Le Cahier à fleurs
Il y a 95 ans, le génocide arménien...
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Paris, 1983. Le concert d’un jeune violoniste turc est interrompu par le malaise d’un spectateur. Alors que les secours sont attendus, le vieillard prononce quelques mots qui attirent vivement l’attention du musicien. Dès le lendemain, il se rend au chevet de Dikran Sarian, septuagénaire arménien. Le vieil homme se lance alors dans un long récit : celui du premier génocide du 20e siècle, le génocide arménien. Anatolie, 1915. Dikran a neuf ans. Sur ordre d'Istanbul, les Arméniens doivent être éradiqués. Partout, l'armée ottomane rassemble les hommes et les supprime sommairement. Femmes, vieillards et enfants sont évacués et contraints à une longue marche vers la mort. Le jeune musicien écoute avec intérêt le récit de Dikran… Et cette histoire va provoquer un véritable bouleversement dans ses croyances et ses convictions. (texte : Bamboo)
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Date de parution | 07 Avril 2010 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Ayant déjà lu quelques récits sur le génocide arménien, je n'ai pas trop apprécié le premier tome de cette série. Je n'accroche déjà pas au graphisme que je trouve trop épuré, sans charme, avec un léger sentiment de vide comme notamment sur la couverture que je trouve inintéressante. Ensuite le récit de cet album est linéaire, sans surprise quand on connait le sujet, et empli d'un peu trop de pathos, ce qui parait un peu normal vu le thème. Le second tome m'a davantage intéressé, d'abord car son récit devient un peu plus personnel, résumant moins la Grande Histoire que le précédent, ensuite parce que sa dernière partie apporte un rebondissement que je n'avais pas vu venir et enfin parce que j'ai ressenti un peu d'émotion sur la toute fin. Il me fallait cette fin car le reste de ce diptyque ne m'a pas tellement touché et moyennement intéressé car il n'apportait pas grand chose de plus que ce je connaissais déjà du Génocide Arménien.
Une évocation du génocide arménien qui tombe malheureusement dans l’eau de rose lors de sa conclusion. C’est dommage car je reste finalement sur un sentiment mi-figue mi-raisin alors que j’ai lu les deux tomes avec plaisir. Par ailleurs, il y a de belles trouvailles comme ce lien avec la musique, qui unit le frère et la sœur, la grand-mère et le petit-fils, le grand-oncle et le petit neveu. Mais, là aussi, Laurent Galandon en fait un peu de trop… Ceci dit, pour un lectorat plus jeune, je crois que la série est une découverte à faire. Le génocide est évoqué avec une volonté de véracité des plus louables tandis que l’histoire est plaisante à suivre. Enfin, le dessin est facile d’accès et agréable à voir. Pas la série que j’achèterai pour moi mais je m’en voudrais de ne pas en conseiller la lecture aux jeunes entre 10 et 14 ans. C’est historiquement intéressant, plutôt bien romancé et ce que je trouve « trop teinté d’eau de rose » pourrait au contraire séduire plus d’une jeune fille. Pas mal, en somme.
Même si le génocide arménien est un sujet absolument pas traité d'une manière générale et dans la BD en particulier, j'ai eu du mal à trouver cette histoire originale. En effet, nous faire vivre "une guerre" au travers du regard d'un enfant, son impuissance face au traitement infligé à sa famille et son peuple, ce n'est pas très novateur (et le scénariste Laurent Galandon nous a déjà fait le coup dans L'Envolée sauvage). Malgré tout, une lecture que j'ai appréciée par la fluidité de l'histoire. Celle-ci est claire et simple, elle est facile à suivre, du coup j'ai enchainé les 2 tomes. Évidemment la destinée de ces jeunes arméniens ne laisse pas insensible, mais elle ne m'a pas touché au point d'en faire une lecture marquante. Tout juste un moment de lecture sympa, notamment pour la fluidité d'une histoire qui se lit vraiment sans ennui et également pour son coté historique intéressant.
A ma connaissance, aucune bande dessinée ne s’était encore penchée sur le génocide arménien, perpétré en 1915 en Turquie. Laurent Galandon, scénariste qui s’intéresse aux périodes sombres de l’histoire, s’y est donc attaqué, basé sur de nombreuses recherches. Pour ma part je ne sais rien de cet épisode, et c’est avec une grande curiosité que j’ai ouvert cette première moitié de diptyque. Comme souvent, le scénariste a décidé comme angle de vue le petit bout de la lorgnette, en l’occurrence l’histoire de ce garçon et de sa grande sœur, des Arméniens d’Anatolie qui se retrouvent, comme des milliers d’autres, déportés jusqu’à ce que mort s’ensuive. Le gouvernement turc a en effet décidé d’éradiquer cette ethnie chrétienne dans le silence. Un silence terriblement pesant dans les pages de Viviane Nicaise, qui adapte son découpage à ce rythme. Des grandes cases quand l’action n’avance pas, des cases plus serrées lors des scènes d’action (qui sont parfois violentes). Une violence abjecte, sans nom, qui s’exprime au travers de pillages, de tortures, de viols… Mais le scénariste a décidé de ne pas se complaire dans cette violence, et simplement d’utiliser le regard de Dikran et Mayranouche, victimes muettes et innocentes. Loin cependant de stigmatiser les Turcs dans son ensemble, le scénariste s’efforce, au travers de la confrontation, ou plutôt du dialogue –pour l’(heure ténu- entre Dikran et le violoniste près de 70 ans plus tard… La construction est intéressante, mais je me pose la question de la durée de la série. Deux tomes, cela me semblait un peu juste pour raconter une telle histoire, mais Galandon réussit à y faire tenir beaucoup de choses, le second tome complétant de belle façon le premier. Nous avons plusieurs sauts dans le temps dans ce second tome, afin de bien clarifier la chronologie, et surtout le calvaire de Dikran qui souhaitait retrouver sa soeur. A ce titre, la fin, même si elle était relativement prévisible, m'a ému dans sa simplicité et son message d'espoir. Côté dessin, c’est Viviane Nicaise, « vieille routarde » de séries policières et fantastiques chez Glénat, qui change de registre avec cette courte fresque historique. Son trait élégant et fin, dans une certaine tradition de la ligne claire, permet une lecture aisée des cases. Je soulignerai toutefois un côté un peu trop dépouillé sur certaines cases, ainsi qu’une petite erreur : en 1983, les télécommandes universelles n’existaient pas, me semble-t-il... En définitive, un nouveau diptyque sur une période trouble de l’histoire de l’Europe (au sens large), joliment illustrée et racontée.
Le Cahier à fleur traite du génocide arménien qui a été reconnu par la France. Ce n'est pas ma première lecture sur le sujet car il y a eu le fameux Medz Yeghern : Le grand mal et encore plus récemment le 4ème tome de la série Les Fleury Nadal. Je dois reconnaître que cette série se situe un peu en-dessous du niveau des 2 titres cités plus haut. Le premier débat est de savoir si un génocide peut être le sujet d'une bd. Ma réponse personnelle sera positive. Viols, mâchoires arrachées, tueries atroces de femmes et d'enfants, abandon dans le désert, compromission au nom de la survie, rien ne sera épargné au lecteur ! Les dessins sont clairs et percutant même s'il manque une certaine force et expressivité. Il faut dire que cette bd se penche sur des événements d'une exceptionnelle violence. L'autre débat agite toujours la société turque où des personnes de bonne foi ignorent tout de ce drame épouvantable puisque les manuels scolaires n'en font pas état. Ainsi, dans le récit, il s'agit d'un jeune violoniste turc virtuose qui ignore qu'un million de personnes ont été décimées par l'Empire Ottoman puisqu'il n'en n'a jamais entendu parler à l'école. Un vieil homme d'origine arménienne va lui raconter son histoire à travers le cahier à fleurs qui contenait des partitions de musique. Encore une fois, on évite les pièges du manichéisme qui consiste à pousser un peuple contre un autre en forgeant un mensonge pour attiser la haine et justifier un complot. La démarche est de simplement raconter l'histoire sans fioriture. C'est écrit avec sobriété et une volonté de vérité. On ne peut qu'approuver la démarche de ces auteurs. Il est dommage cependant que cela soit un peu scolaire dans l'horreur racontée. Il manque une réelle mise en scène que ne parvient pas à faire oublier la rencontre entre ce vieil homme qui a beaucoup souffert dans le passé et ce jeune violoniste virtuose plein d'avenir. En tout cas, il est toujours bon d'avoir des bd qui renouvellent le rapport à l'Histoire.
Après la lecture du premier tome. "Le Cahier à fleurs" relate les mêmes faits que dans la BD Medz Yeghern : Le grand mal. Dans le cas présent, l'histoire est plus romancée mais aussi poignante. Les 2 BD concordent sur les exactions portées par les Turques sur les Arméniens et les massacres de 1915. C'est tout simplement édifiant et révoltant. La mise en image est de bonne facture, la colorisation informatique m'a paru légèrement fade. La narration et la maîtrise du récit font passé le contenu difficile avec une fluidité impressionnante. J'attendrai la suite pour avoir tous les aboutissants de cette série relevée.
Une bonne surprise. Ce premier tome nous relate la vie d’une famille Arménienne lors du génocide perpétré en Turquie en 1915. Le sujet est très intéressant et invite le lecteur à se documenter sur l’histoire (complexe) et la géographie de la région. Laurent Galendon fait ici un excellent travail. L’ambiance, les tensions de l’époque sont bien transcrites, une description bien sombre de l’égoïsme et de la bêtise humaine. Le dessin est clair et bien coloré. Sans hésitations, 4 étoiles pour ce premier tome.
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