Scrublands

Scrublands est le premier album de Joe Daly. Ce one shot est composé de petites histoires courtes.
Auteurs africains Ciboulette Fantagraphics Books Les petits éditeurs indépendants
Edité à l’origine par Fantagraphics, Scrublands est le premier album du jeune dessinateur sud-africain Joe Daly. Proche du groupe Bitterkomix, il renouvelle, avec sa touche fortement dosée de nonsense urbain, l’esprit underground et burlesque. Joe Daly s’affirme d’emblée comme un grand espoir des nouveaux comics.
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Date de parution | 01 Juin 2007 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis

J'aime beaucoup Joe Daly mais ce recueil m'a laissé sur ma faim. Comme toute compilation de récits courts, il y a à boire et à manger. Je me suis bien amusé avec les personnages Kobosh et Steve mais pour le reste c'est dispensable tout simplement. Je regrette surtout le récit "Prebaby", le plus long de loin et muet. Il se lit en 2 minutes et manque cruellement d'intérêt si ce n'est l'exercice graphique avec de la couleur. Le dessin est typé comics iconographique. Il est agréable et bien maitrisé. L'utilisation des couleurs, quand il y en a, est basique. Ce sont des premières oeuvres, elles sont trop hétéroclites et peu développées pour mériter l'investissement des 20 euros demandés. Globalement c'est une petite déception.

Franchement super ! Ma rencontre avec Joe Daly c'était à la lecture de Dungeon Quest, pour laquelle je suis totalement tombé sous le charme. Scrublands je suis tombé dessus par hasard. Après recherche je m'aperçois que c'est son premier album. A première vue le dessin n'a pas la maturité de Dungeon Quest que je trouvais étonnement bien composé sous ses airs de pur délire. Puis au fil de la lecture on se rend compte que tout de même il y a énormément de choses dans cette première BD. Alors évidemment, comme il s'agit d'histoires courtes, il y a à boire et a manger. On y trouve du noir et blanc, de la couleur, et en majorité des personnages paumés qui errent dans un univers dévié par leur vision des choses : c'est toujours déjanté donc, très drôle aussi et profond souvent. En ce sens, la patte de l'auteur est déjà là : car les personnages de Joe Daly ont toujours cette sensibilité étrange qui montre a quel point la frontière entre le dingue et le visionnaire est souvent infime. Les personnages sont attachants, et plus précisément, leurs postures "maladroites" sont toujours justes et systématiquement drôles. Voila pour moi ce qui fait qu'on jubile, il a fait du figé de ses personnages une marque de fabrique et un contraste permanent avec la qualité de leur discours. Parmi d'autres ... J'ai particulièrement adoré l'aventure au supermarché qui décrit une véritable rencontre du 3ième type avec un vendeur de religion. Puis au milieu de tout ça aussi une longue genèse en couleur très étonnante, qui tranche avec le reste de l'ouvrage et qui raconte, à mon sens ... une naissance. Le message n'est pas toujours clair mais la magie opère tout de suite, le dessin étonne et montre une autre facette de cet auteur qu'on croyait abonné aux péripéties urbaines et qui montre en fait une belle poésie, et un style graphique complètement autre. Au final j'ai adoré cette bd pour la qualité des textes, la justesse du dessin encore une fois, et pour la qualité de la composition lorsqu'il n'y a plus de texte justement.
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