Océan (Ocean)
Saga complète dans laquelle Ellis nous emmène au fin fond de l'espace où l'inspecteur des Nations Unies Nathan Kane mène une enquête approfondie pour découvrir ce que cache la couche de glace d'un satellite de Jupiter.
Auteurs britanniques DC Comics Warren Ellis Wildstorm
Après la fin de Transmetropolitan et en attendant la reprise de Planetary, les fans de Warren Ellis craignaient de se ronger les ongles d'impatience. Qu’ils soient rassurés, voici une saga complète dans laquelle Ellis nous emmène au fin fond de l'espace où l'inspecteur des Nations Unies Nathan Kane mène une enquête approfondie pour découvrir ce que cache la couche de glace d'un satellite de Jupiter. Mais les responsables de la station spatiale pourraient avoir eux aussi des choses à cache
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Date de parution | 14 Avril 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Science-fiction intelligente - Ce tome regroupe les 6 épisodes de la minisérie initialement parue en 2004/2005. Il constitue une histoire complète et achevée. Dans 100 ans, sur Europe (l'un des satellites de Jupiter), un vaisseau de reconnaissance s'enfonce sous la couche de glace et découvre des sarcophages abritant chacun une forme de vie humanoïde. Une semaine plus tard, sur Terre à New York, Nathan Kane se rend au départ de la navette pour l'espace. Il est chargé par les Nations Unies de répondre à l'appel des scientifiques dans la station spatiale en orbite au tour d'Europe, ceux qui ont effectué cette découverte. Lors de son transfert d'un vol à un autre sur Deimos, il est victime d'un attentat contre sa vie. Il s'en sort mais s'interroge sur le motif de cette agression. Arrivé au satellite laboratoire autour d'Europe, les scientifiques lui présentent et lui expliquent l'ensemble des informations disponibles. Ils précisent qu'une station spatiale appartenant à la multinationale Doors (spécialisée dans les technologies de communication) a intercepté leurs relevés télémétriques et que ses salariés s'apprêtent à les prendre de vitesse pour s'emparer de la technologie extraterrestre disponible sous l'épaisse couche de glace. Il m'aura fallu un peu de temps pour apprendre à apprécier les histoires de Warren Ellis. Cette familiarité acquise et la qualité intrinsèque de cette aventure me font dire qu'il s'agit là d'un excellent récit de science-fiction, et d'un très bon scénario d'Ellis. Il a choisi de privilégier les éléments de science-fiction, en réduisant d'autant la part d'action. Ça ne veut pas dire qu'il n'y en a pas du tout (le dernier épisode est tout entier consacré à l'action et aux affrontements armés), mais plutôt qu'il a accordé un soin particulier à développer les éléments futuristes du récit. Ce vieux roublard d'Ellis donne une occupation parlante à Nathan Kane pendant les voyages : il lit un vrai livre sur les premiers vols spatiaux, soit ceux de la fin de notre vingtième siècle. du coup, le lecteur perçoit tout de suite la passion d'Ellis pour l'aventure spatiale et éprouve une forte empathie pour ce personnage qui lui-même s'associe au sentiment de respect devant ces aventuriers qui osaient s'élancer dans l'espace à bord de fusées si fragiles. Ensuite, Ellis a bâtit un récit qui comprend un nombre suffisamment conséquents d'éléments pour que son histoire soit entièrement originale, malgré le postulat basique de départ : la découverte d'une nouvelle espèce. Il a effectué les recherches nécessaires pour que sa description d'Europe soit assez proche de la réalité, et non pas un planétoïde générique, sans aucune particularité. Il demande à son lecteur d'accepter la réalité du voyage spatial dans notre système solaire. A partir de là il a également effectué une projection plausible de l'évolution des relations entre les pouvoirs publics et le secteur privé (le nom Doors/Portes évoquant Windows/Fenêtres), pour un résultat personnel et très savoureux. Cette histoire profite également énormément de l'équipe d'illustrateurs : Chris Sprouse (dessins) et Karl Story (encrages). Sprouse avait déjà travaillé pour illustrer les aventures de Tom Strong imaginées par Alan Moore ; ce n'est donc pas un amateur ni le premier dessinateur venu. Il utilise un style un peu épuré, à base de formes simples. Il évite les formes torturées ou trop complexifiées afin de faciliter la lecture et l'assimilation visuelle des images par le lecteur. Parfois ce choix de style peut sembler tout juste suffisant. Je pense en fait uniquement à la séquence d'ouverture sur une première page qui n'est que du bleu avec quelques tâches. Mais pour le reste, c'est un style qui fait apparaître chaque case toute simple, alors que chaque élément est précisément à sa place et que le niveau d'informations visuelles est assez élevé. Sprouse a choisi de privilégier les cases de la largeur de la page (plus de la moitié des cases). Mais il ne s'agit pas ici de glisser une tête au milieu de la case et puis c'est tout (oui, je pense à John Cassaday), Sprouse répartit l'information dans l'ensemble de la case. Chaque chapitre s'achève sur une page qui reproduit quelques croquis préparatoires qui attestent du travail de conception effectué avant la mise en images de l'histoire proprement dite. le résultat graphique aboutit à des images qui privilégient l'atmosphère de chaque scène, plutôt que l'aspect technologie en folie. le lecteur pourra éventuellement regretter l'aspect un peu top propre sur lui des décors et des vaisseaux. Mais l'histoire d'Ellis ne s'inscrit pas dans la tradition des récits qui mettent en avant les masses laborieuses et l'usure de la technologie face au vide de l'espace. Warren Ellis (bien épaulé par Chris Sprouse) invite le lecteur dans un récit de science-fiction presqu'à l'ancienne où l'espace recèle des mystères insondables qui ont une incidence sur le sens de la vie humaine. le sens du merveilleux est réveillé avec intelligence, la personnalité des protagonistes est révélée par leurs actions et leurs interactions, l'action ne phagocyte pas le récit et elle sait être à (très) grand spectacle. Ellis sait limiter ses extrapolations technologiques pour ne pas perdre le lecteur ; il réussit même à éviter les longues pages de dialogues. Les illustrations sont au service du récit, avec ce qu'il faut de personnalité et de détails. Un sans faute.
Oui, bon... Une idée de départ pleine de promesses, mais qui se trouve un peu court-circuitée par la tournure Comic-Book "mainstream" du scénario : des dialogues (beaucoup !) et de l'action, point. On a clairement l'impression d'une tentative pour élaborer un univers propice à d'éventuelles futures exploitations, tant la forme est orienté "légèreté" ; alors qu'on aurait pu s'attendre, d'après les prémisses, à un récit de S.F. plus traditionnellement profond. Tant pis ! La lecture est néanmoins agréablement facile, à défaut d'être passionnante ; et Chris Sprouse, encore une fois, livre un travail aussi propre que lisible : maitrisé, aéré et dynamique. Du divertissement honnête.
Un récit de SF assez classique mais que j'ai trouvé plutôt efficace. La lecture est rapide, il faut dire que ce n'est pas le texte qui gêne. Il est vrai que ce n'est pas d'une énorme originalité mais on suit le tout avec l'envie de savoir la suite, il n'y a pas de temps mort dans l'action grâce a un dessin dynamique et un scénario bien tenu. Bon d'accord il y a des facilités, l'humour est parfois facile, la station spatiale au bout de trois ans d'occupation est nickel, le personnel itou avec forcément deux filles super gaulées! Une petite précision pour dire que même si je ne suis pas le plus grand fan de ce genre, il y a des cases qui sont très sympas, autant dans l'espace que sous la surface d'Europe. Au final voilà un comics plaisant dont la lecture permet un agréable moment.
Mes camarades parlent de "bon" récit de SF pour "Océan"... Pour ma part j'ai trouvé ça assez surfait, et finalement peu approfondi. [SPOILERS] Le coup de la découverte de nos ancêtres sur une planète lointaine, on nous l'a déjà fait, et franchement, ça me gonfle un peu. Oh mais quelle surprise, ils ne sont pas gentils, ils ont détruit leur planète et ils risquent de ne pas être très gentils s'ils se réveillent... Et à côté de ça, un super-flic qui n'aime pas les armes (oh, mais quelle originalité !), qui se retrouve dans une station spatiale où ils sont tous frais comme des gardons, sauf une nana qui crie sur tous les toits qu'elle a oublié comment c'était le sexe, face à une corporation qui veut s'approprier des armes antédiluviennes grâce à des employés avec une seule conscience. [FIN SPOILERS] Mmmmmhbon ok, on a deux lignes de scénario ultra-connues... Et le traitement ne réserve presque aucune surprise. A la limite j'ai trouvé "drôle" de nommer "Doors" la société de rapaces, clin d'oeil hénaurme à une autre société très connue. Le seul intérêt tient au dessin de Chris Sprouse, que j'ai trouvé très propre, aidé à l'encrage par Karl Story. Il tient bien ses personnages, et ses designs futuristes sont réellement réussis.
Océan est un bon récit de S-F, bien que très classique au final. L’univers créé est sympa et plusieurs idées sont très intéressantes. Seulement, j’ai été nettement moins emballé par leur traitement et les énormes ficelles scénaristiques employées. Assez vite, je me suis fait la réflexion suivante : le fait que l’ONU n’envoie qu’un seul individu sur la plus grande découverte de l’humanité – même pour éviter le risque de collusion – démontre le manque occasionnel de cohérence. C’est un exemple parmi d’autres… Pour le reste, le divertissement est bien présent car l’on suit ce one-shot avec un certain intérêt. Le rythme est bon et dynamique. Quand le récit ne prend pas la voie de la facilité, il présente vraiment de bonnes idées. Un avis en demi-teinte donc, pour cette série de Ellis. Je la conseille au fan et me dis que si vous n’êtes pas trop dérangé par quelques belles ficelles, ce récit de S-F pourrait vous combler.
2.5 Une histoire qui aurait pu être plus intéressante. J'aime bien le personnage principal qui, sans être original, est plutôt charismatique. Le scénariste est assez habile car il a réussi à ne pas me perdre dans un monde futuriste en expliquant bien les changements qui se sont produits au cours des années. Le mystère est pas mal trouvé, mais malheureusement n'est pas très développé. Au lieu de ça, on a droit à une énième histoire d'une méchante multinationale qui veut avoir quelque chose afin de faire plus de profit. Le dernier quart de l'ouvrage est une course poursuite peu excitante qui se termine comme un mauvais film d'action. Dommage parce que ça avait bien commencé.
C'est une bonne aventure de science-fiction intelligente mais dont les contours m'ont semblé trop creux et linéaires pour convaincre totalement. Le dessin est plutôt froid et impersonnel ce qui colle bien à cette ambiance d'espace claustrophobique. Les dialogues semblent totalement empruntés pour coller à ce genre de situation et ne m'ont pas paru très naturelles. Bref, il y a une multitude d'imperfections à mon sens de ce qui aurait pu être une oeuvre majeure de Warren Ellis. J'ai quand même été satisfait de lire un comics qui pour une fois est loin de tous les supers-héros qui jalonnent le genre. Nous sommes en pleine science-fiction d'anticipation de ce que pourrait un jour devenir le monde avec la conquête spatiale ainsi que les consortiums industriels. On sait que l'auteur affectionne les personnages un peu atypiques et leur donne du caractère. Je regrette juste la simplicité de l'histoire alors qu'il y avait matière à développer quelque chose de plus surprenant.
Très bon récit de SF. Ellis nous a habitué à des histoires moins académiques mais son scénario est une grande démonstration d'efficacité et de maitrise. J'ai noté ici ou là des idées déjà exploitées dans ce genre, l'ensemble conserve tout de même sa personnalité et sa logique. On arrive à regretter que cette histoire ne soit pas plus développée ou n'ait pas de suite. Cependant elle se suffit à elle-même, l'histoire est complète, relativement dense et divertissante. Comme à son habitude, Ellis s'entoure d'un très bon dessinateur, ici Chris Sprouse. Son dessin au trait maitrisé est sublimé par la colorisation informatique toujours juste sur les couleurs et les effets. Je m'attendais à un récit mineur de la part de ce scénariste prolifique, en fait il est en phase avec sa production toujours de qualité. "Océan" m'a séduit à tous les niveaux, la note de 4/5 n'est pas volée.
Océan est un bon récit de science-fiction et d'action, le genre qui pourrait faire un bon blockbuster hollywoodien à gros budget. En cela, il détonne un peu parmi les oeuvres scénarisées par Warren Ellis car cette intrigue est un peu trop classique et convenue dans le fond. Le dessin est de belle qualité même s'il manque de personnalité. Il y a quelques idées d'anticipation pas mauvaises comme les personnalités technologiquement contrôlées des employés de multinationales et le rapport de forces entre l'ONU et ces mêmes méga-corporations suffisamment riches pour posséder au sens propre des nations. L'intrigue se tient bien, le rythme est bon et on parcourt ce livre comme un bon divertissement. Malheureusement, il ne sort guère du lot et manque d'originalité. Toute la trame est très basique : une mystérieuse et formidable découverte dans une zone loin de toute civilisation, une course contre la montre pour que les gentils empêchent les méchants de s'en emparer et les gentils qui gagnent évidemment après un final empli d'action et d'explosions (de très grosses explosions même). A cela s'ajoutent quelques facilités comme le piratage express par le héros du système informatique du fournisseur de logiciels le plus puissant du système solaire, le décryptage aisé de technologies extra-terrestres (comme dans Independance Day) ou encore le déchiffrement complet, avec vidéo à l'appui, du langage et de l'histoire de cette même civilisation en quelques heures par un gentil scientifique pas vraiment formé pour ça au départ. Trop facile. Mais bon, pour un divertissement, on peut passer outre ces incohérences du moment que cela n'impacte pas le rythme et le plaisir de lecture. A lire pour passer un bon moment mais il ne faut pas chercher au-delà.
Note 2,5. Océan aurait pu constituer une excellente série, mais ce one shot se contente de poser les bases d'un récit sans les approfondir. Il va jusqu'à achever l'histoire de manière assez facile et finalement ne développe pas ce qui aurait été la partie la plus intéressante. Je suis donc restée sur ma faim avec une pointe de frustration, même si la lecture que nous propose l'auteur est fluide et agréable. De plus, je trouve qu'il y a trop peu de personnages ce qui ôte un peu de crédibilité au récit. Par contre, pour une fois, les personnages féminins sont au même nombre que ceux masculins, ce qui est rare. Graphiquement, c'est ni beau ni laid, du niveau comics moyen. SPOILER Pour ceux qui seraient quand même intrigués, Ellis se contente de faire exploser la planète avec ses habitants à la fin, du coup on ne sait pratiquement rien d'eux... FIN SPOILER
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