Algernon Woodcock
BD adaptée de "L'oeil Fé", d'Algernon Woodcock, qui nous transporte dans une intrigue fantastique où le rationnel et l'irrationnel deviennent vite indissociables, pour notre plus grand plaisir.
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Adaptations de romans en BD Écosse Ere Victorienne Iles Britanniques Les Roux ! Séries hélas abandonnées Sirènes Terres de Légendes
Écosse, XIXe siècle. Deux jeunes hommes, William Mc Kennan (le narrateur) et le brillant Algernon Woodcock (étrange érudit que son nanisme et son exubérance rendent célèbres partout) sont devenus inséparables pendant leurs études de médecine à Edimbourg. Ils font le voyage jusqu'à Oban où le cousin de William, Vernon, a proposé à son parent de le remplacer pendant la saison de la chasse à la bécasse. C'est une aubaine pour le jeune médecin qui va ainsi débuter sa carrière. Algernon l'accompagne. Appelé pour soigner un grand brûlé, le docteur McKennan et son ami se rendent au port d’Oban avec l'aide du cocher de Vernon, Peter. Mais la neige les oblige à passer la nuit à la chapelle des Prieurs de la Mer, où des maquettes représentent les navires d’Oban qui sont protégés par des cierges - qu'un seul s'éteigne, et le vaisseau est perdu, dit la légende locale. Le cocher leur raconte l'histoire survenue après un tragique naufrage, dix ans plus tôt, dont seul un certain John Penduick réchappa... Lorsque le jour se lève, les trois hommes repartent et arrivent enfin à la demeure du premier patient du jeune médecin, déterminé à briller dans son art... Mais cette première visite ne va pas se passer comme prévu...
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Date de parution | 16 Mai 2002 |
Statut histoire | Série abandonnée (3 cycles terminés, 1 cycle entamé jamais fini) 6 tomes parus |
Les avis
J’ai lu pour le moment les deux premiers cycles (soit les quatre premiers albums de la série), et c’est vraiment pas mal. Même si j’ai préféré le premier cycle (disons 4 étoiles au premier, 3 au suivant, et j’arrondis en faveur de l’originalité de l’ensemble). Le dessin de Sorel (que j’avais déjà vu moins inspiré) est vraiment très chouette, et les choix de colorisation, avec des tons très sombres (un peu moins dans le deuxième cycle, où la lumière perce davantage), cuivrés, sont à la fois beaux et très adaptés au déroulé de l’histoire concoctée par Gallié. Les histoires justement. Chacune est introduite par la lecture d’une longue lettre du collègue et compagnon d’Algernon, qui, sur un ton assez littéraire, instaure une sorte de suspens et une atmosphère mystérieuse. Le rythme est lent, et l’on ne cherche pas forcément à faire la lumière sur tout : le brouillard ne se dissipe qu’en partie, ce point ajoutant à l’attrait de cette série (même si je trouve le premier cycle plus fort). C’est presque plus une affaire d’ambiance que d’intrigue proprement dite, et la lande écossaise ajoute à son charme austère. Ajoutons que le personnage principal possède un look presque aussi improbable que ses nom et prénom : sorte de nain affublé d’un grand haut de forme, à la fois frêle et trapu, forte personnalité qui pourtant subit son destin. Une série à découvrir !
La longue introduction en forme de lettre plante un peu le personnage d'Algernon et intrigue le lecteur qui désire en savoir plus. C'est un fantastique étrange, irrationnel, un peu onirique mais assez plaisant. Cependant je ne serai pas aussi dithyrambique que dans la majorité des avis ; le premier conte me laisse un peu dubitatif, les suivants un peu aussi. L'ambiance fantastique est bonne, mais les dénouements sont un peu trop folkloriques à mon goût. Le troisième conte, au dessin flamboyant, est un peu trop extravagant et plus macabre aussi ; de plus, Algernon en est absent. Pourtant, cette série comporte des qualités indéniables : je trouve que la richesse du texte, très littéraire, s'inspire énormément d'Edgar Poe, en récupérant les mêmes ambiances de mystères et d'étrangeté poétique. Et l'autre atout est sans conteste la partie graphique ; Sorel adopte un dessin très pictural avec des couleurs très particulières dont certaines oscillent dans des tons chocolat et ocre, installant un climat d'anxiété réussi qui donne toute sa puissance évocatrice à ces histoires étranges issues d'un autre monde. Ce dessin est générateur d'atmosphère. Au final, cette Bd baigne dans le mystère des landes écossaises et des vents brumeux de façon si singulière, qu'elle n'a pas réussi à me déplaire, mais pas à me passionner totalement non plus. Peut-être en raison d'une trop grande complexité dans l'élément fantastique et d'une certaine lenteur dans la narration. En tout cas, elle m'a suffisamment interloqué pour m'émerveiller par quelques très belles pages de G. Sorel.
Les planches de dessins sont absolument magnifiques. Les décors et les personnages sont bien dessinés. Il y a une grande richesse dans les traits et les couleurs ocre et bleutés. Chaque planche est digne d’un vrai tableau de maître tourmenté et coloré. L’ambiance dégagée est très singulière. On est très vite captivé malgré la complexité du scénario et du héros central de cette histoire, médecin de profession. L’histoire est pleine d’intelligence, de fantastique et de mystère. C’est au lecteur de reconstituer le puzzle. Parfois, c’est déroutant. Cependant, le plaisir de cette BD reste intact telle une ballade instructive et argumentée dans les méandres de l'inspiration et de l'imaginaire. Il y a un véritable style de narration directement inspiré par la littérature et notamment par les œuvres d’Edgar Poe entre folie et magie. Huit albums sont prévus pour raconter la vie d'Algernon Woodcock, un drôle de petit bonhomme avec un énorme chapeau qui abandonne progressivement son éducation cartésienne pour se plonger dans le monde de l’étrange. Nous le suivrons avec plaisir ! Néanmoins, arrivé au 6ème album, cela semble bloquer alors que la qualité était irréprochable. Le 7ème album ne verra probablement pas le jour ce qui est handicapant pour terminer l'intrigue commencée dans le volet précédent. Il s'agirait cette fois-ci d'une mésentente entre les auteurs. Il m'arrive de plus en plus de penser qu'il faudrait acheter les séries totalement terminées pour éviter ce type de désagrément. Entre les affres de la création, le niveau des ventes et les rapports avec les maisons d'édition, cela devient un parcours du combattant. On ne peut que regretter car c'est bien le lecteur acheteur qui en payera le prix. Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5
Mesdames, Messieurs, attention ; voilà une toute bonne série ! Quel plaisir de lire ces albums, au coin d’un bon feu et dans un bon fauteuil, sous une lumière feutrée mais suffisante… L’ambiance tient, dans ces histoires, une place primordiale. Entendez par là que les auteurs ne font pas dans la précipitation mais distillent habilement ces petits ingrédients qui permettent au lecteur de se transporter dans l’univers présenté. Le récit vient apporter à cela une touche fantastique mais humaine, parfois cruelle mais amicale, mais surtout mystérieuse. Seul bémol à tant d’éloges : certains récits se compliquent et plusieurs questions restent sans réponse. Certes l’imagination du lecteur peut entrer en jeu, mais il manque à ce niveau là un petit quelque chose… L’aspect graphique ne fait qu’augmenter le niveau de cet œuvre : il est magnifique. Le trait ou les couleurs, tout est parfait. Est-il utile d’en dire plus ? Un coup de cœur, simplement ! En conclusion, cette série est un pilier de la collection « Terres de Légendes » et je comprends aisément pourquoi. Elle se déguste avec patience et sagesse. Elle invite le lecteur à se laisser porter par cette ambiance, en compagnie de ce toubib et de cette galerie fantastiques de personnages secondaires. Le défaut évoqué ci-dessus ne ternit pas l’ensemble, mais il lui fait rater la note maximale…
Algernon Woodcock, héros de la série éponyme, est un personnage hors du commun, de par sa petite taille tout d’abord, mais également de par la finesse de son esprit. J’ai lu les quatre premiers tomes des aventures de ce petit médecin, soit les deux cycles d’’Algernon Woodcock’ achevés à ce jour. ‘L’œil fé’ (t. 1 et 2) m’a vraiment plu. Le côté fantastique parfaitement maîtrisé du récit et l’ambiance oppressante de la ville d’Oban me pousseraient à attribuer un 4/5 à ce premier cycle. Le deuxième m’a par contre laissé sur ma faim. Il est trop bavard et se perd en explications peu convaincantes de phénomènes qui, à mon sens, auraient gagné à demeurer inexpliqués. 3/5 donc pour ‘Sept cœurs d’Arran’ (t. 3 et 4). Peut-être le prochain cycle me fera-t-il réviser mon jugement…
Faut le trouver un nom pareil pour un héros ; corrigez moi si je me trompe mais en argot Woodcock, littéralement, ça veut dire "bite en bois" ! Peut-être un hommage à De Caunes lorsqu’il jouait Raoul… Donc le scénariste de MangeCoeur s’associe à un autre grand dessinateur, Sorel, pour nous concocter une histoire mystérieuse d’un médecin souffrant de nanisme qui va rentrer en contact avec des êtres de féerie. C’est franchement mystérieux et toutes les informations sont sous-entendues. Le tout est raconté à un rythme très lent grâce à de longs monologues, ce qui laisse une grande place aux très belles illustrations de Sorel. Malheureusement, cette cadence pachydermique, n’aide pas à se passionner pour une aventure qui promet d’être très longue. Le second cycle est moins avare en informations et la série devient tout de suite beaucoup plus intéressante. Puis vient un cinquième tome unique qui pourrait presque clore la série, on y trouve beaucoup d’actions et de réponses comparativement aux 4 premiers. En revanche, on ne voit Algernon, notre héros, que sur seulement 1 case dans toute la bd. C’est un peu déroutant, l’album semble vraiment à part dans cette série partie pour conter les aventures du médecin sur 4 cycles de 2 tomes. On a l’impression que les auteurs ont regretté leurs cachotteries du début pour nous en mettre plein la vue sur celui-ci. Sorel s’en donne d’ailleurs à cœur joie et fait passer les débuts pour de l’échauffement. Un bon 3.5 pour une série étrangement structurée, riche en mystère et agrémentée d’un graphisme poussé. En revanche, je ne saurais en conseiller l'achat pour le moment.
Superbe BD, les dessins sont très bons et s'accordent bien avec les lieux de l'aventure (l'Ecosse au début du XIXème siècle). Il est difficile de juger l'histoire sur un seul tome mais elle part très bien. La mise en place peut sembler longue mais elle permet de s'imprégner des lieux et de l'ambiance. Il s'est passé quelque chose lors de la visite d'Algernon chez une patiente mais on n'en sait pas plus. L'album se termine donc sur un grand mystère et une frustration. La lecture du deuxième tome n'en sera que meilleure (si l'histoire continue sur cette bonne lancée). Après lecture du tome 2 : Je confirme mon coup de cœur pour cette série. Tout me plaît, les dessins, l'histoire. J'adore cette ambiance mystérieuse et inquiétante (très bien rendue tant par le dessin que par le scénario). Par moment on retrouve un peu de l'univers de Lovecraft (enfin je l'ai ressenti comme ça) en moins sombre toutefois. J'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à lire cette BD et j'attends la suite avec impatience. Quelques années après, je viens de lire le tome 5 : Finalement, je crois que je n'ai pas grand chose à rajouter : c'est toujours aussi beau (j'adore le style de Sorel) et les intrigues restent prenantes, toujours emplies de mystères. Avec du recul, je dois reconnaître que certains défauts ressortent. Il n'y a pas réellement de changements dans la structure des récits, on se retrouve toujours avec une énigme dont les auteurs ne nous livrent pas toutes les clés (ce qui n'est pas plus mal à mon avis mais qui peut en exaspérer certains), la frontière entre notre monde (au siècle dernier) et celui des anciennes divinités et autres créatures magiques est plutôt poreuse (il n'y avait pas de reconduites à la frontière à cette époque). Bref, toujours un monde à la Lovecraft et comme pour ce dernier, au bout d'un moment, on a une impression de déjà vu. Etant assez fan de ce type d'univers, je peux facilement passé outre ces défauts mais je pense que ça pourrait fatiguer certains lecteurs.
Excellente série fantastique mettant en vedette l'un des héros les plus mystérieux que j'ai vus de ma vie. Le scénario est un peu lent au début, mais il devient passionnant au fil des pages et on veut tout de suite lire la suite. Le dessin est excellent et rend la série très réaliste. J'adore surtout la manière dont Algernon est dessiné. Ça lui donne un air sympathique. J'ai un petit faible pour les deux tomes de "Sept Coeurs d'Arran" qui contiennent un scénario dont je ne peux pas décrocher et un dessin qui reprend à merveille l'atmosphère lourde et lugubre de l'île. Il faut absolument lire ces deux tomes !
Nous retrouvons ici le talent de dessinateur de Sorel servi par un scénario inattendu : La lumière et le détail des dessins nous plongent dans une ambiance particulière. Le 19ème siècle est l'époque rêvée pour cette histoire. La sorcellerie est encore présente et puissante la médecine balbutie et ne fait pas encore la preuve de sa pertinence, surtout lorsqu'on est un médecin de moins d'un mètre cinquante. Bravo pour cette série, c'est nouveau et chaque planche est soignée. J'aime aussi les couvertures des albums de Sorel qui comme Rosinski créé un bel objet dès le premier contact.
Voilà une BD que j'ai dû relire en totalité pour vraiment l'apprécier. Côté dessin, Sorel a fait un boulot superbe : pour ceux qui ont aimé le graphisme de L'Île des Morts, il nous offre dans cette nouvelle série quelque chose d'encore plus abouti et beau à mon goût. Il n'est pas sûr que tout le monde apprécie ce style parfois un peu dur à déchiffrer, mais moi je trouve que les tomes d'Algernon Woodcock sont de très beaux objets. Et c'est donc côté scénario qu'il m'a été nécessaire de relire pour vraiment apprécier. En effet, le tome 1 est sympa mais assez rapidement lu et on a le sentiment qu'il ne s'y est pas passé grand chose en première lecture. Puis vient le tome 2 qui lui, presque à l'inverse, se passe à toute vitesse, sans qu'on comprenne bien tous les tenants et aboutissants de l'histoire et finit sur une note de mystère. Lus séparément (pour chacun au moment où ils venaient d'être publiés et achetés par moi), j'étais resté sur ma fin pour le tome 1 et avait été décontenancé et un peu déçu par le tome 2. Mais c'est en les relisant plus tard l'un après l'autre, en ayant connaissance de certaines choses (comme du pouvoir de l'Oeil Fé) que j'ai pu observer tous les détails importants du tome 1, puis comprendre le tome 2. Tout n'est pas dit, il faut un peu réfléchir pour comprendre les paroles et actions d'un Algernon Woodcock assez avare en explications pour son pauvre ami docteur. Mais après reflexion, tout est compréhensible si ce n'est, pour moi, une légère part de mystère sur la nature des lièvres et des pies. Cela donne donc une histoire belle, mystérieuse, intelligente, pour laquelle il faut réfléchir pour comprendre le tout mais qui garde une part de mystérieux qui finalement est indispensable si l'on veut conserver la magie d'un mythe. Une très belle BD. Avis concernant le tome 3 qui vient de sortir : Ceux qui connaissent déjà les 2 premiers tomes de cette série peuvent se rassurer sur le graphisme de ce tome-ci, il est tout aussi beau, proche de peintures de très bonne qualité pour certaines planches. L'ambiance est ainsi toujours exactement la même que dans le premier dyptique. Concernant l'histoire, elle part sur un thème un peu moins mystérieux que le premier dyptique, mais tout aussi marqué par le fantastique. En refermant cet album, j'ai eu la même impression qu'en refermant le tout premier tome de cette série après la première lecture : on reste un peu sur sa fin, on a l'impression qu'il ne s'est pas passé grand chose, on attend le tome suivant pour apprécier vraiment la BD. Mais justement, c'est à mes yeux une caractéristique d'Algernon Woodcock : chaque tome prend toute sa saveur une fois qu'il est associé à sa paire et ce n'est qu'en les lisant tous les deux d'un bloc qu'on apprécie dans toute sa beauté et son charme ces scénarios fins, bien faits et intelligents. Algernon Woodcock, c'est toute une ambiance, des histoires tranquilles mais pleine d'intelligence, de fantastique et de mystère. Je ne suis donc en rien déçu de ce 3e tome et c'est avec impatience que j'attends le 4e. Après lecture des 4e et 5e tomes, j'avoue n'avoir que moyennement accroché au second diptyque (tomes 3 et 4). Je dois dire que je l'ai lu en étant crevé le soir et je pense que je devrais le relire pour mieux l'apprécier. Mais actuellement, il n'a pas su vraiment me "transporter" par son ambiance. J'ai été ensuite surpris de voir que le 5e tome formait une histoire complète et ne fonctionnait pas en diptyque. C'est une histoire simple et assez proche de la fantasy d'action, une fois n'est pas coutume. Ce scénario ne m'a que moyennement convaincu. Mais à nouveau, le dessin est tellement superbe que je n'ai pu qu'être fasciné. Dans l'ensemble, je ne suis pas totalement accro à cette série car les scénarios ne me charment pas toujours, mais je continue à l'acheter pour son superbe dessin.
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