Destins
Bienvenue dans la nouvelle série concept de Frank Giroud...
Auteurs espagnols Auteurs italiens Corbeyran Denis Lapière Ecole Emile Cohl École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles La BD au féminin Les Roux ! Pierre Christin Rodolphe
Révolté contre la société dans laquelle il vit, le charismatique Greg organise le casse d’une banque. Ellen Baker, amoureuse de lui en secret, se fait sa complice. Le hold-up tourne mal : l’apprenti gangster, un client et un vigile sont tués. Ellen parvient à s’enfuir et c’est Jane, la compagne de Greg, qui est accusée à sa place. Mais au dernier moment, son amant lui fournit un alibi. Traumatisée après cette tuerie, Ellen refait sa vie en Angleterre. Mais dix sept ans plus tard, son destin lui joue un mauvais tour… Ce passé qu’elle avait tout fait pour refouler revient frapper à sa porte et perturber la vie de femme du monde et d’humanitaire qu’elle s’était construite… Destins : Le concept Un nouveau monument de la BD, orchestré par Frank Giroud, l’auteur du Décalogue. 14 tomes en 2 ans 13 scénaristes et 13 dessinateurs, apportant leur style et leur ambiance aux différents tomes. Un jour ou l’autre, dans la vie de chacun, se présente un choix déterminant. Une femme, un dilemme impossible, plusieurs destins… À la fin du premier tome, Ellen Baker, ancienne criminelle reconvertie dans l’humanitaire, se voit confrontée à un dilemme cornélien auquel elle ne sait comment répondre. À chaque fois que des choix cruciaux se présentent à elle, son destin se divise. Dans la vraie vie, chacun a l’obligation de choisir un chemin, sans moyen de retour ni connaissance des alternatives…Grâce à cette série, le lecteur aura la possibilité de découvrir toutes les vies d’Ellen. Au fil des 14 tomes qui seront publiés durant ces deux prochaines années seront donc dévoilés 5 lignes de vie, 5 destins parallèles selon les choix faits par Ellen. Avec en filigrane la question suivante : quelle influence nos choix ont-ils sur notre destin ? Un ultime album terminera toutes ces lignes de vie et apportera un épilogue surprenant aux lignes de vie d’Ellen. (texte : Glénat)
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Date de parution | 27 Janvier 2010 |
Statut histoire | Série terminée 14 tomes parus |
Les avis
En voyant le nombre d'avis avant la lecture, j'étais étonné qu'il y en ait si peu sur cette autre série concept de Frank Giroud ; après la lecture, je peux comprendre pourquoi. Au départ, j'appréhendais cette série avec un aussi grand nombre de tomes, car les séries à rallonge ont fini par me décourager, je n'avais pas trop envie de me lancer là-dedans. Finalement, je fonce mais je sens que ça va être ténu et dur à gérer, parce que quand on se jette dans cette histoire, on est pris dans une sorte d'engrenage, et il m'a fallu me concentrer encore plus et lire le tout très rapidement sous peine de décrocher et de perdre le fil. Faut avouer que c'est quand même très obsédant ce concept, il faut s'y investir et ne pas attendre trop longtemps entre chaque lecture d'album, il faut retenir des détails, se rappeler des fins et des choix faits par Ellen, il faut sans cesse revenir en arrière pour se remémorer un truc... tout ça devient vite pénible. Il est clair qu'en gagnant le pari proposé par Le Décalogue, Frank Giroud a élargi le champ des possibilités en BD. Ce concept de "Destins" est certainement encore plus ambitieux, car ses 14 tomes confiés à 13 dessinateurs et 13 scénaristes dont chacun a une autonomie, tout en s'intégrant dans le projet global, relèvent d'un exercice de style plutôt ardu. Dans cette sorte de course de relais narratif, l'inégalité règne beaucoup plus que sur Le Décalogue qui était écrit par Giroud seul ; ici, chaque scénariste injecte son style personnel, et plus encore, les styles des dessinateurs sont très différents et ne forment pas une unité graphique comme ça peut être le cas dans d'autres séries à crayons multiples. D'où des préférences, d'où des variétés de tons qui selon les goûts et l'humeur de chaque lecteur, ajoutent de l'intérêt au projet, ou au contraire en enlèvent, c'est selon. L'idée de départ est plutôt bonne, mais le résultat m'a laissé dubitatif, d'abord comme je le disais, par les styles graphiques dont certains ne me plaisent pas du tout, et aussi par la façon dont certaines options de la vie d'Ellen sont développées ; il y a des albums qui ne servent à rien, et certains graphismes n'aident pas à reconnaître les personnages, et surtout je trouve que la multiplication de ces destins est trop exagérée : dans la vie, on a souvent recours à 2 choix possibles, point final. Là, j'ai senti par moments que ça brodait, d'où certains albums inutiles. Un concept original et novateur, mais maladroitement réalisé, surtout que l'essentiel restent quand même les personnages, or il y a un autre handicap dans cette série : Ellen n'est absolument pas attachante, et aucun autre personnage n'est vraiment intéressant ou sympathique, mis à part peut-être la gamine Alyson. Tout ceci ne m'a donc pas du tout plu, même si je trouve l'idée intelligente.
Attiré par le concept original de la série, à savoir les conséquences des choix d’une personne, je me suis lancé dans les 14 volumes. Première constatation, la qualité graphique est loin d’être satisfaisante. On navigue entre le correct et le très moyen, voire le moche. L’épisode pilote est d’ailleurs le plus raté, ce qui est dommage pour le lancement d’une série de cette longueur. Ensuite, les dessinateurs choisis ont un trait très différent les uns des autres, ce qui empêche toute unité graphique et rend difficile l’identification de nombreux personnages secondaires. Le scénario extrêmement prometteur au début approfondit finalement peu le thème de l’arborescence des possibles mais s’en sert pour proposer une surenchère dans le déroulement des intrigues. On a du mal à accrocher tant c’est grotesque par moment : on passe sans vergogne du surnaturel à l’anticipation ou au complot politique. Enfin, la multiplication des « chemins » nuit à la bonne compréhension de l’histoire. Au final, Destins m’a beaucoup déçu. Bien que la lecture ne soit pas désagréable par moment, on sent des motivations commerciales inversement proportionnées à la qualité du projet. D’autant que cette qualité globale est très en deçà des autres séries à concept du moment.
J'ai franchement adoré ce concept imaginé par Frank Giroud. On part d'une histoire de hold-up assez passionnante pour aboutir à une subdivision assez intéressante dans les tomes 2 et 3 sur des destins différents selon le choix opéré par l'héroïne Ellen face à une situation désespérante. Cela va continuer ainsi de suite à se corser davantage pour se rejoindre dans un final au 14ème tome. L'avantage est que cela sera assez vite publié en raison de la succession des dessinateurs. A noter que de grands noms de la bd se sont associés à ce concept: Corbeyran, Mangin, Kris, Lapière, Béhé, Makyo ... C'est un peu là où le bât blesse car il y a une véritable rupture de l'homogénéisation de l'ensemble. Le deuxième tome dénote totalement par son aspect graphique. Le troisième tome semble renouer avec le graphisme du premier opus malgré le fait que les dessinateurs sont pourtant différents. Cela m'a un peu choqué au début mais je suis totalement tombé sous le charme non seulement de ce nouveau concept mais de cette histoire réellement passionnante. Le destin peut revêtir des formes bien différentes selon les choix qu'on fait dans la vie. Et il faut bien admettre que notre héroïne ne saisit pas forcément les bonnes opportunités qui se présentent. Le quatrième chapitre ne m'a pas vraiment convaincu malgré une Valérie Mangin au scénario beaucoup moins inspiré que d'habitude. Cela semble si irréaliste même si l'idée semblait tout à fait originale. C'est un peu un coup d'épée dans l'eau car cela n'apportera pas grand chose. Par contre, le cinquième volume semble remonter le niveau avec un dessin qui est plus à mon goût. On se tourne également vers l'ésotérique et le fantastique avec cette histoire de fantôme qui apparaît. Le sixième opus renoue avec l'aventure africaine. C'est un récit d'ailleurs très sombre qui dénonce les enfants-soldats ainsi que toutes les atrocités commises au nom d'une enième rebellion pour le pouvoir. Family Van (qui est en fait le 8ème opus) est par contre un album totalement raté de tout point de vue : un dessin brouillon et imprécis doublé d'un scénario incrédible. Tout est prétexte à recréer une atmosphère du début des années 70 alors que l'époque after Bush ne s'y prêtte guère ! Le 9ème tome est certes un peu mieux que le précédent mais c'était difficile de faire pire. Il est surtout un tome très intéressant sur le déroulement d'un procès aux Etats-Unis. Le dernier tome va apporter une conclusion cohérente à l'ensemble et c'est plutôt l'un des albums les plus intéressants de la saga. Je pense sincèrement que 14 albums : c'est trop ! Cela étire artificiellement le récit en longueur dans différents scénarios possibles face à tel choix. On aurait gagné en lisibilité et en crédibilité en limitant un peu les volumes une fois le concept compris. Au final, on saluera l'originalité de cette idée et un scénario plutôt bien bâti dans l'ensemble. L'achat ne sera pas conseillé car cela revient tout de même un peu cher.
Je suis assez échaudé par les séries collectives avec une dizaine d'albums à chaque fois qu'on se sent obligé d'acheter quand on entame le premier. Je m'étais fait avoir par exemple par l'achat du Décalogue que je regrette. Mais il faut dire que cette série là part sur un concept assez original, du moins en bande dessinée. En effet, elle propose différentes possibilités du destin d'une même héroïne. Et pas seulement deux options mais plusieurs embranchements qui, partant d'un même tome de départ aboutissent tous à un même tome de conclusion. Globalement, à observer l'arbre de possibilités en 4e de couverture des albums, il apparait 5 lignes de récit différentes, complètement ou juste un peu éloignées les unes des autres. Autre originalité, malgré cette trame d'ensemble bâtie à l'avance, chaque album dispose non seulement d'un dessinateur mais aussi d'un scénariste différent à chaque fois. L'ensemble est donc assez disparate tant graphiquement parlant qu'au niveau de la narration et de l'ambiance. Sur la forme, c'est donc une série collective intéressante. Sur le fond, par contre, je ne suis pas trop convaincu. Je n'ai lu que les tomes parus à ce jour, à savoir jusqu'au tome 3, mais aucun récit ne m'a particulièrement captivé. Ce sont des récits d'aventure réaliste, dans le milieu révolutionnaire, des affaires et de la politique ou encore des actions humanitaires en terrain difficile. Les personnages ne m'ont pas accroché. Leurs aventures se lisent bien mais sans me captiver. Et l'idée de base des destins multiples ne m'a pas paru très marquante pour le moment car, à part de voir que l'héroïne fait un choix de vie différent dans l'un et l'autre, les aventures qu'elle vit d'un côté et de l'autre paraissent assez peu liées et pourraient visiblement se lire indépendamment. Je lirais éventuellement la suite par curiosité mais je ne suis pas très motivé.
Au départ je pensais que Destins était une sorte de cross-over entre plusieurs intrigues, chacune développée par une équipe (scénariste et dessinateur) différente, et dont les faisceaux se croiseraient à la fin ou au début. Mais après la lecture des trois premiers tomes, il semble que ce soit plutôt une seule intrigue, un fil rouge au sein duquel chaque équipe doit réaliser un épisode, sans pour autant beaucoup faire avancer l’intrigue principale. D’où ma déception, car une telle linéarité, si elle se confirme, ne me paraît pas vraiment intéressante pour une série de 14 titres… Il est difficile de parler du dessin avec un auteur (et même deux dans le cas du tome 3) différent à chaque fois. Mais tous ont du talent, c’est indéniable. J’aime bien le trait de Daphné Collignon, mais je le trouve en décalage par rapport aux autres, par exemple… je ne sais pas si je lirai la suite, le sujet ne m’intéressant que moyennement.
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