Les Veines de l'Occident
Premier siècle avant notre ère, l'Empire Romain a étendu sa domination sur un territoire immense. Les Corbières vivent sous le joug du gouverneur Licinius Crassus, tandis que les tribus Ibères luttent férocement entre elles.
Au temps de Rome et de l'Empire Romain Frédéric Boilet Occitanie
Premier siècle avant notre ère, l'Empire Romain a étendu sa domination sur un territoire immense. Les Corbières vivent sous le joug du gouverneur Licinius Crassus, tandis que les tribus Ibères luttent férocement entre elles. Rennos, jeune adolescent naïf et enthousiaste, va découvrir les traditions barbares du peuple Volque et la violence implacable des soldats de l'Empire...
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Date de parution | Juillet 1985 |
Statut histoire | Série abandonnée 2 tomes parus |
Les avis
Le lieu de l'action était inédit en BD (en Ibérie, sous l'occupation romaine en 110 de notre ère), de même que le peuple Volque dont je n'avais jamais entendu parler (qu'il ne faut pas confondre avec les Volsques en Italie). Ceci aurait pu servir à une base intéressante, mais le scénariste (qui est pourtant René Durand) n'a pas l'air inspiré ou peu intéressé par son sujet, oubliant de fouiller un peu plus les personnages, de rendre sa narration plus limpide, et surtout de construire un fond historique solide. Là-dessus, le dessin n'est guère à la hauteur ; le trait est bien trop hésitant et fade, alors que sur une bande de ce type, il aurait fallu un graphisme plus percutant. Je me souviens bien de cette série, elle est apparue dans le n°1 du journal Vécu en 1985, et je ne la sentais pas. Elle voisinait pourtant avec de futures bandes vedettes comme Le Vent des Dieux, Arno, Les Tours de Bois-Maury ou Les Chemins de la Gloire.... c'était le début d'une belle aventure, mais pas pour "les Veines de l'occident" qui fut stoppée dès le second épisode faute de succès.
Ca aurait pu être bien. Ca aurait pu… Les temps anciens, les Ibères et les Volques qui tentent de coexister alors que sous la coupe de l’Empire Romain, la geste d’un jeune garçon qui entreprend un long voyage… ça aurait pu être d’un attrait et d’un intérêt certains. Oui mais voilà : René Durand est un bon conteur d’histoires mais pas un vrai scénariste. Car pour moi, s’il l’avait été, il aurait dû tenir ferme et diriger –moralement- la main de Boilet pour illustrer ce qu’il avait imaginé. Mais je pense qu’il a « laissé aller » le dessinateur et cela a flanqué son scénario dans une certaine perdition. Dommage. Car pour ce qui est du dessin de Boilet, je n’ai pas apprécié. Un cafouillamini (c’est le mot qui m’est venu à l’esprit) de personnages empêtrés dans des scènes peu valorisantes. Qui plus est la colorisation est vraiment affreuse. Des tons criards ou « passés ». A croire que le ou les coloristes (ce que je pense) ont réalisé chacun une propre technique sans « lier » l’ensemble. Pas beau. Tout ça pour ?… une série qui ne m’a pas attiré outre mesure… et il n’y a pas que moi. Abandonnée faute de succès, elle n’aura vécu que le temps de deux albums. C’est déjà ça.
Cette série prend pour cadre une époque et des lieux assez originaux. Elle nous projette en effet en 110 avant J-C dans la région comprise entre l'actuelle Narbonne et les Pyrénées. A l'époque y coexistaient les Ibères, installés là depuis toujours, les envahisseurs Volques, présents depuis deux siècles, et les Romains qui viennent y étendre leur Empire moins d'une décennie auparavant. Le héros, jeune fils de chef Ibère, n'aime pas les Romains mais est dégoûté par la barbarie et l'arrogance dominatrice des Volques, civilisation celte proche des Gaulois. C'est ainsi qu'il sera amené d'un camp à un autre au gré des violences et des combats qui s'égrènent à l'époque et sous l'influence de la belle espionne romaine, Cassia. Dans le concept et dans le résumé de son intrigue, cette série est intéressante et aurait pu me charmer. Mais elle est plombée par bien trop de défauts. Pour commencer, le dessin d'un Frédéric Boilet alors visiblement débutant est médiocre. Bourré de faiblesses, doté d'affreuses couleurs, il pêche surtout lamentablement pour représenter les scènes d'action. Celles-ci sont régulièrement incompréhensibles. La narration est confuse, on confond les personnages, de nombreuses scènes doivent être péniblement déchiffrées ou comprises après coup, grâce aux dialogues. Seuls les personnages féminins sont bien dessinés, comme quoi Boilet affirmait déjà sa passion pour la chose et devait probablement bénéficier de modèles consentantes. Le scénario est donc gâché par le dessin et une narration de mauvaise qualité. A cela s'ajoutent un héros sans aucun charisme et des éléments inutiles comme l'élément fantastique qui apparait au détour d'une page, sans aucune explication ni intérêt, décrédibilisant un récit qui, pour le reste, avait le mérite d'être historiquement convaincant. Si bien qu'en tant que lecteur, j'ai été largué avant la fin du premier tome et je comprends que la série n'ait pas trouvé de public...
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