Le Dernier des Mohicans
Adaptation du roman de J. F. Cooper.
1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Adaptations de romans en BD Gobelins, l'École de l'Image Hurons, Iroquois et autres Indiens des forêts de l'Est de l'Amérique du nord. Indiens d'amérique du nord La BD au féminin Nouveau Monde
1757, État de New York. Français et anglais se battent pour l’appropriation des territoires indiens. Au cœur de cette guerre, un jeune officier anglais, Duncan Heyward, est chargé de conduire deux soeurs, Cora et Alice Munro jusqu’à leur père. Victimes d’une embuscade, les deux jeunes femmes et leur escorte sont sauvées par Hawkeye, un européen élevé par le Mohican Chingachgook, et son fils Uncas, qui acceptent de les escorter jusqu’à leur destination... Adaptation du roman de J. F. Cooper.
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Date de parution | 28 Avril 2010 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Tout au long de l'histoire, j’ai contemplé les images plus que savouré l'écriture. Mon problème n’est pas lié à l’équilibre du texte par rapport au dessin. C’est bien dosé, les dialogues sont discrets car imprégnés dans le dessin, sans phylactère, et la narration est écartée pour nous laisser profiter des pleines pages. Par contre, je trouve le récit plutôt indigeste. C’est une histoire courte, donc on a tout intérêt à capter rapidement le contexte et les différents personnages. Pour moi, ça a été fastidieux de me repérer sur les personnages et les liens entre eux. Et au-delà du nombre d’individus dans le casting, c’est vraiment l’écriture que je ne trouve pas trop à la hauteur. Il y a aussi des raccourcis qui font trop vite passer d’une scène à une autre. J’aurais aimé quelques planches en plus pour le plaisir des yeux et surtout pour mieux entrer dans l’histoire. Plus précisément, je ne suis pas grand fan des dialogues. En général, je les trouve réduit à peu de choses. C’est peut-être plus anecdotique, mais les discussions des indiens m’ont particulièrement froissé. Ça n’est pas que je les limite à faire des « Hou-houuuu » autour du feu hein, mais par exemple quand je lis une discussion au sein d’un clan avec formules ou expressions telles que « ceci explique cela », je trouve que ça casse la mise en situation. Ça m’a pas mal ennuyé que soit retranscrit la langue occidentale parfaite même entre eux. Ça n’est que mon avis, mais encore une fois avec des pages aussi belles et « parlantes », j’aurais adoré avoir une adaptation muette. Cela aurait permis de se concentrer encore plus sur le mystère, la profondeur et le danger sans bruit des forêts d’Amérique. Une bonne part de ma critique est réservée aux aspects négatifs, ce qui doit traduire ma frustration. Mais je vous invite à parcourir ces planches absolument. C’est de la superbe peinture au format BD. Les couleurs sont merveilleuses, les premières planches aux tons ocres nous mettent directement en haleine. La représentation des indiens est tout simplement jouissive et on ne peut que constater le contraste très violent avec les militaires occidentaux. L’univers graphique est vraiment excellent, contemplatif, voire carrément grandiose à plusieurs reprises. Cet ouvrage plaira aux amateurs de tableaux qui n’ont pas forcément la fibre « BD » ou à tous ceux qui veulent simplement se régaler les mirettes.
Le dessin de Cromwell n’est pas toujours très lisible, mais je l’aime bien, il est souvent très beau, en maintenant une pénombre qui renforce le couvert forestier de cette région du Nord-Est des Amériques. Graphiquement donc c’est vraiment pas mal. Pour ce qui est de l’adaptation du roman de Cooper par Catmalou et Cromwell, je reste un peu sur ma faim. Lorsque j’étais jeune, j’avais vraiment adoré lire le cycle de Bas-de-cuir, et j’ai trouvé qu’il aurait sans doute fallu un ou deux tomes supplémentaires pour mieux développer l’intrigue, les liens entre les personnages Uncas et les filles Munro par exemple, Magua, etc. Ce n’est pas que c’est mal fait, mais c’est trop « résumé », et du coup le souffle romanesque manque. Bon, ça reste quand même une lecture sympathique, malgré mes frustrations.
Cet album se parcours rapidement. La qualité essentielle de celui-ci est son côté graphique. Chaque planche est magnifique. Du grand art. On a l’impression d’être au musée et d’arpenter les allées pour admirer les tableaux accrochés au mur. Les indiens ont des tronches incroyables. Que c’est beau. Les tons noirs et ocres qui se mélangent font que l’atmosphère de ces contrées sauvages est glaçante voire opprimante. Les affrontements sont pétrifiants. L’effet visuel est juste wahou. Pour l’histoire, c’est plus que confus. On ne sait pas qui fait quoi. Pas trop compris qui étaient les Mohicans, les Ottawas ou encore les Iroquois. Certaines planches sont sans texte et d’autres par contre sont accompagnées d’un pâté verbal indigeste qui n’apporte pas grand-chose. Au final j’ai décroché rapidement pour me polariser sur le dessin uniquement car esthétiquement c’est vraiment magnifique. Pas suffisant cependant pour une note au-delà de 2,5.
Il me semble que cette adaptation est en deux parties. En effet, dans la première moitié du récit le dessin et la narration, car il ne faut pas ici parler de bulles, s'entremêlent de façon originale et très plaisante. Après le massacre des Anglais c'est à une autre manière de raconter l'histoire que l'on est confronté, le texte est en dehors du dessin et j'aurais tendance à trouver que celui-ci est plus sombre, moins travaillé. La lecture n'est plus aussi aisée qu'avant, puisque l'on est obligé de revenir au dessin. Il n'en reste pas moins que le dessin particulier de Cromwell, ou devrais je dire sa peinture, retranscrit vraiment bien l'atmosphère de la forêt, son ambiance d'étouffement, d'oppression et d'où le danger peut survenir à tout moment. Une adaptation qui, à mon avis, demande une lecture attentionnée ne serait-ce que pour apprécier les magnifiques planches de Cromwell, le seul souci étant la mise en place des dialogues, du texte qui plombent un peu l'ensemble.
En relisant certains commentaires, je me suis aperçu que des lecteurs se demandaient si cet ouvrage était véritablement une Bande Dessinée comme nous avons l'habitude d'en lire depuis toujours, ou alors n'était-ce pas plutôt un livre illustré? A vrai dire peu importe, car pour ceux qui ne le sauraient pas, cette "BD" n'pas été réalisée grâce à des planches dans lesquelles se retrouveraient une succession de dessins avec des phylactères. Il suffit de regarder attentivement les dessins pour s'apercevoir qu'il s'agit en réalité d'une succession de tableaux, plus ou moins grands, qui ont ensuite été juxtaposés pour former "des planches". Et le résultat est assez époustouflant. Alors à l'heure ou des dessinateurs, comme Rosinski, Bilal, Druillet, réalisent aujourd'hui de véritables tableaux qui leur valent d'être exposés dans des galeries comme chez Maghen actuellement à Paris, ou d'autres auteurs comme Rossi ou Follet qui dessinent en couleur directes, la frontière entre le dessinateur traditionnel et le peintre ou l'illustrateur s'estompe progressivement. Et le résultat est saisissant. Un véritable régal pour les yeux que le travail réalisé par CROMWELL pour cette adaptation du "dernier des Mohicans". Quelle virtuosité graphique, quel sens du mouvement! Ses peintures sont à apprécier sans modération, avec à chaque fois un choix limité de couleurs qui réussissent à créer des ambiances très sombres qui correspondent bien à la noirceur et à la violence du récit dans lequel s'affrontent Français et Anglais dans la seconde partie du 18e siècle dans une Amérique en friche et encore sauvage; chaque camp ayant noué des alliances avec les Tribus Indiennes locales Et comme en plus le scénario est de qualité avec des personnages qui parlent souvent en "off", sans phylactère, vous l'aurez compris, ce "livre illustré" est une véritable réussite que vous ne pouvez pas ignorer. Je vous invite donc à vous précipiter chez votre libraire pour le consulter. Il m'étonnerait que vous soyez déçu.
Je viens de retrouver une ébauche d’avis que j‘avais faite il y a pas mal de temps, je retiendrai juste cette phrase concernant le graphisme : « tout ceci n'est bon qu'à être encadré et accroché au mur », ce qui m’a bien fait rire sur le moment et qui fait aussi ressortir tout mon désarroi face au changement de style de Cromwell. Il faut dire que ce revirement visuel est assez radical et les amateurs d’Anita Bomba, peuvent s’en retrouver impuissants et désarmés. Ce qui a été mon cas, ce travail est évidemment de toute beauté, Cromwell ne fait rien de laid, mais où sont les bulles ? Les cases ? Anita ? Pourquoi ne fait-elle pas partie du récit ? Hein ?! Bref, il m’a fallu un petit temps d’adaptation pour rentrer dans ce nouvel univers cromwellien. Pour rester dans le désappointement, il y a aussi le fait que ce one shot s’apparente plus à un ouvrage d’illustration qu’à de la B.D. classique, mais la narration est vraiment très belle et finalement cette construction est plutôt bien passée. L’histoire quant à elle, ne me ravie pas dans le sens où les indiens ne sont pas un de mes sujets de prédilections, par contre, le fait de nous les présenter de façon tout à fait réelle avec leur part de cruauté et sauvagerie, et non de manière caricaturale comme c’est souvent le cas, m’a fait porter un regard différent et surtout prendre goût à cette lecture. Au final il m’a fallu deux lectures pour apprécier à sa juste valeur cet ouvrage, la première au résultat mitigé et déconcertant, et la seconde fort agréable où j’ai pu profiter tout aussi bien du graphisme que de l’histoire. Une B.D. à découvrir quoi qu’il en soit et en grand format de préférence, ne serait-ce que pour son originalité graphique.
Je repousse depuis plusieurs mois la lecture de cette bande-dessinée, (d'ailleurs est-ce encore une bande-dessinée ?) pour deux raisons : l'une est que je suis devenu très méfiant sur la production "Soleil", l'autre est que j'évite les adaptations littéraires. Je n'avais que de vagues souvenirs de ce roman. Pourtant, j'ai rapidement été happé dans l'histoire, même si parfois la multidude des personnages peut prêter à confusion. Les dessins de Cromwell sont superbes, bien que souvent très sombres, mais les pleines pages voire les doubles pages sont d'une grande beauté. Parfois, le texte l'emporte sur l'image et il faut revenir en arrière pour admirer le dessin, mais cet exercice de style est très plaisant. Par contre, j'ai été déçu par le format choisi par l'éditeur. Les dessins de Cromwell méritaient des planches grand format mais je gage que le tirage de luxe qui vient de sortir, opportunément pour les fêtes de fin d'année, rattrapera cette lacune. A lire, et surtout à contempler.
Franchement superbe au niveau du dessin et une belle maîtrise des couleurs, Cromwell que je découvre possède une touche faisant de chaque page un tableau. D'ailleurs doit-on encore parler de "bande dessinée", chaque planche est en pleine page voire en double page, mais pas vraiment de cases, d'intercase ni de phylactère. On a parfois quelques cadres en plus, sorte de picture-in-picture, et puis un peu de texte par dessus. C'est bien là que le bât blesse car le plumage est magnifique mais le ramage ne s'y rapporte pas. L'histoire du dernier des Mohicans dont je ne peux pas qualifier l'adaptation est ici vraiment laborieuse à suivre. On se perd dans les personnages et leurs interactions. On ne comprend pas bien les camps qui se forment et qui est allié avec qui. Et comme si on avait manqué de quelques pages, les dernières planches sont bien chargées en texte. Bref ce dernier des Mohicans rate à mon sens la marche, on aurait pu tenir une vraie réussite aussi bien graphique que narrative mais cela pêche sur le deuxième point.
Parti sur ma lancée des adaptations, voici que je tombe sur "Le Dernier des Mohicans" de Catmalou à la scénarisation et Cromwell à l'illustration. J'avoue ne pas avoir lu le roman de James Fenimore Cooper, mais bon, ça ménage parfois le suspens et les surprises même si cela ne permet pas de faire les comparaisons attendues. Ce qui saute au yeux tout d'abord, c'est la qualité graphique de cette œuvre. Les planches de Cromwell sont de véritables œuvres d'art ! J'adore sa technique de travail sur fond noir qui donne une intensité et une profondeur aux couleurs qu'il choisit ensuite pour donner l'ambiance et la dramaturgie nécessaire aux scènes qu'il dépeint. On sent la matière, on touche la lumière qu'il suggère et donne ainsi âme aux personnages ou aux lieux qui s'étreignent. C'est grandiose : sauvagerie et force naturelle prennent corps à travers la main de Cromwell. Le soucis, c'est la narration, comme l'ont fait remarquer mes prédécesseurs. Car si la première partie est à mon goût excellente, on a l'impression que la fin a été un peu bâclée, ou que la place leur a manqué pour développer davantage. Le texte remplace rapidement les bulles pour transformer cette magnifique BD en... magnifique livre illustré. La fluidité de la narration y perd beaucoup, l'œil navigue sans cesse entre le texte et l'image et fatigue notre lecture. Dommage. Car si l'écriture est belle, l'équilibre est du coup rompu. Je garde donc le plaisir que j'ai eu à lire cette BD surtout pour son graphisme époustouflant, tout en regrettant la fin un peu usante de ce oneshot.
Franchement pas mal, limite franchement bien mais surtout magnifique ! Rien que pour l'objet, je conseille vivement l'achat, chaque planche est une véritable peinture (et en général je n'aime pas du tout ça en BD, et en plus je trouve que le texte s'y intègre très mal, ce qui n'est pas le cas ici), à part quelques scènes un peu sombres et confuses et un chien à la morphologie étrange, je n'ai rien à dire, les gueules des indiens, les sous bois, les cascades et rivières sinueuses sont de petites merveilles pour les yeux. La partie vraiment "BD" (avec "bulles" intégrées à l'image) est proche de la perfection. Si tout avait été comme cela, nul doute que ma note aurait été bien meilleure. Malheureusement, les parties qui tiennent plus de l'illustration de texte plombent un peu la lecture, et donnent le sentiment que la BD aurait pu (aurait dû !) faire 50 pages de plus. Et le pire c'est que ce style se trouve essentiellement à la fin de l'oeuvre et tasse artificiellement le final en une suite de looooooongs descriptifs, certes bien écrits, mais qui nous empèchent de profiter du dessin en même temps qu'on les lit (et inversement). Une très bonne production malgré tout ! Dommage que le format soit si petit !! (Juste un truc : j'ai détesté l'usage du "&" à la place du "et" dans la préface et à la fin...)
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