Un cercle magique

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)

Enquête policière dans le milieu de l'édition. Un obscur petit comptable des prestigieuses Editions du Cercle est chargé d'enquêter en interne sur la disparition du PDG de celles-ci.


Pierre Christin Pilote

Un obscur petit comptable des prestigieuses Editions du Cercle est chargé d'enquêter en interne sur la disparition du PDG de celles-ci. Son nom ? Brun, Bron, Bran ? Peu importe ... personne ne le prend au sérieux et lui-même ne semble pas plus motivé que ça. Mais lorsqu'il rencontrera l'ex-maitresse du PDG, sa motivation augmentera aussi vite que les portes s'ouvriront ...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1986
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Un cercle magique © Dargaud 1986
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)
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02/03/2010 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Agecanonix

Ce récit a été publié dans les pages de Pilote (formule mensuelle) en 1985, j'avoue que je ne l'avais pas lu à l'époque, et encore une fois, je redécouvre une Bd et un dessinateur que je ne connaissais pas. Son dessin sert bien le récit de Christin, c'est une sorte de graphisme un peu éthéré, à l'encrage fin, plus suggestif que véritablement abouti, ça surprend un peu à première vue mais on s'y fait, enfin moi j'ai pas détesté ; contrairement à mes collègues posteurs, les dessins dits datés des années 70 et 80, ça ne me dérange pas, au contraire, j'aime ça. Christin a le chic pour pondre une histoire qui semble être une suite de portraits du monde éditorial et littéraire parisien, on sent qu'il avait sans doute quelques comptes à régler, c'est une vision assez précise et surtout acide de l'édition française. Si on est un peu connaisseur dans cet univers, et c'est un peu mon cas quand j'allais rendre visite à ma tante parisienne lors de ses vernissages, je croisais pas mal de figures détestables qui souvent méprisaient le gars populaire surtout quand il est provincial. Quand on a gravité comme je l'ai fait parmi cette faune, on s'amuse à mettre des noms sur les personnages dépeints par Christin tels que Jouhandeau ou Sollers, des types sinistres et imbus d'eux-mêmes avec qui je me suis souvent pris le chou ; pour rien au monde, je ne voudrais revivre des moments pareils. Enfin bref, tout ça pour dire que ce récit sonne vrai et verse dans un réalisme poussé du sujet, on voit que Christin connait son affaire, il parvient en plus à raconter une histoire policière sans cadavre, peut-être sans crime, mais avec une brochette de suspects très typés, le tout avec une maîtrise parfaite et un sens machiavélique de l'intrigue. Une intéressante découverte.

25/05/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Je me retrouve très bien dans l’avis de Mac Arthur, après la lecture de cet album, dont j’aurais sans doute rapidement oublié l’intrigue. Et suis un peu plus dur que lui pour le noter. Il faut dire que celle-ci est squelettique, et seulement prétexte à une suite de portraits du monde littéraire et éditorial parisien. Un grand éditeur – sorte de mélange de Gaston Gallimard et de Bernard Grasset – a disparu. Un jeune blanc-bec, vaguement missionné par le conseil d’administration de la grande maison d’édition, et une ancienne maîtresse de l’éditeur mènent l’enquête, pour découvrir le coupable de l’éventuel enlèvement ou assassinat, rencontrant certains piliers de la maison (l’un d’eux ressemble à Céline), ou se voyant dresser le portrait – au vitriol – de certains autres. Christin prend un malin plaisir à se moquer de ce petit monde, mais ces portraits se développent sans faire réellement avancer l’intrigue, voire presque à son détriment. En effet, c’est globalement mollasson, et les artifices utilisés pour la dynamiser tombent franchement à l’eau : les erreurs récurrentes et improbables (et soulantes à force ! – en tout cas vraiment pas drôles) autour du nom du personnage principal, ce même personnage fade et coincé, en tout cas pas charismatique, une auteure alcoolique (seule forte personnalité présentée acceptable et plutôt sympathique) qui aurait dû être plus au centre de l’album, etc. Mais tout est long (3 pages pour une partie de tennis sans intérêt en début d’album !), lent et manque de dynamisme. L’intrigue est à la fois minuscule et décevante dans sa chute (tout ça pour ça !?). Quant au dessin de Tournadre, s’il est bon techniquement, il fait franchement daté. De plus, l’encrage léger et les couleurs ternes ne m’ont pas convaincu. Rien de honteux, mais rien aussi qui rende cet album captivant. La lecture n’est pas désagréable, mais, malgré les clins d’œil au microcosme germanopratin, j’en ressors quand même déçu. Note réelle 2,5/5.

20/03/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Christin nous pond ici un scénario très léger qui lui permet de dresser un portrait assez cynique du monde littéraire. L’intrigue n’est qu’un prétexte à la création de divers profils (d’auteurs, principalement) plus ou moins sympathique, plus ou moins fréquentables ou carrément détestables. Le trait de Tournadre n’est pas désagréable mais encore inabouti. Je lui reproche de laisser trop souvent apparaître ses travaux préparatoires, qui auraient dû normalement disparaître de ses planches finalisées. Ceci dit, son style réaliste est agréable et dégage une certaine fraicheur … assez datée. Je sais, c’est contradictoire mais j’ai l’impression que cet album était assez frais dans les années 80 et totalement démodé au jour d’aujourd’hui. L’humour, très présent même si ce récit se veut avant tout réaliste et policier, m’est apparu régulièrement assez lourd. Je n’y ai pas toujours été sensible et les variations sur le nom du personnage principal m’ont même quelque peu énervées, tant je trouvais ce gag récurent trop facile. Mais, à d’autre moment, j’ai accroché à ce style qui ne se prend pas au sérieux. Finalement, ce récit m’est apparu divertissant mais très anecdotique. Un petit pas mal. A emprunter les jours de pluie, sans plus.

02/03/2010 (modifier)