Hood - Pierres de sang (The Hood: Blood from Stones)
Suite à un casse raté, Parker obtient des supers pouvoirs, mais il choisit une voie bien différente de celle des super héros habituels. Une idée simple et originale pour un one-shot efficace.
Des méchants super !
Parker Robbins rend, comme d'habitude, visite à sa mère vivant dans une institution et qui ne se rappelle même plus de lui. Il vit avec Sara, sa petite amie enceinte, qu'il trompe régulièrement avec une prostituée de luxe. Le jeune homme, qui n'a même pas 20 ans, veut reprendre les traces de son père, un malfrat. Il multiplie donc les plans louches avec son cousin John. Un soir, tous les deux se rendent à un entrepôt afin de s’emparer d’une livraison. Mais à l'intérieur, il n’y a rien du tout, si ce n'est une espèce de cercle formé par des bougies éteintes. En s'approchant, John est attaqué par une créature, avant d’être sauvé de justesse par son cousin qui tire sur lui à plusieurs reprises. Parker s'approche et prend la paire de bottes et la cape, ne voulant pas repartir bredouille. Sur le chemin de retour, une bande de voyous veut lui subtiliser ses biens. En se sauvant, il enfile les bottes subtilisées plus tôt et… s'envole. Il découvre même que la cape lui permet de devenir invisible. Avec ses nouveaux pouvoirs, Parker a de quoi s'imposer dans le milieu de la pègre…
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Date de parution | Juillet 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Avec de grands pouvoirs viennent de grandes opportunités - Ce qui m'a attiré vers ce recueil qui comprend les six numéros de la minisérie initiale parue en 2002, c'est la curiosité de savoir d'où vient le principal criminel de la première série New Avengers. Le scénariste n'est autre que Brian K. Vaughan, l'auteur également de Y The Last Man et Ex Machina. Et les illustrations sont signées par Kyle Hotz qu'on peut retrouver dans la minisérie The Wraith compilée de la saga Annihilation Conquest. Parker Robbins est un jeune homme qui a une vie bien remplie : il est fils de gangster, son meilleur ami est entre 2 cures de désintoxication, sa gonzesse a un polichinelle dans le tiroir, sa deuxième femme est une péripatéticienne, sa mère se meure dans un hôpital et il est entre 2 emplois. Tout change la nuit où son meilleur ami l'invite à participer à un casse pendant lequel il récupère une cape (invisibilité) et des bottes (lévitation) magiques. Ce tome sert d'introduction à ce nouveau personnage qui voit dans ces objets magiques une occasion de s'enrichir rapidement pour son plus grand bénéfice. Pour son malheur, son premier gros coup l'amène à dérober des pierres précieuses à un haut gradé dans la pègre new-yorkaise. Robbins se retrouve rapidement sous le coup d'une inculpation pour meurtre et avec 3 supercriminels à ses trousses (Shocker, Jack O'Lantern et Constrictor). Cette histoire vaut d'abord pour sa totale décontraction : Parker Robbins pense à lui d'abord et il se trouve que les contrariétés mortelles auxquelles il se heurte excitent ses neurones et permettent à son intelligence d'exprimer tout son potentiel. Cette approche rend l'histoire très légère et très décomplexée. De son coté, Kyle Hotz signe des dessins fortement influencés par Kelley Jones (par exemple Batman-Vampire) qui lui même voue un culte disproportionné à Bernie Wrightson. Ce style lui permet de bien rendre les aspects horrifiques du pouvoir de The Hood, les expressions faciales légèrement déformées pour mieux faire apparaître les sentiments et les scènes nocturnes qui sont envahies d'ombres expressionnistes. L'origine de The Hood forme une histoire divertissante et finalement plus inattendue que prévue ; Vaughan nous présente une sorte de Peter Parker qui prend ses responsabilités mais en s'arrangeant de la loi et de la morale.
Efficace et plaisante, cette mini-série relate la naissance d'un héros côté méchants. D'ailleurs Hood, surnom donné par la presse, ne connait toujours par l'étendue de ses pouvoirs à la fin de cette histoire. Le scénario est vif et agréable, on ne s'ennuie à aucun moment. Le récit est linéaire mais jamais prévisible, il est tout de même cohérent sur la continuité. Lors d'un cambriolage raté, Parker Robbins va tuer un être maléfique et lui prendre sa cape et ses bottes, ces objets vont lui permettre dans un premier temps de voler et d'être invisible. Les plans foireux de son cousin vont l'amener à voler un caïd de la mafia locale par erreur et à combattre ses sbires, le cousin se retrouve d'ailleurs emprisonné suite à ce vol de diamants dans lequel Hood blessera sérieusement un policier par erreur. Paradoxalement, on s'intéresse à ce personnage de Hood, petit malfrat intelligent et fidèle à ses convictions. Sa vie lui échappe et rend le récit passionnant. Ce comics est à un prix attractif et vaut le détour. Note affinée : 3.5/5
J'ai adoré ce comics pas comme les autres... En effet, la démarche de l'auteur était de nous faire assister à la naissance d'un super-héros qui vire dans le milieu du crime. Bref, l'anti-Spiderman par excellence ! Ainsi, Parker Robbins fait ainsi écho au célèbre Peter Parker que tout le monde connaît ! On arrive même à s'attacher à ce personnage qui lutte également contre des ennemis plus puissants que lui. C'est un bel exploit que réalise l'auteur ! Les connaisseurs de comics reconnaîtront probablement le personnage de Hood (ne pas confondre avec Robin des bois qui vole aux riches pour donner aux pauvres !) qu'on rencontre dans l'univers des Vengeurs et de Daredevil notamment où il incarne le patron de la pègre. Ce personnage est né en 2002 c'est à dire sous l'ère Bush après les attentats du Word Trade Center. Cette oeuvre est marquée par toute cette influence où il n'y a rien de pire qu'un terroriste. Une scène qui a lieu au départ en dit long sur le sujet... Attention : cette oeuvre est quand même pour un public averti. Il y a des scènes de violence un peu extrême. J'avoue avoir aimé le côté résolument adulte, voire mature de l'ensemble. Au niveau du dessin, je retrouve l'excellente patte de Kyle Hotz dont j'ai pu admirer récemment le graphisme dans Zombie. Le scénariste est connu lui aussi puisqu'il s'agit de l'auteur de Y Le Dernier Homme. Bref, que du beau monde ! Au final, je dois dire que l'idée d'origine est aussi simple que brillante. Cela plaira incontestablement aux amateurs du genre des super-héros (ou anti-héros).
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