Abominable
Quatre récits courts réalisés par Hermann entre 1976 et 1987.
Christian Godard
Alors l'angoisse jaillit des ténèbres... Dans un univers où la peur et l'inquiètude perlent à la surface de toutes choses, Hermann d'un coup de scalpel ébouriffant révèle les tréfonds de l'humanité... En une suite de courts récits vénéneux, le narrateur flamboyant des tours de Bois-Maury et de Jeremiah plonge la bande dessinée au coeur du fantastique le plus pur... Frisson graphique et violence narrative garantis, quelque part entre les angoisses "filmiques" d'Alfred Hitchcock et de Dario Argento. (Glénat)
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Date de parution | Octobre 1988 |
Statut histoire | Histoires courtes (5 histoires dans la réédition) 1 tome paru |
Les avis
Le genre d'album qui ne parle qu'aux fans de l'auteur. Personnellement, j'aime bien le style de Hermann dans ses vieilles séries tout en le mettant pas dans mon panthéon personnel des meilleurs dessinateurs de tous les temps. Ces histoires ont été créées durant sa meilleure période graphique, et donc c'est agréable à l’œil du moment qu'on apprécie le dessin d'Hermann. Il sait comment créer une atmosphère d'horreur. Le problème vient du scénario qui est franchement moyen au mieux. C'est typiquement le genre d'histoires courtes qui ne me marquent pas du tout, mention spéciale pour la deuxième qui a une fin convenue et prévisible. La première et la troisième (le fameux 'La Cage' que plusieurs posteurs ont nommé) sont un peu mieux que les deux autres, mais elles ne sont pas captivantes et parfois je ne comprenais pas certaines actions des personnages. J'ai eu l'impression de lire des scènes tirées d'une histoire plus longue, particulièrement pour le premier récit. Ça se lit et s'oublie vite. Bref, pour les gros fans d'Hermann seulement.
J'ai réussi à trouver cet album dans sa première édition de 1988 dans les occases à Angoulême, j'en suis content car je préfère la couverture à celle de la réédition, et c'est un album assez rare au final, ce type d'album détonait dans la production d'Hermann car il a très peu abordé le fantastique, c'était aussi pour lui une façon de faire des entractes entre ses séries. Ces 4 récits courts sont parus sans doute dans des revues de BD entre 1976 et 1984, mais je n'ai pas souvenir d'en avoir vu dans le journal Tintin ou dans Circus. Le dessin, c'est du Hermann sans couleur directe, dans son style habituel, comparable à ce qu'on voyait à l'époque dans Jeremiah ou Les Tours de Bois-Maury, mais comme ces récits ont été dessinés à des périodes différentes, on voit un peu l'évolution graphique du bonhomme. Pour la teneur de ces récits, c'est intéressant, j'aime bien même si ces scénarios me rappellent beaucoup les nouvelles que je lisais dans les bouquins parus en Livre de Poche de la collection Alfred Hitchcock : Histoires à faire peur, Histoires à ne pas lire la nuit, ou encore Histoires abominables... Ces nouvelles d'auteurs anglo-saxons sélectionnées par Hitchcock avaient un beau succès dans les années 70 et 80, elles furent publiées dans les années 60 aux Etats-Unis et le Maître en utilisait pour sa série TV Alfred Hitchcock présente. Ce sont des récits qui brassent le fantastique pur, c'est exactement ce que j'aime, on a de la peur, de l'angoisse, du grand frisson, de la violence graphique inspirée de Dario Argento, du sanglant avec des images choc, des trucs inquiétants aux ténèbres gothiques dignes d'Edgar Poe et rehaussés d'éléments lovecraftiens. Ceci mélangé avec du sexe et de la croyance mystique, Hermann sculpte des ambiances glauques, sombres et barbares où s'invite l'horreur la plus viscérale. On n'est donc pas dans le même fantastique que dans Le Passeur (Hermann/Yves H.) que Hermann abordera bien plus tard. Les 4 récits sont inégaux mais je les apprécie malgré un côté déjà vu : la Fuite n'est pas mal, ça part bien dans la description d'une sauvagerie qui me rappelle le film Course contre l'enfer et certains films de Wes Craven comme la Colline a des yeux, mais ça s'achève de façon trop abrupte et trop banale. Le Massacre est un récit brutal qui lorgne vers l'ambiance des vigilante movies. La Vengeance offre un fantastique gothique assez conventionnel. La Cage semble être le plus réussi avec son anticipation sur un monde post-apo et des survivants confrontés à une menace cachée dans les ténèbres. Un bon album, inégal dans la forme et le fond, mais de bonne facture tout de même.
Cette compilation nous permet à nouveau d'admirer le talent pictural exceptionnel d'Hermann. Pour l'époque c'était quelque chose d'assez novateur, il est vrai que depuis, blasés que nous sommes, nous avons vu cent fois ces thèmes rabâchés par d'autres auteurs. Mais bon je ne boude pas mon plaisir et ces histoires qui se lisent vite me procurent toujours autant de bonheur. Pour les fans je conseillerai cependant la lecture.
J'ai bien aimé le dessin, de plus bien mis en valeur sur le papier glacé de la réédition de Glénat. Par contre on dirait que les planches sont petites ou réduites car il y a pas mal de marge en haut et en bas de la page. Les 4 histoires sont inégales au niveau de leur intérêt. Les 2 premières sont assez courtes et anecdotiques. L'histoire de la cage qui suit est la plus intéressante mais cette fois on aimerait en savoir plus sur le contexte et les personnages. De plus, il y a quelques fois où la compréhension de l'action n'est pas claire. La dernière est un petit conte fantastique avec un mystérieux et taciturne étranger en calèche. A lire à l'occasion pour les amateurs de Hermann.
Ce one shot se lit bien. Ses quatre courts récits sont sympas mais manquent d'originalité. Cette BD vaut le coup d'être empruntée mais il lui manque un petit quelque chose pour justifier l'achat. Le dessin est détaillé et agréable à part peut-être les visages qui ont trop tendance à se ressembler. Les couleurs ont mal vieilli comme avec les BD de cette période. Cette même BD en pur noir et blanc m'aurait certainement plu davantage. Cette BD se lit bien mais a perdu de sa superbe avec les années. Note finale : 2,5 /5
Il semble y avoir un certain consensus autour de cette bd pour le reconnaître indispensable pour les férus d’Hermann et dispensable pour les autres. Je partage ce sentiment car, si Hermann nous gratifie de planches dans le plus pur style de Jeremiah, les historiettes sont quant à elles inégales et peu consistantes dans l’ensemble. Ca manque de corps. L’intérêt est donc quasi inexistant pour ce recueil d’histoires dessinées dans les années 70 et 80. A réserver pour ceux atteints de collectionnite aigue pour cet auteur, ce qui n’est pas mon cas . . .
Mouais... Ca fait vieillot tout ça. Le dessin d'Hermann y est bien foutu, maîtrisé, certaines grandes cases sont belles au niveau de la composition et de la qualité du dessin, mais franchement étant dessiné aux débuts des années 80, cette BD a un style visuel franchement vieillot. Moi qui aime bien Hermann, je n'ai pas été tellement séduit par son dessin ici qui est trop proche du style de ses débuts. Quant aux scénarios, ce sont des histoires courtes un peu dans le genre des Contes de la Crypte : toutes noires, leurs genres sont celui d'un thriller violent pour le premier, deux petites histoires un peu SF-Fantastique pour les 2 suivantes et une histoire d'horreur-fantastique pour la dernière. Rien d'original dans ces scénarios qui sont dans un style qu'on a déjà vu et revu à la télé ou dans d'autres histoires courtes en BD ou en livres. Ca se laisse lire mais sans surprise. Et je n'ai pas non plus été franchement captivé par ma lecture.
Un album à réserver aux fans absolus du grand dessinateur qui voudraient avoir tout Hermann dans leur bibliothèque. Des 4 récits présentés ici, et qui datent d'époque différentes, seul "La cage" méritait vraiment d'être sorti des oubliettes. Les trois autres ont des scénarios peu consistants, même s'ils sont visuellement réussis (comme toujours avec Hermann). Au final, on referme l'album sur l'impression d'avoir affaire à des fonds de tiroir.
Quatre histoires courtes pour nous donner des sueurs froides. Ces histoires n'ayant pas été dessinées à la même époque, on a droit à l'évolution du grand monsieur. Je trouve le dessin de "la vengeance" particulièrement soigné. Il manquerait bien une histoire travaillée à l'aquarelle, histoire d'être complet... mais bon, l'album a été bouclé trop tôt. Bref, achat obligatoire pour les fans d'Hermann, lecture conseillée pour les autres.
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