La Trilogie Nikopol
Chef d'oeuvre du genre, ce grand recit d'anticipation illustre parfaitement l'immense talent d'Enki BILAL.
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Dans un futur proche, Paris vit sous le regime de la dictature. Nikopol, un homme du siecle precedent congelé dans une capsule spatiale et envoyé sur orbite, redescend accidentellement sur Terre. Horus, un dieu egyptien se sert de lui pour assouvir sa soif de pouvoir.
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Date de parution | Juillet 1980 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Cette saga dystopique nous transporte dans un Paris alternatif où les dieux égyptiens ont trouvé refuge sur Terre, mêlant habilement réalisme et éléments fantastiques. Alors que je me suis plongé dans cet univers unique, j'ai été à la fois impressionné et déconcerté par ce que j'ai découvert. L'un des aspects qui m'a immédiatement frappé dans la trilogie Nikopol est le style artistique d'Enki Bilal. Ses illustrations sont riches en détails et en textures, avec des couleurs saisissantes qui créent une atmosphère sombre et mystérieuse. Les décors représentant un Paris en ruines et les représentations des dieux égyptiens sont magnifiquement réalisés. Cependant, il y a des moments où les dessins peuvent sembler un peu confus, rendant difficile la compréhension de certains éléments de l'histoire. Malgré cela, j'ai apprécié la créativité et l'originalité qui se dégage des planches de Bilal. L'intrigue de la trilogie Nikopol est complexe et offre un mélange intrigant de science-fiction, de politique et de mythologie. Enki Bilal nous plonge dans un monde où les dieux égyptiens sont à la fois adorés et craints par les humains, créant ainsi un contexte de lutte de pouvoir et de désir d'immortalité. Les personnages principaux, tels qu'Alcide Nikopol, Horus et Jill Bioskop, sont bien développés et ont chacun leurs propres motivations et dilemmes. J'ai été intrigué par les dynamiques entre les différents personnages, mais j'ai parfois ressenti une certaine confusion en raison de la complexité de l'intrigue et de la quantité d'informations présentées. Une autre facette intéressante de la trilogie Nikopol est sa critique sociale et politique. Enki Bilal aborde des thèmes tels que la corruption, le pouvoir et la déshumanisation dans une société en plein bouleversement. Il soulève des questions sur la nature de l'humanité et les conséquences de nos actions. Cependant, cette critique sociale peut parfois sembler un peu lourde et didactique, avec des dialogues qui manquent parfois de subtilité. J'aurais préféré une approche plus nuancée et une exploration plus approfondie de certains thèmes. En ce qui concerne la narration, la trilogie Nikopol utilise des sauts temporels et des flashbacks pour raconter son histoire complexe. Cela peut être déconcertant pour les lecteurs qui cherchent une narration linéaire et fluide. Personnellement, j'ai dû m'adapter à ce style narratif non conventionnel et rester attentif pour bien comprendre les liens entre les différentes époques et les événements qui se déroulaient. Ce choix narratif peut être à la fois une force et une faiblesse de la trilogie, car il ajoute une certaine profondeur et complexité, mais peut également rendre la lecture plus exigeante. En conclusion, la trilogie Nikopol est une oeuvre ambitieuse et visuellement impressionnante qui explore des thèmes fascinants. Les illustrations saisissantes d'Enki Bilal et l'univers dystopique qu'il a créé sont indéniablement captivants. Cependant, la complexité de l'intrigue, la narration non linéaire et la critique sociale parfois trop appuyée peuvent rendre la lecture exigeante. Malgré cela, j'ai apprécié l'originalité de la trilogie Nikopol et les questions qu'elle soulève.
Voilà une BD qui, enfant, m'avait beaucoup marqué. Facilement intéressé par les univers mythologiques, je jouais énormément à Age of Mythology (+ extension Cronos). Gamin donc, je feuilletais les planches pour voir ces dieux égyptiens, toutes ces têtes d'animaux m'extasiaient. Esthétiquement, je trouvais ça absolument superbe. Je ne comprenais rien à l'histoire par contre. Mais tout cet univers était déjà un étrange délice à parcourir. Et je me réjouis de ressentir le même plaisir actuellement. D'autant que je place au même rang mon avis sur le scénario. Donc après lectures et rerelectures de cette trilogie, je continue de planer dans cet univers créé par Bilal, qui a perdu les saveurs de l'agréable. Si le 1er tome est le plus réussi scénaristiquement, le deuxième tome me retient pour sa tension et son mystère dans un changement d'ambiance auquel on ne s'attend pas vraiment. Et puis le troisième tome, comme les autres, restent pour moi un régal pour les yeux, même si je lui reprocherai d'être moins chiadé que les autres niveau scénar'. Mais qu'importe! Cette ambiance pestilentielle m'emporte. L'humour est bien présent, raffiné, et la relation entre Horus et Nikopol Père est géniale. Horus lui-même, dieu rebelle, a été très bien monté psychologiquement. L'arrivée du fils Nikopol au premier tome et son rôle de premier plan à partir du second permet de donner une matière très intéressante au scénario. Et puis le troisième accueille encore un nouveau personnage tout aussi réussi (et tout à fait charmante) pour donner toujours plus d'intérêt à l'histoire et à son épilogue. Les passages issus de poèmes de Baudelaire s'intègrent admirablement dans le récit pour lui donner davantage de substances, et je ne vois vraiment pas cela comme un truc de BCBG comme j'ai pu l'entendre parfois. Je trouve même cette critique franchement navrante, tant les vers cités prennent tout leur sens et collent si bien à la peau de Nikopol qui rêve d'ailleurs, n'étant jamais à sa place, jamais maître de lui-même...jusqu'à ce que la vie (ou les dieux?) semble se jouer de lui en déclenchant un éternel recommencement? Une BD qui prête à interprétation, je ne m'y suis pas mis mais il serait intéressant de replacer cette série dans son contexte historique (les dictatures survivantes et éternelles, l'Afrique, la question d(un nouvel ordre mondial), mais aussi je crois en tenant compte de la vie de Enki Bilal, de son pays natal, ou encore l'origine de ses parents. En tout cas le résultat donne une série unique, qui mérite d'être mis au rang des cultes. Et puis encore une fois... Quel dessin!
"La Trilogie Nikopol" est le chef d'oeuvre qui a propulsé Bilal au firmament du monde de la BD. C'est une oeuvre assez particulière dans sa conception puisque chacun des épisodes est séparé de six ans. Pourtant la ligne directrice du scénario reste assez stable ainsi que la qualité graphique si particulière à Bilal. Le tome 1 est centré sur Nikopol père, le tome 2 sur Jill et le tome 3 sur Nikopol Jr mais Horus reste bien présent et permet la liaison entre les trois épisodes. Il m'a fallu plusieurs lectures pour apprécier cette imbrication si coordonnée entre le monde post apocalyptique et la présence de la mythologie égyptienne. C'est l'une des forces du récit de Bilal de rendre cette présence de Horus ou de Bastet naturelle. On sent qu'il y beaucoup de Bilal dans Nikopol qui renvoie les Rouges et les Noirs à leurs délires criminels. La vraie place de Nikopol est ailleurs, chez Baudelaire ou dans les bras de jolies femmes. A ce propos la coordination des vers de Baudelaire avec le script est remarquable. J'ai redécouvert les très belles couleurs proposées par l'auteur surtout le contraste bleu/rouge de Jill, presque comme un symbole. Une fin en forme de boucle où le père devient le fils et inversement. Mais cela, c'était écrit depuis le tome 1 !!
Enki Bilal est un grand de la BD. Certes son trait est particulier et certes, certains passages sont parfois un peu confus... Mais à travers ses bd et celle-ci en particulier, il a su créer des univers totalement originaux avec des visuels forts et marquants. Il y a un style Bilal et la plupart des gens s'intéressant de près ou de loin à la BD le reconnaîtront au premier coup d'oeil. Pour en revenir à cette bd en particulier, j'ai bien apprécié l'aventure et le scénario. Les dessins sont bons et l'ensemble est plaisant à lire. Je partais pourtant, à l'époque de ma lecture initiale, sur un a priori négatif puisque ce fameux style dont je parlais plus haut, je pensais ne pas l'aimer. Et je dois avouer m'être trompé et avoir jugé trop rapidement car j'ai depuis découvert plusieurs BD de Bilal qui me plaisent, dont celle-ci. Le mélange Sci-fi / Mythologie fait mouche et se révèle très original (tant qu'il inspirera de nombreuses oeuvres par la suite, dont le 5ème élément de Luc Besson) et la bd a un côté très "80s" pour ce qui est du ton général...En effet, l'univers y est noir, cruel et sans espoir, une vraie dystopie. L'ensemble n'est pas parfait et le début est meilleur que la fin mais ça reste malgré tout très agréable à lire. Bref, c'est vareuse...(heu non...c'est unique!) et il faut lire cette BD qui ne vous laissera sans doute pas indifférent(e).
Et Bilal par ci ! Et Bilal par là ! Gloire à toi Enki ! En fait j’ai l’impression de temps en temps de ne pas être sur la même planète BD que beaucoup d’entre vous. Ça va offusquer certains, je n’aime pas Bilal. Je ne dis pas ça pour me faire remarquer. Non non. Je n’apprécie pas et pourtant je vous assure, j’ai essayé de m’accrocher. Rien n’y fait, je n’y arrive pas. Je suis en possession, un peu contre ma volonté, de l’intégrale de la trilogie Nikopol … dédicacée. Je suis chez un bouquiniste au Japon il y a quelques années et je tombe dessus. Mon épouse pensant me faire plaisir, l’achète pour une poignée de yens. Depuis des années le bouquin traine dans un coin. Il y a quelques jours, je remets la main dessus. Je respire un grand coup et je mets le nez dedans. Curieusement la première partie, la foire aux immortels me plait bien. Je rentre dans l’histoire aisément et je me laisse porter. Visuellement c’est bon. Les décors sont détaillés et la colorisation agréable. Le rythme est soutenu. Me voilà embarqué dans un univers science-fiction plutôt à mon goût même si l’intrigue est un peu tirée par les cheveux. Le tout est emballé avec des extraits poétiques de Charles Baudelaire. Bref je me dis que mon jugement sur Bilal va peut-être évoluer ! La femme piège, le deuxième opus de la série, par contre n’est pas du même niveau. Mon attention baisse d’un cran. Je commence à patauger dans le marécage de cette histoire. Ça se complique. Je perds le fil. Le découpage des planches ne correspond plus à rien. Le style narratif me déplait. L’histoire part en cacahuète. Je m’emberlificote les pinceaux entre tous ces personnages à poil la plupart du temps, les dieux égyptiens et les problématiques politiques . Il n y a pas un Nikopol mais deux Nikopol. Une femme aux cheveux bleus surgit de nulle s’enfile des pilules comme je mange des m&m's et pour couronner le tout elle fricote avec le premier venu. Je suis désorienté. Avec froid équateur, le troisième et dernier album de la série, on touche le pompon ! Bilal doit se shooter à la vodka. Ça part en vrille. Je ne comprends plus rien. Je suis définitivement perdu. Ça me gave. Après le soleil du premier album, me voici dans le noir complet. Cet univers devient de plus en plus lourd. Bilal reste donc au final pour moi une énigme. Je vais donc replacer dans son coin cette intégrale. Et je ne vais certainement plus y revenir avant longtemps.
La trilogie Nikopol ! Je pense que l'on peut dire de cette bande dessinée, dont le premier tome atteint l'âge de 40 ans (douze longues années le sépare du troisième), qu'elle ne laisse pas indifférent, que l'on aime ou pas. Le dessin déjà ! Il est très personnalisé avec ce trait unique de Bilal. A l'époque, quand son enfance était bercé de BD franco-belge, c'était une sacrée nouveauté. L'univers ensuite ! Je trouvais que c'était un fatras même pour les années 80, que le dessin reconstituait bien. C'était bizarre mais cohérent, même s'il a justement été épuré par la suite. Enfin l'histoire. Des Dieux égyptiens qui règnent sur terre et vivent dans une pyramide volante avec l'un d'eux qui va s'immiscer dans la mélancolie de son personnage principale. Quoi d'autre ? Mince ! J'ai tout de même appris par cœur les vers de Baudelaire déclamées par Alcide, le héros.
premier approche de l'univers d'Enki Bilal .....et je n'ai jamais été aussi intérrogatif? est-ce que j'aime ? ou pas? .... je .....oui mais non .... en fait.... Rassemblons nos idées : 1 le dessin : 3 tomes 3 dessins differents, une belle evolution. Meme si le premier tome fait un peu daté sur ce point il est agreable a lire. J'ai une prefence pour les dessins du tome 2 avec ses grandes cases et ses couleurs par moment presque flashy. Le tome 3 est une bonne synthese. finalement c'est plutot bon voir meme tres bon. Bonne recherche dans le chara design, univers cohérent, on y croit . 2 le scénario.....Le fait que j'ai vu le film a peu etre péché, mais heureusement qu'il a completement retravaillé le scénario completement , parce que là qu'elle foutoir... J'ai aimé le scénario du premier tome , mais il s'agissait d'un one shot tres clairement. Ce tome nous présente un univers coherent une dystopie interresante. le tome 2....c'est vide...vraiement mal construit... le tome 3 le debut est vraiment quelconque et la fin un peu facile sans reelle conclusion aux intrigues je trouve....mais il y a quand meme du bon et puis ya la quasi absence de Jill c'est un perso plus qu’anecdotique... au final je ne sais pas si j'aime ou pas...et j'ai du mal a me décider et comprendre pourquoi par certain j'aime cette serie et par d'autre non
A cette époque BD thèque était encore dans les limbes. S'il avait existé, nul doute que sur ce site chéri j'aurais mis la note maximale. Rappelons-nous qu'en ces années au niveau de la BD de SF il existait bien sur des choses mais pas au point de nous asséner cette claque visuelle et scénaristique. Récit futuriste mais aussi d'anticipation au sens que l'histoire décrit un monde qui n'est peut être pas si éloigné, hélas, de ce qu'il pourrait devenir un jour. Dans un monde fascisant avec les nantis d'un côté et les rebuts de la société de l'autre, l'irruption soudaine d'une pyramide égyptienne dans laquelle les anciens dieux de l’Égypte voyagent, va dérégler une société gangrénée, sclérosée. Dire qu'à l'époque de sa sortie j'ai scotché sur cette histoire n'est rien de le dire ! En pleine période Métal Hurlant, Rollerball viendrait ensuite Blade Runner, c'était le grand pied pour l'amateur lambda de SF qui visualisait enfin ses fantasmes sur papier. C'est noir, c'est pessimiste, c'est glauque, sans espoir, mais quelle patate. Depuis Bilal est à mon sens parti dans un autre genre, plus pictural, plus peintre que véritable dessinateur de BD. C'est un grand illustrateur et cette trilogie restera pour moi son grand œuvre dans le genre. A lire bien sûr et sûrement à posséder.
Une série de haute qualité même s'il faut adhérer à l'univers d'Enki Bilal. J'aime particulièrement son dessin qui me retient quand parfois je décroche du scénario (ce qui arrive rarement tout de même). Pour le scénar je préfère le tome 1 et pour le dessin le tome 2. Enki Bilal a quand même parfois de sacrés délires et ça part limite en sucette. Même si c'est un artiste complet et que ses scenars restent d'un très bon niveau je préfère chez lui le dessinateur au scénariste. Son adaptation très libre de sa propre BD, Immortel Ad vitam, est également très intéressante et particulièrement esthétique (sauf Horus peu gâté par la synthèse).
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