Tous à Matha
1967. Antoine, seize ans, vit avec ses parents dans une banlieue de Paris. Il est guitariste dans un groupe de rock amateur. Et il est amoureux de Christelle. La bande des copains a décidé de passer l’été à Matha, une petite plage de l’île d’Oléron, où les parents d’Élisa ont une maison. Et Christelle en sera. Si elle n’avait pas été officiellement invitée par les parents de son amie Élisa, jamais le père de Christelle n’aurait laissé partir sa fille de son côté. Un jour, Antoine l’avait entendu traiter Christelle de pute parce qu’elle portait une jupe trop courte.
Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs Nouvelle Aquitaine Vacances à la plage
1967. Antoine, seize ans, vit avec ses parents dans une banlieue de Paris. Il est guitariste dans un groupe de rock amateur. Et il est amoureux de Christelle. La bande des copains a décidé de passer l’été à Matha, une petite plage de l’île d’Oléron, où les parents d’Élisa ont une maison. Et Christelle en sera. Si elle n’avait pas été officiellement invitée par les parents de son amie Élisa, jamais le père de Christelle n’aurait laissé partir sa fille de son côté. Un jour, Antoine l’avait entendu traiter Christelle de pute parce qu’elle portait une jupe trop courte. Pour Antoine, l’enjeu est d’importance : c’est une chance unique de passer tout l’été avec Christelle, et de « conclure », enfin. Mais le père d’Antoine a toujours refusé de le laisser partir seul. Alors, aller camper à Matha avec les copains, c’est même pas la peine d’y penser. Sauf qu’Antoine va manœuvrer malin…
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Date de parution | 09 Avril 2010 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Une petite chronique douce-amère d'une époque révolue pré 68. Cela démarre par une critique ténue de cette période "sévère" où le paternel dictait la loi à la maison, où la femme, au foyer forcément, servait d'amortisseur dans l'éducation des enfants. Et déjà ici on devine les fêlures de ce système avec l'apparition du rock, des mobs et de l'envie d'émancipation. Suit ensuite une chronique pastel de ces vacances à Oléron, signes d'une jeunesse de classe moyenne banlieusarde. On suit sans déplaisir ces tribulations mais comme dit par d'autres aviseurs, il manque clairement un but, une finalité. Tout cela se lit sans déplaisir, le dessin est plutôt bon même si les visages masculins sont franchement pas top, mais on en ressort sans souvenir. Cette BD se projette plus grâce aux souvenirs de ses lecteurs que par l'intérêt qu'elle a suscité. Dommage.
C'est très sympa cette Bd parce que c'est situé dans les années 60 avec plein de repères qui me sont familiers, et que ça me rappelle une joyeuse époque, celle où je passais mes vacances aussi dans l'île d'Oléron, comme tous ces personnages. Encore qu'en 1967, j'avais 8 ans, je n'avais donc pas l'âge d'Antoine, Christelle et de leurs copains. Je me reconnais un peu avec 8 ou 9 ans de plus vers 1975.. Tout ça pour dire que je connais parfaitement tous les lieux, Oléron n'ayant plus aucun secret pour moi ; pourtant je me baignais plutôt de l'autre côté de l'île, entre Boyardville et la pointe des Saumonards, et que mon île fétiche était plus l'île d'Aix, petite voisine pas très loin à vol de goëland. Ma famille possédant une maison à Fouras, on était tout le temps fourré là-bas, et je peux me vanter d'avoir pu visiter le fort Boyard vers l'âge de 12 ans alors qu'il n'avait pas la renommée qu'il a aujourd'hui ; il appartenait à un propriétaire qui s'en désintéressait, et un copain de mon cousin qui l'entretenait et le dératisait, nous emmenait sur son bateau de temps en temps. Imaginez pour un gosse ce que c'était de faire les fous dans cette énorme carcasse ventrue de pierres en plein océan...Mais trève de nostalgie. Je crois que le fait d'être du coin et d'avoir vécu en ces lieux, m'a sans conteste incité à m'enticher de cette Bd qui est une chronique attachante sur une bande de jeunes en vacances à Oléron, dans des paysages de dunes plantées d'oyats, des jardins de petites maisons balnéaires qui sentaient bon l'odeur iodée, où on y dégustait sardines grillées, huîtres et céteaux (les solettes)... quels beaux instants de bonheur bien rendus par le dessin toujours agréable et semi-réaliste de J.C. Denis. Sinon, il ne se passe rien, c'est juste une chronique sympa avec des personnages attachants, reflets d'une époque insouciante et d'un moment de vie quotidienne heureuse toute simple, avec une ambiance réussie. Pour des lecteurs qui n'ont pas vécu ce type d'ambiance, qui plus est à Oléron, je conçois que ça puisse ne rien donner d'alléchant. Mais pour moi, c'est quasi autobiographique.
Ce ne sera pas ma meilleure lecture de cet auteur spécialisé dans les romans graphiques un peu citadins. En l'espèce, l'auteur va s'intéresser aux turpitudes de l'adolescence. Il est dommage que notre héros Antoine ne fait pas 16 ans mais 36... Il est également dommage qu'il ne se passe pas grand chose de réellement extraordinaire. On n'arrive pas à ressentir la moindre émotion face à des personnages surfaits. Bref, l'auteur ne nous surprend pas. Il s'agit avant tout d'une bd d'ambiance qui explore l'année 1967, soit avant le fameux mois de mai qui a vu l'explosion de la jeunesse contre la figure paternaliste et autoritaire. Entre clash familial et rupture sentimentale, cela ne décolle pas. Reste le charme désuet de la ligne claire. On passe néanmoins un bon moment malgré un scénario simpliste.
Un récit très anodin, voire anecdotique. C’est le grave problème de ce diptyque. De fait, si la narration est plaisante, si le dessin est agréable et très immédiat, si le cadre et le sujet sont de nature à m’allécher, le fait de conter des vacances durant lesquelles il ne se passe finalement rien de marquant est plutôt de nature à m’endormir. J-C Denis ne parvient pas à passionner son récit. Tout cela reste gentil et emprunt de nostalgie mais sans serrement au cœur. Ce récit aurait pu devenir l’évocation sensible du passage de l’adolescence à l’âge adulte, mais je n’ai pas ressenti de fêlure, d’émotion à fleur de peau. Anodin, cela reste anodin… Pourtant, j’ai bien aimé le premier tome. Et la fin de celui-ci me laissait croire que la mise en place du théâtre d’un drame était clôturée et que la seconde partie allait booster le récit. Malheureusement, de drame il n’est point question dans le deuxième tome et l’intérêt né durant la lecture de la première partie s’est évaporé comme pastis en terrasse. Pas mal quand même, car soigné et bien écrit mais aussi marquant qu’une lecture de plage.
Après la lecture du premier tome. Cette BD rappelle pleins de souvenirs même si l'époque de l'histoire concerne la génération précédente. Le récit est un concentré de simplicité. On devine assez facilement ce qui fera le fait marquant du second tome que j'ai hâte de lire. Le premier tome est introductif et fait bien son job. On prend contact avec les protagonistes et les lieux. Quelques faits égrainent le récit qui rendra de la consistance par la suite. Le dessin colle bien avec l'époque (fin des années 60). Je note moyennement en attendant la suite mais ce premier tome m'a convaincu et m'a offert une bonne lecture.
Moi j'aime bien ce que fait Jean-Claude Denis. Même son album précédent, Nouvelles du Monde Invisible, une sorte d'expérience qui n'était pas totalement réussie, m'avait pourtant plu. Ici il revient sur ses jeunes années, en fantasmant un peu l'histoire personnelle d'un jeune homme qui espère bien conclure un été 67, sur l'île d'Oléron... Une nouvelle fois l'auteur installe des ambiances assez réussies, comme dans Quelques Mois à l'Amélie, et je dois dire que même avec 30 ou 40 ans de distance, j'ai retrouvé certaines ambiances connues sur cette même île... Bien sûr, le récit n'offre rien de révolutionnaire, il ne se passe pas grand-chose, ce ne sont que des chroniques adolescentes, avec le risque de mièvrerie inhérent, mais l'auteur réussit justement à éviter ces écueils pour nous livrer un récit tout en nuances, assez sympa, sans prétention. C'est divertissant juste ce qu'il faut, et j'attends de lire la suite et fin pour me prononcer définitivement.
La côte Ouest, la plage, les vacances, Jean-Claude Denis nous y avaient déjà emmené dans Quelques Mois à l'Amélie. Sauf que cette fois, avec Tous à Matha, ce sont les souvenirs de jeunesse qu'il ranime. Une bande de potes dans les années 60 se débrouille pour partir tous ensemble en camping sur l'île d'Oléron. Liberté, farniente, amours de jeunesse et petites embrouilles plus ou moins graves. Le tout est mis en image dans le style assez classe de J-C Denis que j'aime bien. Seules les couleurs un peu ternes me désappointent légèrement mais c'est surtout parce que je sais à quel point les couleurs ont pu être belles dans d'autres oeuvres de cet auteur. Pour le reste, c'est plaisant mais j'ai le sentiment d'avoir lu d'autres récits de vacances et de souvenirs de jeunesse nettement plus marquants. Nous sommes ici un peu dans le convenu, le déjà-vu. A la fin du premier tome, on imagine plutôt bien comment les choses vont tourner. Assez peu d'originalité donc à mon goût. D'autant plus que les émotions ont un peu de mal à passer, nettement plus en tout cas que pour d'autres récits de jeunesse qui avaient su me toucher car se rapprochant de mes propres expériences. Ca reste divertissant et il est possible que cela parle davantage à des lecteurs de la génération Baby-Boom.
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