L'Île de Hôzuki (Hoozuki no shina)
Règle n°1 : ne jamais faire confiance aux adultes…
Coupés du monde... Les meilleurs mangas policiers Seinen Square Enix
Abandonnés par leur mère, deux enfants sont envoyés dans un centre de réadaptation sur l’île de Hôzuki. Kokoro et sa petite sœur aveugle, Yume, découvrent que leur nouveau foyer compte seulement quatre élèves, pour autant de professeurs. Petit à petit, les langues se délient. Les histoires des autres pensionnaires font froid dans le dos : à les en croire, meurtres, disparitions, visions fantomatiques et sombres machinations se succèdent sur cette île inquiétante… Pour survivre, les enfants n’ont qu’un seul mot d’ordre : ne se fier aux adultes sous aucun prétexte.
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Date de parution | 11 Février 2010 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
Un très bon thriller, ce manga, qui garde en haleine jusqu'au bout. Nos jeunes protagonistes sont des plus attachants, et l'on est captivé par le doute qui subsiste presque jusqu'au bout en ce qui concerne l’innocence, ou la culpabilité des élèves ou des professeurs... Professeur obsédé pédophile, jeune mythomane, jeune professeur fraîchement arrivée, élève surdoué charismatique et parfois manipulateur, tour à tour, on est susceptible de soupçonner n'importe qui... Le dessin est très bon, la mise en page excellente, la lecture est très fluide ce qui est très agréable. Pour le lectorat mâle, Kei Sanbe, a pris un malin plaisir à dessiner Mademoiselle Kai, jeune professeur aux formes généreuses, dans des postures souvent équivoques et volontiers émoustillantes ... Seul bémol, les explications finales sur les fameux mystères qui entourent cette école sur une île isolée ne sont pas toutes à la hauteur de mes espérances. Une justification limite, ça aurait pu passer, mais deux, trois...Ça fait trop... La responsabilité du petit chien dans les faits apparemment mystérieux, le somnambulisme de Chû qui voudrait en expliquer d'autres...Mouais... Malgré tout, les 4 tomes de ce manga se laissent dévorer très facilement, et restent de très bonne facture. ( 208 )
Il y a beaucoup de choses à dire sur ce manga. Tout d’abord, et même si cela ne renouvelle pas le genre, c’est un huis-clos un peu à la Agatha Christie, avec ce petit groupe isolé sur une île, des décès et des déplacements qui modifient le visage de ce groupe. Bien sûr nous sommes avec un groupe de pré-adolescents qui fantasment et affabulent un max sur le mystère de l’île, sur les pas d’un « novice » et de sa petite sœur aveugle. Ils sont avec quelques autres enfants, ayant tous des problèmes psychologiques plus ou moins graves (aphasie, orphelinat, mythomanie…). Face à eux, si j’ose écrire, un groupe d’adultes mystérieux. Ce sont tous des enseignants : le prof à l’allure BCBG qui a l’air très porté sur la chose, qu’elle soit faite avec une adulte ou une enfant (voire UN enfant ?) ; le gros pépère limite créature de Frankenstein, la prof de sport aux courbes somptueuses (dévoilées lors d’une scène de douche, hop un peu de fan service !), et enfin le vieux directeur, qui passe du temps à sarcler son coin de jardin et qui reste bien en retrait. Et d’ailleurs, c’est quoi cette école ? Pourquoi n’y a-t-il pas plus d’enfants et d’enseignants ? pourquoi les envoie-t-on sur cette île ? Quelle est vraiment la nature de cette île ? Y a-t-il des « Autres », comme dans Lost ? Pourquoi une partie des chambres est-elle murée ? Qui se trouvait dans le réduit sous l’escalier ? Et qui est cette jeune fille qui semble apparaître à point nommé pour aider les enfants ? Que de questions les amis, que de questions ! Eh bien malgré l’aspect « grand bazar » que pourrait laisser transparaître la première partie de mon argumentaire, je m’y suis laissé prendre. Les gamins ne sont pas super malins, ils cherchent à comprendre ce qu’il se passe. Les adultes gardent leur part de mystère, mais c’est normal puisque nous sommes du côté des gamins. Les discussions de ceux-ci ainsi que les comportements des adultes entraînent une situation d’inquiétude, et même de terreur latente du plus bel effet la plupart du temps, même si une fois ou deux j’ai trouvé le timing un peu décalé. Le dessin de Sanbe et son équipe est un mélange agréable de Shôjô et de Shônen, et permet de suivre sans coup férir cette histoire étrange. J’ai un peu pensé à Higanjima, l'île des vampires à la lecture, même si le gore y est –pour l’heure- moins présent. Et je me demande comment l’auteur a pu tenir le rythme de 4 tomes vu l’abattage –au propre comme au figuré- qui a lieu dès le tome 1. Le tome 2, du coup, est plus aéré en termes de scénario. C'est une grande chasse à l'homme qui s'étire sur presque tout le volume, et on sent que l'auteur veut marquer une respiration dans le récit. C'est assez bien dosé, Sanbe évite toujours d'en faire trop, de verser dans la surenchère. De même, les questions et énigmes soulevées dans le premier tome ne trouvent pas de réponse. un tome de pure action, sans réel temps mort. Avec le tome 3, on bascule dans une nouvelle phase, les personnages recelant une part d'ombre se révélant presque aussi inquiétants que ceux que l'on croit être les malfaisants... Et l'histoire de la petite fille fantôme trouve elle aussi non un dénouement, mais un développement inattendu. Le petit Shû s'avère de plus en plus plein de ressources, et la fin du tome 3 s'achève un nouveau cliffhanger... La conclusion de la série apporte bien sûr son lot de révélations, et je dois dire que je suis moyennement satisfait par celles-ci. sans vouloir faire de spoilers, je dirai que c'est un peu dommage que l'auteur ait choisi cette voie, qui est en grande contradiction avec l'ensemble de la série. Mais dans l'ensemble celle-ci fut très plaisante, assez haletante par moments eu égard à son potentiel (peu de personnages, un espace clos, une série courte) ; bref, l'Ile de Hozuki m'a procuré quelques frissons grâce à son efficacité !
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