Avant la prison (Keimusho no mae)

Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)

Hanawa nous fait découvrir ce qui l'a fait aller en prison...


Les petits éditeurs indépendants Shogakukan

L'auteur raconte comment et pourquoi il a été condamné à trois années d'emprisonnement dans son pays. Il mêle à son récit autobiographique les pages d'un livre qu'il était alors en train de réaliser, où réapparaît Natsumé, l'héroïne de Tensui, l'eau céleste...

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Juillet 2006
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Avant la prison © Vertige Graphic/Coconino Press 2006
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)
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26/04/2010 | Spooky
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je ne mets pas la note minimale, parce que j’ai bien apprécié le dessin, très lisible et agréable (avec des visages – pour la partie « médiévale » – assez ronds avec de gros yeux, comme peut en dessiner Ivan Brun : un résultat surprenant mais que j’ai bien aimé). Pour le reste la lecture a été très laborieuse, voire carrément chiante pour certains passages. Cet album est censé être une sorte de préquel à Dans la prison, pour expliquer justement pour quelle raison l’auteur s’était retrouvé incarcéré. Je spoile tout de suite, il l’a été pour possession illégale d’arme à feu. Et donc pendant des dizaines et des dizaines de pages, il nous explique (dessins méticuleux – et très réussis ! – à l’appui, comment il a récupéré un vieux pistolet, complètement boueux et rouillé, l’a remis en état, réparé, nous expliquant le lissage, soudage, grattage, limage, dévissage, revissage, polissage, etc, tout y passe, le tout accompagné par des considérations sur la valeur esthétique des différentes armes de points, comparant répliques et armes d’origine. C’est lent, c’est long, et seuls les passionnés – mais alors super passionnés d’armes à feu, voire même seulement du montage/démontage de ce genre précis de colt – peuvent y trouver un intérêt jusqu’au bout. N’étant pas du tout amateur d’arme à feu, autant vous dire que je me suis ennuyé ferme. Mais ce n’est pas tout. Pour je ne me rappelle plus quelle raison, l’auteur raconte aussi en parallèle une histoire sans aucun lien, se déroulant dans le Japon médiéval, histoire qui ne m’a pas non plus passionné (même si elle m’a moins ennuyé). Et ces deux histoires totalement distinctes s’entrecroisent sans transition, trois ou quatre pages de l’une, deux ou trois pages de l’autre, etc. Bref, même ceux qui trouvent de l’intérêt à l’une ou l’autre (voire les deux !) de ces histoires seront forcément gênés par ce mélange, qui hache totalement – et inutilement – la lecture. J’avoue n’avoir fait que survoler la vingtaine de dernières pages. Note réelle 1,5/5.

16/01/2024 (modifier)
Par karibou79
Note: 3/5
L'avatar du posteur karibou79

Une moyenne de 1/5 c'est dur, je vais la remonter à 2 :) Tout d'abord, il faut annoncer la couleur: c'est un maga d'Hanawa, dont toutes les oeuvres sont notées tièdement. Et c'est assez intéressant car beaucoup lisent ses ouvrages avec ennui, peine et lassitude mais les finissent. Le trait est beau mais aussi laid. La narration est chaotique mais la chute est attendue. Ses livres sont finalement à destination de fétichistes (masochistes?), comme lui qui se met à nouveau en scène pour revenir sur ce qui l'a conduit en prison (même s'il ne semble toujours pas vraiment comprendre pourquoi.) Un double récit autobiographique(?) et de Japon féodal (à lier à Tensui?) narratif à destination du lecteur, qui devient confident. Si la partie féodale est assez peu intéressante, celle sur son obsession des armes est étrangement attirante: la rénovation de la sienne est si méticuleuse que l'on se croirait dans un département des affaires archéologiques. Certaines réflexions déconnectées du bon sens pourraient faire perdre du crédit à l'auteur mais il est sincère (et donc n'a pas à assumer, comme certains théoriciens de Qanon) et cela pousse à le suivre jusqu'à la fin de l'album, même si cela n'en vaut pas la peine. Etrange, à vous de voir. Je prête volontiers ce genre d'ouvrage pour inciter les gens à voir d'autres horizons, en les prévenant que celui-ci à 80% de chances de les rendre cisrconspects. Je pourrais leur mettre entre les mains un ouvrage de Robert Crumb mais son nom connu biaiserait le jugement.

20/12/2021 (modifier)
Par Spooky
Note: 1/5
L'avatar du posteur Spooky

Dans la prison, malgré son côté documentaire relativement rare sur l’univers carcéral, avait su, par moments, sombrer dans une froideur exaspérante. Renouant avec la - fausse ?- autobiographie, Hanawa, sur l’instigation de son éditeur, se replonge sur l’histoire qui l’a amené à être condamné à trois ans de prison. Visiblement ennuyé, Hanawa décide d’y mêler une histoire qu’il écrivait à la même époque, qui mettait en scène Natsumé, une petite fille qui apparaît dans un autre de ses bouquins. Le résultat ? Au-delà de l’ennui… Il n’y a aucune résonance entre les deux récits, et même pris séparément, c’est d’une platitude désarmante, si je puis m’exprimer ainsi… En effet on apprend qu’en fait Hanawa est allé en prison pour port illégal d’arme. En fait il aurait récupéré un vieux pistolet, dans un état de rouille très avancé, qu’il aurait entrepris de complètement nettoyer. C’est ce nettoyage qui est raconté dans ses moindres détails tout au long (ou du moins sur la moitié) du bouquin. Déjà que je ne suis pas vraiment intéressé par les armes à feu, vous imaginez à quel point ça m’a intéressé de savoir comment on peut nettoyer une culasse ou démonter les rails d’un canon… Mais si seulement on avait appris comment ce délit a pu être connu des forces de l’ordre, ou voir son procès, peut-être que ç’aurait été plus intéressant… Là non, on voit juste un flingue à poil, tout grêlé de rouille, qu’un neuneu s’échine à nettoyer. Fascinant. Ah si, pour contrebalancer, on a quelques vues (même pas des scènes en tant que telles) de la prison de Sapporo, où l’auteur a purgé une grande partie de sa peine. C’est redondant avec Dans la prison, et nullement justifié dans le présent album. Venons-en à la partie fictionnelle. Natsumé, fille du forgeron (qui fabrique des fusils, le voilà peut-être, le lien, mais c’est tout), fréquente une voisine un peu plus âgée qu’elle, qui passe ses journées en prières pour exorciser sa maison familiale de différents maux qui la rongent. Les journées se passent en récitations de soutras, en nettoyage d’autels, et en pénitence de Natsumé qui n’a pas été polie avec son père, lequel vient de perdre sa femme… Le récit ne décolle jamais, même quand la voisine finit par découvrir l’origine de la/des malédiction(s) qui pèse(nt) sur sa famille… Le dessin n’est pas mauvais, mais on ressent un tel ennui à cette lecture que cela ne suffit absolument pas...

26/04/2010 (modifier)