Bleu(s)
Nicolas se réveille à l'hôpital. Que lui est-il arrivé ? Une mauvaise chute à l'école semble-t-il ...
Bichromie Les petits éditeurs indépendants
Une chambre d'hôpital ... C'est là que Nicolas se réveille, couvert d'échymoses ... Que lui est-il arrivé ? Une mauvaise chute dans les escalier de son école, semble t'il ... Mais qui est ce dragon qui hante ses nuits ?
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
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Genre
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Public
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Date de parution | Mars 2001 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Comme Alix, j’ai lu la réédition, remaniée au niveau graphique par l’auteur – qui se fend d’une longue préface expliquant ces changements, et la genèse de l’histoire. L’album se laisse lire agréablement, et assez vite. Car il n’y a finalement pas beaucoup de texte. Et l’intrigue elle-même est assez légère, plutôt linéaire. Le « lourd secret » se laisse deviner rapidement, on n’attend plus que sa révélation, et ses conséquences, alors que le gosse, dans un décompte quasi mécanique du temps, reconstruit sa mémoire avec ses cauchemars, mais aussi en recoupant ses bribes de réflexion avec ce qu’il sait de certains de ses camarades de classe. Un récit assez simple, à la fois léger et oppressant. La fin s’écarte par contre un peu d’une certaine vraisemblance, et peut paraitre facile. Mais l’album, visiblement le premier publié par l’auteur, reste quand même intéressant.
J’ai quant à moi lu la réédition chez « des ronds dans l’eau », version « améliorée » comme l’explique l’auteur dans une préface très intéressante. Le dessin a reçu un « lifting », les couleurs ont été refaites, et surtout l’auteur a ajouté un chapitre en guise d’épilogue. Et je dois dire que je n’ai pas retrouvé les maladresses dont parle Mac Arthur dans son avis ci-dessous. Le gamin appelle le docteur Vert « docteur Green » une fois, ce que j’ai pris comme une blague. Je n’ai pas remarqué d’incohérence chez les autres personnages (les autres enfants n’ont pas vu les faits que je sache). Par contre je suis d’accord sur le fait que la fin est un peu grosse à avaler, et pas forcément réaliste. Ceci dit cette fin ne m’a absolument pas gâché mon plaisir. Cet album m’a énormément touché par son sujet, j’ai trouvé le ton juste, la narration efficace et le dessin élégant. Je comprends tout à fait que l’éditeur ait voulu lui donner un second souffle. Une chouette découverte.
Bon ! Soyons clair, avec ce genre de thème, l’album avait peu de chance de totalement me décevoir. Je crains cependant qu’un lecteur moins sensible à ce sujet ne trouve pas son bonheur lors de cette lecture. Car, si l’album propose quelques passages touchants et sensibles, il recèle également certaines grosses maladresses et le traitement du sujet n’échappe pas à quelques passages inutilement racoleurs. Enfin, la fin est, selon moi, totalement ratée. Parmi les maladresses, je citerai le nom des médecins (dr Bleu et dr Vert), le fait que le docteur Vert se transforme soudainement en docteur Green, l’illogisme de certains comportements (car si le personnage principal est amnésique, d’autres se comportent comme des amnésiques alors qu’ils ne le sont pas !) Au niveau des passages racoleurs, c’est surtout dans son final, avec une longue énumération de noms de personnages qui ne nous ont pas été présentés, que l’album fait montre d’une inutile surenchère. Le final sombre donc dans la surenchère mais, et c’est plus grave, m’apparaît totalement absurde alors que le récit se veut réaliste. Après toutes ces critiques, pourquoi ne suis-je pas totalement déçu ? Tout d’abord, le trait d'Arnaud GUILLOIS (alias Will Argunas) est beau. Simple, dépouillé, servi par une colorisation minimaliste (bleue, bien entendu), il sert merveilleusement le récit. Il me fait penser au travail d’un Chabouté débutant. Pas encore totalement maitrisé mais sensible. Ensuite, le début du récit est bon (nonobstant ces erreurs sur les noms des docteurs). Enfin, le rythme narratif, très lent, me convient. Il permet de poser ce récit, dans lequel il ne se passe finalement pas grand-chose. Je regrette cependant l’irrégularité de cette progression narrative. Ca stagne durant la majeure partie de l’album avant de s’accélérer brutalement dans le final, et sans que je ne puisse dire que l’auteur avait placé ses pions pour pouvoir justifier cette brusque accélération. Je pense que l’auteur était sincère et plein de bonne volonté, mais l’album propose vraiment trop de maladresses pour que je dise autre chose qu’un « mwouais, pas mal, sans plus ». A réserver aux grands amateurs de ce genre de récit.
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