Metronom'
Dans un futur proche, au sein d'une population broyée par un régime liberticide où même le suicide est interdit, une femme se bat pour la vérité et pour sa survie.
Anticipation Corbeyran
Lynn n'a pas de nouvelles de son mari parti en mission de routine dans l'espace depuis 8 semaines. Outre son désir de savoir ce qui s'est passé, elle se bat pour survivre : le salaire de son mari a été coupé depuis sa disparition ! Malgré l'omerta ambiante, elle parvient à arracher quelques informations à sa soeur en poste au ministère : la mission a été touchée par un virus, elle est de retour sur terre mais tous les participants sont en quarantaine. L'histoire parvient aux oreilles d'un journaliste séditieux, fouineur et un peu anarchiste (par conséquent jamais publié !), qui décide d'enquêter grâce à ses contacts. Il parvient à en apprendre plus, mais se fait vite arrêter car suspecté d'avoir envoyé au président un livre subversif racontant la dictature sous forme d'un conte pour enfant, où le temps a un grand rôle à jouer, et intitulé Métronom'…
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Date de parution | 10 Mars 2010 |
Statut histoire | Série terminée 5 tomes parus |
Les avis
L'univers de cette Bd n'est pas forcément nouveau en science-fiction (un futur proche où un Etat totalitaire étouffe l'individu au profit d'une puissance aux pouvoirs presque sans limite) ; Corbeyran en profite pour greffer sur cette trame de fond, des références évidentes à Alien, une résistance qui oeuvre clandestinement (on pense à V), et une analyse assez poussée de cette société toute puissante qui s'appuie sur un système policier répressif très efficace. Les 3 premières pages mettent tout de suite dans l'ambiance de cette cité à l'aspect tentaculaire et grouillant. Mais ce qui est encore plus extraordinaire, c'est le dessin de Grun que je ne connaissais pas ; je suis littéralement scotché devant une telle maîtrise graphique et une telle beauté, avec ses décors de grands buildings et de cité décrépite, aux murs sales et abimés, aux sols jonchés de détritus ou de pierres qui s'effritent, donnant un rendu vraiment saisissant à la série, et renforçant ce malaise inhérent qu'on éprouve à la lecture. Cet aspect de pourriture et de décrépitude rappelle aussi la trilogie de Nikopol et l'univers de Bilal en général. Moi qui n'aime pas la SF, j'avoue que lire une Bd de ce genre servie par un visuel de cette qualité, devient un vrai plaisir, et pourtant le ton de la bande est plutôt déprimant avec toutes ces privations de liberté. Je trouve qu'ici, l'ambiance délétère de cet univers s'accorde parfaitement au dessin et à la colorisation, et l'ensemble de la série m'a rappelé aussi le premier film de George Lucas, THX 1138, qui voyait un futur lointain régi par des machines et où l'amour était interdit aux humains.. Bref, c'est de l'anticipation bien charpentée, et si c'est ce qui nous attend dans un certain nombre d'années, c'est une vision très pessimiste de l'avenir. Le seul bémol résidant dans la fin du 4ème album : je n'ai pas l'impression que c'est fini, il reste des points à aborder ; si ça en reste là, c'est carrément planter la série et anéantir toutes les qualités que je viens d'évoquer, et en premier lieu, il faut élucider le rôle réel de cet ouvrage, le Metronom' qui en l'état n'a pas une réelle incidence sur le récit, il ne sert que d'alibi pour traquer des clandestins hostiles au régime. Corbeyran doit donc fournir une explication valable ; s'il tarde trop à donner une suite ou si j'apprends que la série est réellement finie, il est certain que ma note sera modifiée... déjà que je met 4/5, ce qui est assez rare sur une série de SF.
Voila, je suis arrivé à la fin du tome 4, en principe la série est terminée mais si c'est le cas voilà une fin bien abrupte comme on dit pour être poli. L'idée de la série n'est pas mal, elle est mise en image de bonne manière même si comme cela a été dit il y a parfois de la raideur dans les visages et les mouvements. Non en fait ce qui m'empêche de mettre un note plus positive c'est deux ou trois détails, (qui à mes yeux n'en sont pas) qui me chagrinent. Je vais tâcher de ne pas spoiler. Lorsque les deux héros "s'évadent" pour trouver le professeur Weissangel qui est porté disparu depuis des lustres, ils le retrouvent en 3 ou 4 cases au milieu de nulle part. Ce même professeur plongé dans le coma en sort grâce à une simple piqûre. Et puis il y a les rebelles qui montent une pièce de théâtre clandestinement pour ensuite la jouer de manière underground. C'est là qu'on tient le pompon; les répliques sont d'un ringard et d'un manichéisme à pleurer digne d'un théâtre d'avant garde militant des années 70. Ces différents éléments ont gâché mon plaisir de lecture car autrement l'histoire était sympa. Et puis cette fin ouverte sans l'être tout en l'étant mais c'est pas sûr, ça m'énerve!
Corbeyran est un scénariste plutôt talentueux. J'aime la majorité de ses oeuvres. Celle-ci ne fera pas exception à la règle. La préface est signée par Enki Bilal avec un texte plutôt intéressant et qui rend hommage à cette oeuvre visionnaire. Métronom' commence comme un conte pour enfant mais se poursuit dans le futur et plus précisément dans une société très répressive sous le couvert d'une démocratie directe. Quelque fois, j'en viens à penser qu'il ne faut pas permettre au peuple de voter sur chacune des lois à la manière d'un référendum direct. L'expérience prouve que le résultat attendu n'est pas souvent très conforme. Ainsi dans cette société, le peuple vote pour que le suicide soit puni en réaction au très nombreux décès que provoque ce fléau. On frappera bien entendu les proches au porte-monnaie comme si la perte d'un être cher n'était pas assez suffisant. Le peuple étant manipulé par les médias et les politiciens, cela passe comme une lettre à la poste. Cette société n'est pas très loin de ce que pourrait devenir la notre d'ici 100 ans. Bref, il y a des idées qui m'ont bien plu. Par ailleurs, visuellement, le graphisme est plutôt réussi. On entre bien dans l'histoire qui est captivante. Les rebondissements sont efficaces. Comme dit, avec Corbeyran au scénario, il n'y a pas trop d'inquiétude à avoir de ce côté là.
Amateur de SF, j'étais pourtant complètement passé à côté de cette série, et c'est par hasard (sur les conseils d'une collègue) que j'en ai fait l'acquisition pour la bibliothèque où je bosse. Comme le soulignent les avis précédents, rien de bien neuf dans la trame de base du scénario. Un monde totalitaire à la George Orwell régit par une parodie de démocratie, où liberté d'expression, contre culture et même le suicide sont proscrits et tombent sous le coup de la loi. Dans un décor très urabanindustrialisé dominé par le gris façon Bilal, le destin de deux personnages va se télescoper et les mener jusque dans l'espace, en orbite terrestre, pour essayer de tirer le mari de notre héroïne des griffes carcérales où il a été confiné suite à sa rencontre en mission d'une étrange entité extraterrestre... Corbeyran reprends donc des ingrédients classique en y ajoutant un condiment particulier : un ouvrage relatant la légende du métronome conférant l'immortalité au souverain en place, est diffusé à tous les fonctionnaires ; fait plus que dérangeant pour le pouvoir en place, qui veut éradiquer à tout prix cette mauvaise graine anarchiste... Tout cela est magnifiquement mis en page en image et en couleur par Grun. L'univers qu'il nous donne à voir, n'est pas sans rappeler Bilal, sans pour autant donner dans la pale imitation. Le seul reproche que je lui ferais tient au côté un brin figé de scènes et des personnages. Alors, après trois tomes qui ont mis un certains temps à camper l'intrigue et à me captiver, j'attends la suite avec curiosité pour voir comment toutes les questions qui restent pour l'instant posées trouveront réponse. En espérant que cette série ne se délaie pas dans une multitude de tomes qui finiraient par perdre et lasser les lecteurs que nous sommes. Une série pleine de très bonnes choses mais qui demande à transformer l'essai pour finir de me convaincre.
Un bon récit d’anticipation ! Les auteurs nous plongent dans un univers futuriste assez classique (avec notamment un régime politique dictatorial et un système de censure sans concession) et bien maîtrisé. Les personnages, eux aussi, sont des classiques du genre et le duo de tête est formé d’un journaliste désabusé et d’une jeune femme au caractère fort. Les seconds rôles sont multiples et une attention toute particulière est apportée dans le profil de certains d’entre eux. Le scénario, enfin, nous entraine dans une quête de savoir. Les centres d’intérêt sont divers et entre la manière dont cette dictature a pu se mettre en place, les actions de révolutionnaires vivant dans la clandestinité, l’apparition d’une menace extra-terrestre et la course en avant de nos deux héros, mon envie d’en apprendre plus ne cesse d’être relancée. Enfin, il y a l’univers créé dans sa globalité. Un univers très agréablement mis en images par Grun dans un style qui devrait plaire aux amateurs de Bilal. C’est industrieux, post-apocalyptique par certains côtés, poussiéreux, dense… très chouette, en résumé, et surtout parfait pour ce genre d’aventure. Reste à voir sur quoi tout cela va déboucher (parce que, là, j’ai un peu le sentiment que les auteurs peuvent encore nous pondre 20 tomes sans tirer de véritables conclusions) mais j’ai vraiment eu du plaisir à lire ces trois premiers tomes, ce qui est rare dans mon chef pour des œuvres de science-fiction. Franchement, bien, donc !
Pas vraiment conquis par cette série. Après les deux tomes lus, j'ai un peu de mal à mettre la note de 3/5 (bah oui, je sais, je ne l'ai pas mise !). Le dessin est agréable, le décor travaillé, l'histoire bien que classique pas inintéressante, mais certains détails m'ont gêné. Je ne vois pas trop où on va avec ce récit... L'allusion au Métronom' originel me laisse perplexe. Les personnages n'ont pas capté ma sympathie ou mon intérêt, le dessin est un peu froid, les couleurs ternes et trop unies, et le début de l'histoire est un peu trop classique : la dictature futuriste, le clivage de la population, les mensonges et manipulations d'état, etc... On a l'impression d'avoir vu ça cent fois... Tout dépend de l'orientation prise par le récit par la suite avec le corps étranger ramené de l'espace, la part du fameux manuscrit interdit, voire le développement des personnages (mais sur ce dernier point, j'ai des doutes). Bref, je lirai la suite sans doute mais sans guetter sa sortie, je pense que c'est ce qui résumera le mieux mon avis sur cette série...
Voilà un moment que j’ai lu Metronom’ et je m’en suis séparé il y a peu de temps car je ne me sentais pas aller jusqu’au 4ème tome. Avec Grun au dessin, Corbeyran au scénario et une couverture dessinée par Enki Bilal (d’ailleurs le personnage principal de la bd est directement inspiré de l’univers de Bilal, ou bien est-ce un clin d’œil ?...), cette combinaison a de quoi faire saliver et pourtant la lecture de Metronom’ s’est révélée légèrement décevante pour moi. L’histoire elle, a été vue et revue plusieurs fois par les amateurs de SF mais fait toujours son petit effet : dans un monde futur dystopique, une jeune femme cherche à savoir la vérité sur son époux disparu en mission spatiale tandis que se développe en parallèle une affaire d’Etat impliquant un virus extraterrestre. Alors le dessin de Grun est excellent rien à redire là-dessus, les couleurs sont assez froides ça colle bien à l’ambiance du bouquin, oppressante, univers désenchanté, absence de contact entre les habitants, on est dans un État policier où c’est à peine si les gens on le droit de penser par eux-mêmes. Mais c’est probablement cette absence de chaleur dans les couleurs qui m’a repoussé dans ma lecture. Le tout est bon mais je ne me suis pas attardé pour autant. Le moins emballant fut l’histoire car comme je l’ai dit plus haut, c’est un récit intéressant et bien construit mais bien trop classique pour un lecteur rompu à la science-fiction comme moi. La belle jeune femme cherche à connaître la vérité sur son mari disparu et dont le gouvernement refuse de donner des informations. Elle va enfin prendre conscience qu’on lui ment, que tout le « système » joue contre elle, les hauts fonctionnaires, la presse, la police, même sa famille, bref, personne à qui se fier dans se monde de pourri sauf un homme peut-être, à la recherche comme elle d’information. Et ces deux rebelles vont s’allier afin de découvrir la vérité et dont le mystérieux virus extraterrestre est peut-être l’une des clés. Et quid de l’histoire du métronome contée au début du livre ? Bref, tout ça pourrait faire un bon film au cinoche mais je n’ai rien trouvé d’assez innovant là-dedans qui justifierai l’achat de la série.
En lisant les différents avis, je pensais que j'allais aimer ''Metronom'''. Malheureusement, je n'ai pas accroché à cette série que j'avais pourtant envie d'aimer et dont le dessin est pas mal même si ce n'est pas un de mes styles préférés. J'ai trouvé que le scénario manquait d'originalité. Certes, l'univers créé par Corbeyran n'est pas dénué d'intérêt, mais j'ai eu l'impression de ne lire qu'une énième histoire d'une dictature qui manipule les gens, avec bien sûr des résistants et des personnages qui sont au début intégrés dans la société, mais vont finir par se retrouver dans la résistance. Je me suis ennuyé en lisant les deux tomes et le seul truc qui me donne vaguement envie de lire la suite est la signification du conte dans le tome 1. Une déception.
Un récit de science-fiction situé dans un futur proche, ou les libertés individuelles perdent chaque jour un peu plus de terrain. Il faut bien reconnaitre que cette introduction n’a rien d’original et pourtant j’ai vraiment apprécié ce premier tome de la première à la dernière page. Ce monde futuriste plus que sombre est très bien présenté, la narration est fluide, l’intrigue et les différents personnages se mettent parfaitement en place. En plus de la trame principale qui nous raconte la montée en puissance d’une dictature sous couvert d’une pseudo démocratie, on est intrigué par cette histoire parallèle issue d’un conte pour enfant, par cette mission spatiale qui a dégénéré et par la mystérieuse créature ramenée de l’espace. Tout cela pourrait paraître un peu confus, mais il n’en est rien, l’auteur emboitant avec beaucoup de talent les différents éléments entre eux. L’ensemble est servi par un dessin de grande qualité, les décors et architectures futuristes sont notamment très réussis, seuls les visages des personnages peuvent paraître parfois légèrement figés. Enfin, le dessin est parfaitement mis en valeur par de magnifiques couleurs, qui font de certaines planches un vrai régal pour les yeux. J’attend donc impatiemment la suite. Un bon gros 3,5 pour ce tome d’introduction.
Je ne suis pas fan d’Eric Corbeyran, mais ici ca démarre plutôt bien. L’histoire se déroule dans un futur pas si lointain, où la règle numéro une est : Ferme-la. La noirceur du récit étant telle, j’ai directement fait le rapprochement avec le film Soleil Vert interprété par Charlton Heston. Les personnages principaux sont introduits de belle façon, et l’histoire est passionnante. Le dessin est superbe, les personnages sont facilement reconnaissables, tiens j’ai parfois cru reconnaître la patte de Enki Bilal. J’espère que cette série se poursuivra sur le même tempo, que je puisse me réconcilier enfin avec Eric Corbeyran.
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