Travelling square district
Le mari, la femme, l'amant et les flics. Un huis clos à l'échelle d'un quartier.
Etage par étage Les petits éditeurs indépendants OuBaPo
Très conceptuel, Traveling square district propose un traveling de 140 pages sur une image unique, celle de la couverture. Le lecteur est dans la peau du voyeur, et assiste avec ses jumelles à des scènes ici et là qui vont peu à peu construire une histoire cohérente. Le mari, la femme, l'amant et les flics. Il s'agit finalement d'un huis clos mais à l'échelle d'un quartier
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Date de parution | 03 Mars 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voilà un concept album original que l’on doit pouvoir classer dans l’oubapo tant l’intérêt de l’objet vient plus de la manière dont le récit est construit que dans l’intrigue policière qui tient lieu de prétexte à cette construction. Mais de quoi je cause ? Et bien je vous parle d’un album dont tous les décors (et je dis bien tous) sont visibles sur la couverture. Durant l’intégralité de ce récit, nous allons nous balader au sein de cette couverture qui figure un ensemble d’immeubles agrémenté d’une statue, d’une piscine et d’une terrasse. Le découpage est pensé de telle sorte que lors de chaque transition l’auteur nous balade d’un point de la couverture à un autre. A titre personnel, j’ai trouvé ce procédé ludique et amusant. Par contre, on ne peut pas dire que cela apporte quelque chose à l’intrigue policière même s’il est plaisant de voir qui se trouve où en se référant à la couverture. Et c’est mon gros bémol. Si l’auteur était parvenu à se servir de son concept pour réellement construire une intrigue autour, alors j’aurais sans doute crié au génie. Ici, ça reste un exercice de style, certes original et amusant, mais uniquement visuel. Si vous en avez l’occasion, je vous invite à y jeter un œil. Surtout si vous êtes friand d’originalité en termes de découpage. Pour l’achat, je suis plus réservé. L’intrigue n’est pas assez présente pour que ce récit ait un autre attrait que son seul concept visuel. Et du coup, une fois qu’on a vu le truc, l’album perd de son intérêt. Surtout que les transitions sont longues et rapidement monotones (même si graphiquement, elles apportent toute son originalité à ce récit). Mais cela n’enlève rien à la démarche de l’auteur, auteur que je vais d’ailleurs continuer à suivre.
J'ai emprunté ce livre de Greg Shaw sur sa seule couverture. En effet, je m'attendais à lire du Chris Ware et je me retrouve quasiment devant une nature morte. Près de 150 pages qui se lisent très vite, ou plutôt qui se laissent regarder. En effet, avec des planches quasi-muettes, l'auteur s'est fait plaisir avec un exercice de style qui au final se révèle décevant. Par contre, le dessin assez simpliste m'a bien plu. Mais avec comme seul décor piscine, bureau, musée et terrasse de café, l'histoire devient vite lassante, laissant l'intrigue au second plan. Pari osé de Greg Shaw mais pari risqué pour le lecteur qui risque d'être déçu par ce concept.
Avec "Travelling square district" on est clairement dans la BD conceptuelle et iconographique. Il y a de l'idée mais j'ai été rebuté par le côté élitiste de ce one shot au dessin épuré où seule une page sur 3 a du texte. Est ce la couleur ou la couverture cartonnée qui justifie le prix ? Il n'est pas en adéquation avec le contenu et dissuadera plus d'un lecteur potentiel. Il faudra plutôt compter sur une bibliothèque pour les plus curieux. L'achat est à réserver pour les BDphiles à la recherche d'originalité car sur ce point "Travelling square district" n'en manque pas. La construction du récit et la narration sont bien pensées mais l'histoire sert la technique narrative au lieu de l'inverse. En fait le scénario très léger ne sert de prétexte que pour mettre en image ce long travelling séquentiel. C'est à chacun de rechercher ce qu'il souhaite dans ses lectures mais j'apprécie tout de même quand le contenu prédomine sur la forme. Cette BD mérite une lecture car elle sort des sentiers battus, l'achat n'est pas obligatoire sauf si vous avez de l'argent à ne plus savoir quoi en faire. Dans ces cas là, contactez moi ;)
Greg Shaw s'est posé deux contraintes dans son récit : d'une part une "unité de lieu", avec l'entièreté qui est "visible" sur la couverture potentiellement du fait du principe du travelling, et d'autre part une sorte de huis clos avec peu de personnages et finalement peu d'évènements, la menace terroriste et le mari qui veut faire disparaître sa femme qui le trompe. Hélas, si l'idée de départ aurait pu donner lieu à quelque chose d'intéressant, ça tourne bien vite au soufflé avec ces travellings finalement trop nombreux, et une histoire qui devient vite mièvre. De plus le côté "figé" des personnages n'apporte aucune vie à l'ensemble, et l'album devient gonflant à mi-parcours. Dommage.
Pour le moins très original sur le plan graphique. Le style est proche de Chris Ware. L'idée de base se concentre sur l'image qu'on voit sur la couverture. Imaginez qu'elle soit découpée en une centaine de carrés. Chaque planche reprend de 4 à 16 de ces carrés, permettant de se déplacer dans l'espace d'un endroit à l'autre de l'image principale. Au final il y a beaucoup de cases, cela donne un aspect très cinématographique, un film étant tourné à 24 images par seconde. Par conséquent il y a beaucoup de plans muets, on sent que la caméra, ici l'œil du lecteur, se déplace pour changer de scène. En fin de compte, ce livre qui est assez épais se lit relativement vite car, à part au début, on ne s'attarde pas à analyser ce découpage image par image sur les plans muets. Adossé à ce style inédit, l'auteur greffe une histoire de thriller ma foi intéressante et cohérente malgré son minimalisme avec des personnages évoluant dans les divers lieux de l'image de quartier américain. On y trouve des appartements ou encore une piscine. Un homme, sa femme, un tueur à gages, des flics sur la piste d'un terroriste. Étonnant. A lire par curiosité pour l'exercice.
L'idée est originale. La couverture propose une photo du quartier : le quai, le musée d'art abstrait, la piscine, les appartements, le bar. L'ouvrage nous déroule une intrigue à travers cette image unique avec des longs traveling, et fait le focus par endroits sur des situations ou interviennent les personnages. Mais bof ... Bof car pour un tel projet on attend évidemment le côté graphique. Et là ça pèche pas mal quand même. L'idée du traveling passe bien une fois, 2 fois... puis très vite ça devient long, et ce n'est jamais très lisible. Les personnages sont copiés / collés d'une case à l'autre et je n'ai pas réussi à y voir un concept défendable. L'intrigue passe bien par contre, mais on n'avait clairement pas besoin de 140 pages pour en venir à bout. Et pour le coup on a à peu près 70 pages de traveling. Trop de concept tue le concept franchement :(
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