Silver Surfer - Parabole (Moebius) (Silver Surfer)
Will Eisner Award 1989 : Best Finite Series/Limited Series La rencontre de deux géants de la bd internationale : Moebius et Stan Lee.
Ecole Duperré Giraud-Moebius Marvel Silver Surfer Super-héros Univers des super-héros Marvel Will Eisner Awards
Un épisode particulier du Surfeur d'Argent, dessiné par Moebius et scénarisé par l'un des plus illustre scénariste de l'histoire de la bande dessinée américaine : Stan Lee Le surfeur d'argent en proie à son pire ennemi, qui fût son maître : Galactus, le dieu vengeur, mangeur d'univers. Entre eux va se jouer un conflit non seulement phyique mais surtout moral. Une parabole sur le pouvoir et la soumission.
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Date de parution | Janvier 1990 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je ne suis pas du tout attiré par les super héros, et je ne lis généralement pas ce type de comics – sauf rares exceptions. Je ne connais pas du tout le Surfer d’Argent (ni Galactus, le méchant de l’histoire). Et c’est par Moebius (auteur que j’apprécie beaucoup par contre) que je me suis penché sur cet album (j’ai lu l’édition de Soleil, titrée à l’époque « Le Surfer d’Argent »), ne connaissant pas grand-chose du travail de Stan Lee. Disons-le tout de suite, je n’ai pas aimé ma lecture. Le dessin de Moebius est très lisible, évidemment, et techniquement bon. Mais il n’a ici ni le réalisme pointilliste et génial de Blueberry, ni l’épure quasi poétique de la plupart de ses histoires SF personnelles. On est dans un entre-deux, pour les décors comme pour les personnages (avec une colorisation très flashy), qui n’est pas ce qu’il a fait de mieux (mais c'est quand même l'aspect le plus réussi de l'album!). En fait, ce sont l’histoire et les dialogues qui m’ont franchement déçu. On a une histoire linéaire et manichéenne, qui manque singulièrement de densité et d’intérêt. Aucun des personnages n’est vraiment creusé (je ne sais pas si connaitre l’univers du Silver Surfer peut aider ?). Et l’intrigue est pauvre. Quant aux dialogues, ben là non plus, ça n’est pas mon truc. Je me suis forcé à aller jusqu’au bout, parce que c’est très vite lu, et parce que tout ce qu’a pu produire Moebius peut m’intéresser, mais là, c’est à reculons que j’ai fini cet album.
Voici une initiative sympathique par Panini Comics, un éditeur souvent décrié mais qui a eu cette fois la bonne idée de rééditer une œuvre maintes fois discutée et parue sous de nombreux formats épuisés actuellement, à savoir le Surfeur d’Argent par Moebius. Pour la petite histoire, si Stan Lee a souvent été impressionné et inspiré par Moebius et son travail pour l’Incal et Blueberry, il n’a jamais eu l’occasion de le soumettre à une histoire typiquement Marvel à l’exception notable de superbes couvertures réalisées par le maître francophone. Ce fut chose dorénavant faite avec cette unique collaboration pour un court one-shot du Silver Surfer face à son ennemi de toujours le dévoreur des planètes Galactus. Ce qui est cette fois intéressant c’est qu’il n’y a pas besoin d’être un lecteur confirmé des nooooooOOOOOOOOOOOOmbreuses histoires de la Maison des Merveilles pour lire cette ultime tentative de sauvetage de la Terre et qu’on peut lire cette courte sans aucune connaissance au préalable. Donc Galactus envahit la terre mais comme c’est un « dieu » d’honneur et qu’il avait fait la promesse à son ancien héraut le Surfer de ne pas attaquer notre galaxie, il s’arrange pour embrouiller les humains entre eux et s’autodétruire… Mais notre beau véliplanchiste argenté a beau être blazé, il ne compte pas laisser faire le colosse et va tenter d’être aussi malin et aiguisé que son ancien mentor….. Je reste très partagé sur cette œuvre. D’abord je dois confesser que sans le nom de Jean Giraud sous son célèbre pseudonyme, cette histoire m’aurait laissé de marbre mais cette incursion surnaturelle de Moebius dans les histoires de Stan Lee a attisé ma curiosité. Il ne s’agit pas des plus beaux dessins réalisés et on sent une certaine rapidité dans l’exécution de certains dessins mais Moebius reste fidèle à ce qu’il savait faire de mieux et l’œuvre ne trahit ni son esprit ni celui de Stan Lee. En résulte une histoire faussement naïve mais pétrie de pas mal de lourdeurs la rendant plus ou moins indigeste selon votre humeur du moment. Il y a également peu de scènes d’action, le Surfer se contentant surtout de contenir Galactus et l’introduction de personnages humains déplaçant leurs motivations politiques, théologiques ou personnelles tels des pions sur un échiquier mais le rendu est si peu complexe pour une fois qu’il laisse davantage perplexe. Les points de vue sont multipliés par les témoins de la bataille Galactus/Silver Surfer comme si l’on regardait un reportage ce qui n’est pas déplaisant en soi mais annihile toute implication du lecteur dans une histoire dont on devine l’issue dès les premières pages. Seule la dernière pitchenette du Surfer d’Argent pour réconcilier les hommes est culottée et constitue un véritable pied de nez mais globalement et malgré l’apport évident de Moebius sur les dessins je me suis particulièrement ennuyé. Plus intéressant sont les bonus rédigés par Moebius et Stan Lee que possède la présente édition et la rend à mes yeux passionnante et indispensable. Il s’agit de croquis et d’annotations purement sincères des deux auteurs qui ont voulu rendre un travail des plus authentiques. Je perçois davantage ce récit comme une métaphore de la bêtise des hommes que comme une Parabole et je recommande vivement cette élégante réédition aussi sobre que richement illustrée et dans un format comics d’origine. Il s’agit effectivement d’une œuvre mineure dans l’excellente bibliothèque de Moebius mais il serait également difficile d’en faire l’impasse. Ma note est donc purement subjective et n’a pas pour but d’attirer les réfractaires de ce duo d’auteurs mais je pense néanmoins la relire avec intérêt d’où la note très contrastée d’un avis pas évident non plus à rédiger.
Me voilà bien ennuyé de devoir mettre une mauvaise note à deux des élèves les plus emblématiques du 9ème art ! Moebius, Alias jean Giraud et Stan Lee sont 2 monstres sacrés de la bande dessinée, j'étais donc ravi d'avoir mis la main sur ce comics afin de profiter de l'association incroyable que représente cette oeuvre. Malheureusement, rien dedans ne m'a vraiment emballé. Premier comics, que je lis concernant le Surfer d'Argent, je connaissais néanmoins son origine. Le scénario commence de manière assez intense, avec l'arrivée de ce vaisseau Extra-Terrestre immense sur la planète terre. Malheureusement, la réaction des humains avant même de savoir le sort qui leur était destiné m'a interloqué. Pourquoi paniquer autant quand on a la chance de réaliser une telle rencontre ? Personnellement, je pense que si des E.T. venaient s'en prendre à notre planète, il n'essaieraient pas d'abord de se poser tranquilou en plein milieu d'une ville. Ils attaqueraient direct sans préavis. Sauf si ils désirent faire de nous des esclaves et dans ce cas vu leur avancée technologique, à quoi bon fuir ? Ils auront forcément le dernier mot. Bref, ça commençait mal. Malheureusement, la suite n'était guère mieux. Sur un ton platonique mais presque, une analyse d'une naïveté affligeante est faite de la race humaine, de ses croyances, de sa religion et de sa politique. cette pseudo analyse psychologique et philosophique m'a simplement laissée de marbre, d'un blanc et d'un lisse surement supérieurs à la peau argentée du surfer... Malheureusement, tout le scénario se base sur cette analyse par le biais d'un pseudo prophète qui ne désire somme toute que la puissance et la gloire en profitant de la situation et de la naïveté des hommes. Malheureusement, la fin est tout aussi attendue. Sans connaitre Galactus, sans connaitre le surfer, il paraissait évident d'entrée de jeu que rien ni personne sur terre ne pouvait vraiment battre Le Demi-Dieu et que son départ ne se ferait que de sa propre volonté. Allez, j'avoue que la dernière pirouette du Surfer afin de ne pas prendre le rôle du Dieu m'a surpris, mais malheureusement, c'est bien la seule chose dans cette BD qui relève son niveau. Peut-être que si j'avais lu cette BD 20 ans en arrière, ma réflexion aurait-elle été différente. Peut-être que si je l'avais lu adolescent, toutes ces questions existentielles m'auraient touchées, que je me serait reconnu dans ma recherche de mon identité personnelle et de ma compréhension du monde, peut-être qu'aujourd'hui, je suis trop vieux et déjà trop blasé par notre monde pour espérer y trouver une étincelle menant à un monde meilleur ? Finalement, je retiens de cette BD le talent incroyable de Moebius pour s'adapter à des styles différents, pour la qualité de son trait, de son découpage, de sa mise en page.
Après la lecture de l'édition Soleil. Belle surprise que ce récit où Stan Lee utilise à merveille les talents et le style de Moebius. Le ton est résolument adulte, l'histoire traite de la politique, de la religion, bref de tout ce qui fait que l'humain exploite l'humain. Le Surfeur d'Argent ne croit plus en l'être humain, seule l'arrivée de Galactus va le sortir de sa résignation. Un duo composé d'un frère et d'une soeur schématise le récit, où l'on retrouve la traditionnelle opposition bien contre mal sous diverses formes. Le frère rassemble tout ce qu'il y a de plus abject à des fins personnelles tandis que la soeur conserve des vrais valeurs et infléchira sur l'intervention du Surfeur d'Argent. Il y a une part de sociologie dans ce récit intelligent et superbement mis en image. La nouvelle colorisation est une franche réussite, elle modernise le trait de Moebius sans le dénaturer. Il faut regarder plus loin que le bout de son nez, les personnages aux super-pouvoirs ne font que faire la réplique aux personnages principaux : les hommes. Il s'agit en effet d'une interprétation engagée de la société et de ses tares. L'histoire est courte mais elle arrive à véhiculer pas mal de messages. La confrontation Surfeur d'Argent/Galactus n'est qu'un prétexte pour développer des thèmes communs aux auteurs. Ces 2 grands auteurs ont pleinement joué le jeu et nous offre un superbe récit.
Je suis entièrement d'accord avec Cassidy. L'histoire n'est qu'une autre version de 'Galactus veut bouffer la terre, mais à la fin il décide qu'il ne le fera pas parce qu'un super-héros l'a convaincu de ne pas le faire'. Je n'ai rien contre ce méchant, je le trouve même intéressant, mais c'est typiquement le genre de personnage qu'on ne peut utiliser qu'une ou deux fois car les histoires qu'on peut faire sur lui sont très limitées. De plus, à force de le voir, on n'a plus vraiment peur de lui puisqu'on sait déjà comment ça va finir. Je n'aime pas beaucoup le dessin de Moebius que je trouve moche lorsqu'on met de la couleur dessus. Le texte genre 'Les humains ne savent pas ce qu'ils font' m'a ennuyé (j'ai passé des pages à cause de ça). Le seul truc qui m'a un peu intéressé c'est la fin, lorsque le Surfer parle aux gens. Bref, il est plus préférable selon moi de lire la première apparition de Galactus que ça.
Avec deux grands nom de la BD au service de mon personnage de Comics préféré, on pouvait s'attendre à du grandiose... Et là, j'avoue que je suis un brin déçu. Ça relève plus à mes yeux de l'exercice de style faisant suite à une rencontre d'auteurs que de quelque chose de véritablement aboutit et instinctif. Si le dessin de Moebius est bien au rendez-vous, si le découpage est toujours aussi bien pensé et dynamique, c'est l'histoire un peu trop moralisatrice à mon goût qui me fait tiquer. Heureusement que la fin de ce one shot sort des sentiers battu et casse le rythme assez entendu du récit. Côté couleur, un temps d'adaptation m'est toujours nécessaire ; c'est vrai que ça tranche et que ça flash. Mais ça colle si bien aux univers que nous dessine Moebius ! Comme dans l'Incal et ses variations en somme. Au final donc, un Comic qui tient la route (ou la vague ?) mais qui ne casse pas des briques non plus au vu des deux pointures qui se sont attelé à ce monument.
Sympa mais un peu simpliste dans les grandes lignes... Disons que l'idée générale est assez bateau et la façon dont elle est traitée utilise des raccourcis, mais nous avons à faire à 2 grands auteurs de la bande dessinée. Et c'est peut-être là tout l'intérêt de ce tome consacré au Surfeur. En effet, Stan Lee manie à merveille ses scénarios et il sait leurs donner une saveur particulière. Notamment lorsqu'il aborde la psychologie de ses personnages et des réactions de masse. Mais il n'y a pas beaucoup de surprises dans cet album. Moebius quant à lui a un trait réellement incomparable et unique. Il s'adapte incroyablement bien à l'univers du Surfeur et permet une lecture réussi de ce héros galactique. En résumé, c'est bien, mais ça manque de quelque chose pour en faire une oeuvre totalement prenante. Le minimum syndical est là pour passer un agréable moment. A lire si vous avez l'occasion, mais pas forcément à acheter.
Je lis rarement des comics. Je n'aime pas trop les combats manichéens de super héros avec le monde des humains en spectateur. Souvent, le style est basique et très naïf. "Le Surfer d'Argent" n'échappe pas à la règle mais il a un autre côté que j'ai apprécié tout particulièrement : les questions existentialistes. Si un extra-terrestre très puissant se posait sur notre planète, l'accueillerions-nous aveuglément comme un Dieu ? C'est fort possible tant les sectes ont une prise de contrôle très grande sur les populations du monde entier. Je crois que les auteurs ont voulu dénoncer toutes ces formes de fanatisme. J'ai bien aimé la réaction du Surfer d'Argent à la fin de ce récit. Un vrai héros !
C’est la première bd où apparaît le surfer d’argent que je lis. Même sans être un mordu de comics, Stan Lee fait partie des auteurs outre-atlantique que je connais. Sa réputation associée à celle de Moebius m’encouragea à me pencher sur cet album. Il est clair que je n’ai pas accumulé autant d’expérience dans les comics que Cassidy. Ce n’est donc pas pour moi un énième ressassé du surfer mais une découverte. Et je dois dire que j’ai globalement bien apprécié l’album, tant au niveau du scénario que des dessins. L’histoire est assez manichéenne avec Galacticus comme gros méchant et le surfer d’argent comme sauveur d’un monde qui pourtant le vilipende. On assiste plutôt à une joute verbale qu’à un combat des titans. Certains passages sont parfois assez lourds où les pensées philosophiques du super héros se confondent avec les paraboles de Jésus par exemple. Sans doute un reflet de l’emprunte que peut exercer la religion aux States. Je peux donc comprendre que le caractère du Surfer à de quoi agacer avec son aspect moralisateur. Ceci étant, ce comics véhicule certains messages universels qu’il est parfois bon de rappeler. Côté dessins, Moebius est à son aise. Les couleurs sont un peu fades (éditions de Casterman) mais cela colle bien avec l’esprit comics de super héros. Bref, un bon comics à lire . . .
C'est le chef-d’œuvre concernant le Surfer. Moebius nous a fait l'Incal version Marvel ou l'inverse et ça donne un résultat époustouflant de mysticisme et de sobriété à la fois. J'adore. Bizarrement, si ce bouquin ne m'a pas sensibilisé à Giraud et Moebius (j'y suis venu plus tard...), il m'a vraiment fait basculer dans le monde des comics tout en me rendant très exigeant sur les oeuvres produites (même et surtout en mensuel ou bimestriel...). Aujourd'hui après Keane et Zinckiewicz dans les 90's on peut s'éclater avec les Ultimates, "Authority" ou Rising Stars : le comics n'a d'intérêt que politique, si le graphisme et le script suivent bien sûr !
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