Mother Sarah
Sarah cherche ses trois enfants depuis de longues années à travers une planète ravagée par la guerre.
Après l'apocalypse... Kodansha Manga : 1996/97, l'explosion Seinen
Pour survivre au conflit nucléaire qui a ravagé la Terre, les Hommes ont dû se réfugier dans l'espace, au sein de gigantesques stations orbitales. Après sept ans d'exil, ils retrouveront l'espoir de revenir sur leur planète. Mais la guerre que se livrent deux factions rivales font de cette reconquête un nouveau cauchemar. Pour Sarah, séparée de ses enfants lors de l'embarquement, un long et douloureux périple commence...
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Date de parution | Février 1996 |
Statut histoire | Série terminée 11 tomes parus |
Les avis
Otomo au scénario et (le trop rare) Nagayasua au pinceau, ça ne pouvait qu'accoucher de quelque chose de puissant. Puissant comme la volonté de cette mère-courage qui brave (et en bave) tous les dangers de notre belle Terre ravagée par les guerres et leurs corrolaires. Un bel hommage à ce courage que chacun peut trouver au fond de soi s'il a une raison de continuer à vivre quelque soit le coût. J'ai bien aimé l'idée du tome 2 dans lequel les enfants créent un régime autoritaire rabaissant au rang de moins que rien les adultes responsables de la catastrophe ayant détruit cette planète, peut-être un avant-goût de ce que penseront dans 50 ans les descendants des boomers accros aux SUV suite au tragique changement climatique. Chaque tome peut se lire comme un one-shot et c'est bienvenu tant les prix à l'occasion sont prohibitifs (en d'autres termes je ne connais pas le fin mot de l'histoire). Et se relire pour apprécier les détails mécaniques ou de décor (Otomo devait traîner dans le dos des dessinateurs). Et se relire quelques années plus tard car c'est à la fois un beau récit et des aventures bien troussées.
Je vais sauter les présentations. Si vous ne connaissez pas encore Mother Sarah, référez-vous au synopsis et passons sans tarder à ce qui fait de cette série une lecture indispensable pour tout amateur de survivor en milieu hostile. Déjà je pense que c’est une erreur de considérer Mother Sarah comme n’importe quel autre récit se déroulant dans un monde post-apocalyptique ravagé par le feu nucléaire, car ce qui fait toute la force de cette histoire c’est la façon dont elle est racontée et qu’au-delà des aspects récurrents du genre auxquels Mother Sarah n’échappe pas, il y a un vrai propos intelligemment traité. On pourrait penser au début que l’histoire penche vers un Hokuto No Ken au féminin, avec un personnage qui va d'une cité à l'autre répandant la justice à coups de tatanes et de poings dans la tronche, mais en fait c’est tout à fait différent. Sarah n’est pas du tout intéressée pas les conflits opposant les belligérants Mother Earth et Époque et à aucun moment elle ne prend position pour un des deux camps ou pour quelque idéologie que ce soit. Elle, tout ce qui l’intéresse c’est retrouver ses enfants perdues. Les seuls moments où Sarah prend part à l’action c’est lorsque des ennemis se mettent en travers de sa route ou représentent un obstacle dans sa quête pour retrouver ses gosses. On a donc un personnage qui se fait une sorte de témoin des évènements en cours et c’est à travers ce point de vue neutre que le lecteur regarde cette humanité s’entretuer et régresser dans l’avilissement. Une humanité dont Katsuhiro Otomo dresse un portrait tragique et réaliste rompant avec les théories rousseauistes qui voient en l’homme un être fondamentalement bon. Ainsi, même après l’agression nucléaire qui aurait dû déboucher sur la démilitarisation des deux armées, ces dernières n’ayant plus de raisons idéologiques pour s’opposer, les guerres reprennent pourtant de plus belle. Ce que montre Mother Sarah c’est que la guerre entraîne la guerre comme un cauchemar qui se répète inlassablement, les soldats ne s’interrogeant guère sur les raisons de pourquoi ils la font, seulement que l’ennemi c’est celui qui pense différemment et qu’on est toujours persuadé d’appartenir au camp du bien alors que s’ils voyaient ce qu’il se passe en coulisse, ils comprendraient que le véritable ennemi est celui situé dans les hautes sphères du pouvoir et commande les troupes comme des marionnettes. Cette violence, cette colère et cette haine de l’autre est marquée au fer rouge dans le cœur des soldats, des familles des victimes « martyrs de la paix », qui la transmettront à leur descendants perpétuant ainsi ce cercle vicieux. Cette prédisposition à la violence se reflète particulièrement à l’encontre des femmes, notamment Sarah qui on peut le dire a eu une chienne de vie (croyez-moi quand je vous dis qu’elle en bave du premier au dernier tome). Ici les hommes maltraitent les femmes comme ils maltraitent la Terre. Sarah c’est un peu l’incarnation en chère et en os de Gaïa, la Terre mère. Pas pour rien si le titre s’appelle "Mother Sarah". Face à ces agressions répétées Sarah va rendre coup pour coup et rendre aux hommes (ou les humains au sens large) la monnaie de leur pièce. Mother Sarah c’est en faite une parabole invitant à la déférence et à montrer de la considération pour cette chose sur laquelle nous vivons et qui s'appelle la Terre. En retrouvant ses enfants, Sarah aspire à revenir à un état antérieur, la nostalgie d’un temps passé originaire. En incarnant allégoriquement cette Terre mère, Sarah fait la leçon aux hommes comme à des enfants qui se seraient égarés et qu’une mère corrigerait pour remettre sur le droit chemin. La conclusion du récit m’a plu car elle est complètement raccord avec ce qui s’est passé tout du long. Le comportement des hommes ne changent pas, les choses vont continuer comme avant, Sarah a beau se montrer empathique et une fervente humaniste, elle ne peut influer sur l'Histoire. Elle montre que tout ce que l’on peut faire pour rendre le monde meilleur est d’agir à sa petite échelle, de façon locale, se sont nos petites actions qui favoriseront l'émergence d'un monde plus paisible. Et que dire du dessin de Takumi Nagayasu ! Qu’il est techniquement irréprochable, soigné à la perfection. Que son style réaliste est terriblement attrayant même pour des européens réfractaires à la base aux mangas. D’ailleurs, la mise en scène et le découpage sont très déconcertants, dans le bon sens du terme. Chaque tome fait à peu près dans les 130 pages en moyenne et la qualité du dessin est telle qu’on a envie de s’attarder sur chaque case pour mater tous les petits détails (miam ! l’engin ultra rapide du mécano Maggy). Et pourtant cela se lit très vite, c’est dynamique, les cadrages ont un côté très cinématographique qui donne l’impression qu’on est en train de mater un film, un peu comme si chaque case correspondait à un plan. Nagayasu fait preuve de beaucoup d’imagination pour créer ces nouvelles sociétés fragiles en reconstructions, tout comme sur les superstructures et les stations orbitales. C’est un travail titanesque réalisé par un seul homme. Franchement Mother Sarah est juste culte. En plus c’est court pour un manga, 11 tomes seulement. Donc plus d’excuses pour ne pas sauter le pas.
A la lecture de cette longue série j'avoue être resté sur ma faim. En fait j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de longueur et à certains moments j'ai même zappé quelques pages. Non pas que ça soit fondamentalement mauvais, il y a quelques idées sur ce monde apocalyptique qui sont plutôt plaisantes. Ce qui pêche par dessus tout c'est la trop grande répétition des situations et finalement l'on se dit que l'ensemble aurait pu être bouclé en moins de tomes. Du coup on se sent beaucoup moins concerné par la quête de cette mère courage. L'univers proposé est intéressant, certains décors assez chouettes mais rien de révolutionnaire. Au final c'est une bande qui se lit sans déplaisir mais sans excès d'enthousiasme non plus. Je conseille toutefois l'achat d'occasion car c'est une bonne approche du manga et des univers post apocalyptiques.
On ne peut s’empêcher de faire la comparaison avec l’autre série d’Otomo prenant pour contexte un monde post-apocalyptique. Malheureusement Mother Sarah n’est pas du niveau du cultissime Akira. Néanmoins, cette BD mérite d’être découverte. D’abord, l’univers est dense et bien construit. On suit une mère courage à la recherche de ses enfants dans un monde dévasté par une catastrophe nucléaire. Les personnages principaux sont intéressants et moins lisses qu’il n’y parait. La quête de Sarah est agréable à suivre grâce à une narration fluide et une action dynamique, le tout servi par un dessin de bon niveau. Mais une fin un peu baclée et de très nombreuses situations manichéennes m’empêchent de mieux noter la série. Une bonne série de SF.
C'est une excellente série qui plonge le lecteur dans un univers apocalyptique savament dosé. Les personnages sont crédibles même si certains sont parfois un peu caricaturaux. Je regrette juste que seulement quelques pages du début soient en couleur. L'oeuvre aurait gagnée si elle n'avait pas été en noir et blanc.
Cette série partage pas mal de points communs avec Akira sans en atteindre le niveau. Déjà au niveau du dessin et des décors, ce n'est que maintenant que je découvre que ce n'était pas Otomo lui-même aux manettes : les personnages et décors post-apocalyptiques sont très similaires à ceux d'Akira. Très similaire mais très réussi également. Rien d'original bien sûr, on voit ce même type de décor dans bien d'autres histoires comme Gunnm par exemple, mais les images sont belles, la narration très fluide, les scènes d'action très réussies. La marque d'Otomo en somme. Le scénario n'est pas original non plus : une mère-courage bonne combattante part à la recherche d'enfants qu'elle a perdus 10 ans auparavant et qui sont quelque part dans ce monde à moitié désertique et dévasté par la guerre. Comme dans Akira, on trouve une armée omniprésente, de la violence et des scènes cruelles et dures (Sarah et son bébé quand elle doit le faire taire, par exemple). Malgré cela, chaque album est bien construit, le rythme est bon et ça se lit avec un certain interêt. L'ennui, c'est que contrairement à Akira, le fil rouge de l'histoire n'est pas très prenant, les récits de chaque tome se répêtent facilement et rien ne m'a donné particulièrement envie de lire le tome suivant à chaque fin d'histoire. Bref, si je conseille l'achat, c'est juste parce que chaque album est indépendamment pas mauvais mais je ne conseille pas particulièrement l'achat de la série complète qui ne me parait pas indispensable.
La quête d'une femme déterminée. Sarah voyage de villes en lieux pour retrouver ses enfants. Le monde après avoir subi l'apocalypse est régi de façon dirigiste par des factions armées. Cette BD a des aspects intéressants, Sarah le personnage principal est une dure à cuire, mutilée et peu prolixe elle suit son chemin sans se soucier du sort du monde mais elle donne pitié et réconfort aux gens qu'elle croise. Le scénario n'est pas un modèle d'originalité, l'univers même bien foutu a lui aussi déjà été vu... Les dessins de Nagayasu sont très bons, la mise en scène dynamique est parfaite pour cette BD axée sur l'action. Certains passages sont violents et sans concessions, ça renforce la noirceur de cette histoire. On peut dire que c'est une BD de SF qui n'est pas extraordinaire mais qui permet de passer un bon moment de lecture, sans plus. Je n'en conseille pas l'achat car la série me semble interrompue, néanmoins si ça vous tente c'est facilement trouvable dans les rayons d'occasion.
Thorn disait que c'est une bd à lire, pour ceux qui ont des préjugés anti manga, c'était mon cas, mais les dessins et l'histoire ne me font pas du tout penser à du manga, c'est comme si Mother Sarah n'était pas un manga, mais au fond "manga" cela correspond à la bd japonaise, donc... pas forcément à nos steréotype d'européens...!!! Venons à l'histoire, j'ai vraiment tout de suite accroché, comme les autres!! J'ai aimé suivre le périple de cette femme, à la recherche de ses enfants, et tout ce qu'elle va vivre!!! Coté dessin, pas mal, seul regret, les pages en couleurs du début me donne l'idée que de colorier toutes les autres planches n'aurait pas été mal!!! Bref, une bd à savourer!!
Otomo est toujours aussi bon. Une très belle histoire servie par des dessins superbes (d'un élève (un clone?:) )) de Otomo... que demander de plus? Emotion, beaucoup d'action et un peu de suspens font de cette BD un titre à lire absolument ! Je mettrai "culte" quand le dernier volume sera paru.
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