La Source d'éternité
Au fin fond de la jungle équatorienne, un groupe d'aventuriers part à la recherche d'une mystérieuse source d'immortalité.
Circus
Au fin fond de la jungle équatorienne, un groupe d'aventuriers part à la recherche d'une mystérieuse source d'immortalité. Ils seront confrontés à une civilisation perdue, des samourais morts-vivants, arriveont au Japon puis partiront à la recherche de la mythique Agharta. Aventure et mysticisme.
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Date de parution | Novembre 1985 |
Statut histoire | Série abandonnée 2 tomes parus |
Les avis
J'ai eu l'occasion de lire cette série restée inachevée et qui était parue dans le magazine Circus vers 1984, mais je ne l'avais pas lue car à cette époque là, la bande dessinée était déjà assez pléthorique depuis la fin des années 70, et l'offre était assez fournie. Il faut la situer absolument dans le contexte de l'époque parce qu'elle aligne pas mal de clichés, mais elle a quelques qualités. Les aventures de jungle m'ont toujours attiré, c'est peut-être aussi pourquoi je reste indulgent avec cette bande réalisée par des auteurs allemands ; on est dans la jungle équatoriale, impénétrable, avec des tribus sauvages qui tournent autour d'un groupe d'explorateurs à la recherche non pas d'un trésor mais d'une source pouvant rendre immortel. J'ai l'impression d'avoir vu ça plein de fois dans des films de cinéma bis italiens (la Montagne du dieu cannibale de Sergio Martino) ou américains de série Z (Eve Venus sauvage), l'ambiance de la Bd étant très comparable, avec bestioles, mystères, action et une grosse dose de mysticisme. Toutes ces situations sentent donc le déjà vu, les personnages sont stéréotypés, il y a aussi un peu de nichon, c'était le mot d'ordre des Bd Glénat dans ces années 80, et ça rassemble pas mal d'incohérences. Mais étrangement, malgré tous ces défauts ou clichés un peu gros, je ne suis pas parvenu à m'ennuyer, la lecture s'est avérée finalement assez plaisante, car il faut la juger avec un recul suffisant. Là dessus, le dessin n'est pas désagréable ni maladroit, c'est dans le ton des dessinateurs de chez Glénat de l'époque, donc j'en sors sans être déçu mais sans être transporté non plus, je doute simplement que ça puisse plaire à des lecteurs d'aujourd'hui, je crois qu'il faut avoir les yeux de quelqu'un de ma génération qui a bien connu le journal Circus...
Cela commence comme une médiocre aventure de série B. On est directement plongé au coeur de la jungle équatorienne au sein d'une expédition dont on ne sait pas trop d'où elle sort et dont on apprend par bribes qu'elle est à la recherche d'une source d'immortalité dont on a aucune idée non plus de la provenance. Les héros sont des jeunes adultes cool à la mode des années 80, la plus représentative étant la gonzesse de service, évidemment copine du héros, brune à la coiffure en feu d'artifice typique de l'époque et qui exhibe autant que possible sa superbe poitrine opulente et déplacée au cœur d'une expédition amazonienne. Le premier tome n'est vraiment pas terrible. Bourré de clichés et d'incohérence, il est mal raconté mais reste encore suffisamment linéaire et clair pour se laisser lire sans sourire. Le dessin est très moyen mais n'est pas trop mauvais. A noter une drôle d'habitude des personnages de faire régulièrement des doigts d'honneur à leurs collègues ou au public. Méthode de communication entre jeunes adultes rebelles des années 80 ? Mais alors avec le deuxième tome, cela devient carrément n'importe quoi. Déjà, la nouvelle colorisation choque tant elle est moche et rend le dessin complètement embrouillé. Mais surtout le scénario part dans un délire mystique complètement incompréhensible. On saute d'une scène à la suivante sans rien y comprendre, des personnages apparaissent sans qu'on sache qui ni pourquoi. Et le voyage en quête de la mythique Agharta se retrouve encombré de son inévitable discours illuminé et presque sectaire. Ça devient tellement pénible à lire que j'ai complètement décroché et n'ai pu faire autrement que feuilleter les dernières pages. La série n'aura de toute manière jamais de fin, abandonnée probablement faute de public et, ça, je peux bien le comprendre.
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