses membres. Bien que parfois simples, les enquêtes policières servent de toile de fond à une exploration subtile des aspects sombres de la société. Corruption, racisme et violence cohabitent avec la splendeur du dessin. Le développement psychologique de certains protagonistes pourrait sembler en deçà des attentes. La série, visant un large public, pourrait être critiquée pour sacrifier une profondeur narrative au profit de l'accessibilité. Je dirai que Blacksad transcende les frontières du genre et reste une incontournable dans ma bibliothèque. Je recommande chaudement cette série !
Blacksad est indéniablement une jolie BD policière. Les illustrations de Guarnido nous plongent dans un univers et un genre aux codes élégamment agencés. Quelques cases suffisent à redonner vie au film noir et à imprégner notre mémoire. Le panache de certaines mises en page amuse et l'on flirte avec un style plus spaghetti, gentiment tape à l’œil, mais avec ce qu'il faut de retenue pour échapper à la vaine sinon regrettable esbroufe. Ainsi visuellement, la réussite est complète. Mais les scénarios comptent grandement dans ce type d'intrigue, et la fortune y est là plus chancelante. Les recettes sont appliquées par Diaz Canalès, éventuellement stylisées si l'on souhaite rester aimable. Mais, cela manque d'originalité, de bravoure, de construction, d'habileté ! Même l'inattendu diptyque tout récemment sorti ne déroge à cette dramaturgie quelque peu convenue. Une BD pas tout à fait digne de sa monstrueuse cote d'amour, que nos rétines titillées aiment à réévaluer a posteriori.
Blacksad se démarque indéniablement en tant que chef-d'œuvre, captivant dès le premier regard avec le graphisme remarquable de Juanjo Guarnido. Chaque page est une véritable œuvre d'art, alliant harmonieusement couleurs, détails méticuleux et expressions animales étrangement humaines. L'utilisation ingénieuse des animaux anthropomorphes confère une profondeur inattendue aux personnages, chaque espèce étant habilement sélectionnée pour refléter les caractéristiques de ses membres. Le scénario de Juan Díaz Canalès s'intègre parfaitement à cette esthétique visuelle. Les enquêtes policières, bien que parfois simples, servent de toile de fond à une exploration subtile des aspects sombres de la société. Malgré des variations de qualité entre les albums, chaque opus offre une plongée immersive dans un monde où la corruption, le racisme et la violence cohabitent avec la splendeur du dessin. Cependant, quelques réserves pourraient émerger concernant la complexité des personnages. Bien que le choix des animaux anthropomorphes soit réfléchi, le développement psychologique de certains protagonistes pourrait sembler en deçà des attentes. La série, visant un large public, pourrait être critiquée pour sacrifier une profondeur narrative au profit de l'accessibilité. Je ne peux qu'applaudir la manière dont Blacksad transcende les frontières du genre. L'alliance entre le talent artistique de Guarnido et la narration entraînante de Díaz Canalès crée une expérience qui va au-delà d'une simple bande dessinée. Bien que la série puisse présenter quelques lacunes, elle reste une incontournable dans ma bibliothèque, témoignant de l'impact durable qu'elle a eu sur le monde de la bande dessinée.
J'ai trouvé cette série sympathique sans plus. En tout cas je suis loin de mettre cette série dans mon top 10 comme elle est dans de nombreux classements vantée comme "Série légendaire !". À chacun ses goûts... En effet si je la trouve divertissante et d'une lecture facile je lui trouve trop de faiblesses pour mériter de tels honneurs. En premier lieu je trouve les scénarii assez convenus et superficiels, le tome 1 étant l'illustration d'une histoire vue ou lue de nombreuses fois sans un poil d'originalité supplémentaire. C'est d'ailleurs une de mes réserves : Diaz Canalès pioche dans les thématiques du classicisme américain des 50's avec une approche très politiquement correct. Que ce soit un industriel plus ou moins véreux et mafieux, un KKK saupoudré de pédophilie, Mac Carthy, les Jazzman maudits de New Orleans ou la réduction des transports publics. Je me suis retrouvé dans du très visité auparavant et traité de façon conventionnelle. Blacksad avance à grande vitesse à coup de révélations miraculeuses, son opposition au FBI fait super cliché, et l'auteur l'affuble d'une moralité à géométrie variable ce qui nuit à sa cohérence (voir T5). Le graphisme fait bien le travail pour les personnages en gros plan. Je suis plus réservé pour les scènes d'arrière-plan surtout avec de nombreux personnages. Le graphisme s'affermit dans ce sens au fil des épisodes ce qui donne des scènes de carnaval en Louisiane très agréables et vivantes. Par contre j'ai beaucoup aimé le rendu des ambiances que ce soit à New York, New Orleans, dans le Sud et une mention spéciale pour avoir placé l'épisode du KKK sous la neige. Le choix des animaux et leur concordance psy est assez classique. Blacksad est un chat surdimensionné pour lutter contre les ours, renards ou autres prédateurs classiques. Quant aux femmes, elles sont presque toutes dessinées sur le même modèle à la manière d'une série comme Omaha. C'est séduisant mais pas très original. Une agréable série distrayante qui se lit très facilement (20-30 min/épisode) mais qui ne m'a jamais fait vibrer.
Mon avis sur le tome 6 : Il aura donc fallu huit ans pour voir sortir ce sixième tome – en deux parties - attendu avec impatience par les fans de cette série culte de la BD franco-belge. Une si longue attente était-elle justifiée ? Incontestablement, les auteurs Juan Díaz Canales et Juanjo Guarnido nous livrent une histoire digne des épisodes précédents, où l’on retrouve tout ce qui a fait le succès de « Blacksad ». « Alors tout tombe » nous emmène dans un New-York fictif des années 50 (même si la ville n’est jamais citée), où la corruption sévit à tous les étages jusqu’au sommet du pouvoir. Le point de départ de l’action concerne un fait historique désormais avéré à l’époque, non seulement aux Etats-Unis mais à travers le monde : le démantèlement des transports publics au profit de la voiture individuelle, à l’époque nouveau symbole de liberté et de richesse. Ici, c’est un projet urbanistique de grande ampleur, un point autoroutier gigantesque entre deux quartiers, qui doit sceller le sort des travailleurs du métro. Évidemment comme dans toute affaire de gros sous, la mafia, jamais très loin, marche main dans la main avec le maire et place ses pions, prête à éliminer froidement tout opposant au projet. Bref, l’histoire est plutôt bien construite, on passe des sous-sols de la ville à ses hauteurs, entre les demeures luxueuses et les bas-fonds. Au menu, du sordide et de la castagne, de l’amour et du glamour, pas de doute, c’est du « Blacksad » ! L’écriture est noire, désabusée. Dans ce monde de brutes, les puissants se fichent du bien commun et auront toujours le dernier mot. Et les sans-grades n’ont qu’à bien se tenir… Comme toujours avec Guarnido, la partie graphique est saisissante, soutenue par une composition dynamique et des visages animaliers pittoresques, sans oublier les décors grandioses toujours très réalistes de « The Big Apple ». On appréciera le petit clin d’œil bienvenu au célèbre « Nighthawk » d’Edward Hopper, avec la célèbre scène nocturne où deux amants s’épanchent au comptoir d’un café quasi désert. Tout comme ce final très shakespearien avec l’apparition d’un ancien amour de John Blacksad, Alma… On ne peut pas vraiment dire que ce premier volet se distingue des tomes précédents. Attendons la suite pour se prononcer définitivement, mais on peut affirmer que le cahier des charges est largement rempli. A défaut de surprendre, l’histoire se laisse lire sans déplaisir et devrait contenter les passionnés. Tome 6 - "Alors tout tombe, première partie" ----------------------------------------------------- Cela faisait un moment que j’avais envie de découvrir cette série, et bien m’en a pris. Graphiquement, je trouve qu’il y a un vrai style, un trait très affuté, avec un sens du détail impressionnant. Guarnido a paraît-il travaillé dans le dessin animé, et ça se voit. Il possède un don particulier dans la mise en page et le cadrage pour insuffler du mouvement aux images. C’est tranchant, net et sans bavures, on a presque l’impression de regarder un film d’animation. L’idée de faire un polar animalier est assez bien vue : les personnages ont des vrais « gueules », et le fait qu’ils soient anthropomorphes semblent renforcer encore leur expressivité, c’en est parfois vraiment étonnant. L’environnement et les décors aux couleurs chaudes sont toujours chiadés, la technique à l’aquarelle est admirable. Pour le reste, c’est très polar, tant au niveau des textes que des dialogues avec quelques allusions animalières bien placées et un humour savamment dosé. Le mode de récit à la première personne par Blacksad, empreint de l’amertume que lui inspire le monde, colle bien à l’atmosphère « roman noir » de cette série. Et si le scénario déjà vu du premier tome ne m’avait guère convaincu, Juan Díaz Canales semble s’être réveillé pour les suivants avec des intrigues plus recherchées, au risque d’une certaine dispersion dans le troisième et encore plus dans le quatrième. Au final, il ne fait pas de doute que Blacksad est une grande série. Tome 1 – Quelque part entre les ombres Tome 2 – Arctic Nation Tome 3 – Âme rouge Tome 4 - L'Enfer, le silence Tome 5 - Amarillo
Une relecture de Blacksad pour redécouvrir le superbe dessin, les ambiances, les détails et tous ces personnages que l'on finirait vraiment par confondre avec des humains tellement les postures et les expressions des visages sont naturelles. Cette série est une très belle réussite. Le scénario est très bon dans le premier tome et bon dans le second, même s'il est déjà moins intéressant et plus confus. Ensuite il s'affaiblit, perdant parfois en cohérence, avec des raccourcis étranges. Dans les deux derniers tomes, on se retrouve à la fin de l'histoire sans avoir bien suivi ce qui s'est passé. Dommage, car le dessin reste un vrai régal pour les yeux. Cette série fut une révélation à sa sortie, elle continue à bien tenir la route quand on la relit.
Un superbe dessin qui repose sur ses animaux anthropomorphes très expressifs et dont l'espèce est toujours correctement liées à leur caractère. Mais le scénario est légèrement moins bon. Son côté convenu souffre de la comparaison avec l'originalité du dessin. Le côté polar noir peine quant à lui du parallèle avec la nouvelle référence du genre qu'est Tyler Cross. La qualité des tomes reste cependant constante. La série ne s'essouffle pas et a fière allure dans la bibliothèque.
Suite à la lecture du 1er tome, alors, je rejoins les personnes qui reconnaissent la qualité graphique.... J'ai adoré ! Mais coté scénario, c'est d'un manque d'originalité, pas de surprise, pas de véritable enquête, rien !
Je vous l’avoue. Il y a encore quelques jours je ne connaissais pas la série Blacksad. Honte à moi de ne pas avoir lu plus tôt ces albums rafraichissants. Et cela fait du bien, croyez-moi, avec la hausse des températures actuelles. C’est un peu comme déguster une glace avec des petites pépites de chocolat alors qu’il fait plus de 30 degrés … à l’ombre. Ma rencontre avec l’univers de Juanjo Guarnido est accidentelle. Je suis quelques jours à Bruxelles pour les vacances. Je passe … fortuitement devant le centre belge de la bande dessinée. Ni une ni deux, me voilà donc à arpenter le temple de la BD. Du 6 juin au 8 novembre 2020, le musée organise une exposition sur l’auteur espagnol intitulée « secrets d’atelier d’un maestro ». Vous prenez une claque messieurs dames ! Voilà donc devant vous une rétrospective de ses premiers crayonnés aux planches finales. Un univers fascinant dans lequel vous plongez avec délice et avec un appétit énormissime de lire ces œuvres. Le passage à la librairie n’est pas une option mais bien une obligation avec une seule envie … dévorer les différents albums. Et là c’est un régal pour les yeux. Les planches sont admirables. Les couleurs sont sublimes. Aucune fausse note. C’est très très fort de montrer des animaux anthropomorphes très expressifs … très humains. La maitrise du trait est parfaite. J’ai particulièrement aimé le côté sauvage des personnages. Gloire à toi Juanjo pour ce rendu exceptionnel. Les enquêtes policières sont bien menées et rythmées. Ce n’est pas trop alambiqué, ce qui permet de s’attarder sur les détails des différentes cases. Avec Blacksad j’ai eu l’impression de retrouver le monde glauque de la nuit de Nestor Burma mais côté animal ! J’ai abandonné ma zone de confort et qu’est-ce que j’ai bien fait ! C'est bien de sortir de temps en temps des sentiers battus. Je ne peux être que satisfait d’avoir pu découvrir une telle série. Donc si comme moi vous ne connaissez pas … il est grand temps de s’y mettre ! Et si vous passez par Bruxelles, vous savez désormais qu'il n'y a pas que le manneken pis à découvrir !
Ma critique se base sur les trois premiers albums de la série. Les dessins sont remarquables, le dessinateur Juanjo Guarnido possède un talent exceptionnel, tant dans la réalisation des décors, que des objets et des personnages. Il s'agit sans aucun doute d'une des BD qui présente le meilleur graphisme à côté de la série Dent d'ours de Yann & Henriet chez Dupuis. Je ne saurais en dire plus dans la reconnaissance des qualités exceptionnelles de la mise en scène de cette BD. Le scénario, les enquêtes dirigées par John Blacksad, sont menées, dans ces trois albums, d'une manière extrêmement confuse, avec des raccourcis incompréhensibles, des avancées suspectes et des conclusions hâtives, de nature à égarer complètement le lecteur. De fréquents retours en arrière sont plus que nécessaires, si ce n'est pas la relecture complète de l'album. Cette difficulté tient dans l'écriture même du récit, mais pas seulement. Les acteurs, ces "hommes" avec leur tête d'animaux, sont si nombreux et si différents à intervenir, qu'il est difficile, pour le lecteur, de les suivre et de savoir qui est qui et qui fait quoi. La mémoire a du mal à assimiler les multiples gueules qui se croisent dans le récit. Dernier point à soulever et non des moindre, le sexisme ambiant. Les personnages féminins sont des ''presque'' femmes humaines à part leurs petites oreilles de chats. Les hommes sont des monstres hybrides et on ne voit jamais leurs femmes qui devraient apparaître avec ces gueules, femme crocodile, femme rat, femme corbeau... Les albums contiennent une hypersexualité féminine latente, une adoration obsessionnelle du corps de la femme, et inversement une dévalorisation pathologique du corps masculin.
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