La Lecture des ruines
La première guerre mondiale vue par David B.
1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Aire Libre David B. Ecole Duperré Première Guerre mondiale
Chaque homme tué au combat renaît-il dans le ciel sous la forme d'une étoile? Voir en rêve un autobus est-il vraiment un signe de mort prochaine? En 1917, Jan Van Meer, agent des services secrets alliés et flokloriste distingué, parcourt l'Europe à la recherche de l'ingénieur Hellequin. Homme devenu fou, inventeur du canon à rêves et du barbelé végétal, passé maître dans la lecture des ruines.
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Date de parution | Novembre 2001 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voilà un album qui sort un peu de l’ordinaire de la production pléthorique autour de la Grande guerre, mais dont l’originalité n’est pas suffisante pour en rendre l’achat indispensable. On peut par contre le lire agréablement, pour peu qu’on ne soit pas réfractaire au travail de David B, son imaginaire et son dessin. Mêlant dénonciation des horreurs de cette guerre et séquences plus ou moins loufoques, l’histoire, assez décousue, se laisse lire, même si j’ai trouvé qu’il y manquait quelque chose. Je ne sais pas, un choix plus clair (rêverie, dénonciation plus franche ?). C’est une lecture pour les amateurs de la période (qui ne se contentent pas du – bon ! – travail de Tardi), mais aussi et surtout de l’auteur : seuls ces derniers trouveront leur compte dans un achat je pense. A noter que j’ai lu cet album dans sa réédition de 2011, qui contient en fin de volume un entretien avec l’auteur, dans lequel David B précise ses sources d’inspiration, son travail : celui-ci est très intéressant. On en apprend aussi pas mal sur lui-même, et ses goûts très « littéraires ».
En ouvrant cette BD, je ne savais pas du tout ce que j'allais y trouver. En la refermant, le constat est globalement bon. Je n'ai pas été freiné par quoi que ce soit à la lecture. C'est original, fluide et plaisant. Le dessin, malgré son minimalisme, m'a plu et la mise en couleur, elle aussi simpliste, est agréable : les couleurs choisies apportent une bonne lisibilité et des contrastes intéressants. Quant au récit, il ne vaut mieux pas le connaître et le découvrir afin d'apporter de la consistance à la lecture. Je ne conseillerai pas l'achat mais quand même la lecture.
Le début de "La lecture des ruines" n'est pas mal. Il est même très bon. On a droit à un mystère intéressant à résoudre et le dessin allait plutôt bien avec ce que je croyais être le thème de l'album : la folie. Je m'étais dit alors que j'allais lire un très bon one-shot, mais ce ne fut pas le cas. J'ai commencé à trouver le one shot moins bon lorsque l'inspecteur emmène le héros voir les bandits français. Je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs. Ensuite, il ne se passe pas grand chose de vraiment captivant. Il y a bien cette histoire de ruines qui parleraient aux hommes, mais cette idée n'est pas très exploitée. Le récit se termine vraiment en queue de poisson et on se demande où l'auteur voulait en venir. Je ne me suis pas vraiment ennuyé pendant ma lecture, mais c'est typiquement le genre d'album que je referme en disant un gros bof.
David B. fait du David B. avec cet album. Décor sombre et guerrier, ambiance mêlant onirisme, mythologies folkloriques et superstitions et, bien sûr, dessin naïf et doté de la personnalité qu'on lui connaît. Je n'ai pas tellement été charmé, ceci dit. L'histoire commence de manière à peu près linéaire, avec une intrigue qui semble se tenir. Mais elle évolue pour tourner à un drôle d'amalgame de superstitions et de mythes de la première guerre mondiale. Résultat, ça finit dans un drôle d'imbroglio légèrement sans queue ni tête. Je suis partagé car j'ai bien aimé une partie de l'ambiance et j'ai bien aimé l'épilogue sur le journal Les incidents de la nuit (comme la BD homonyme de l'auteur) et comment cet album serait une sorte d'hommage rendu à ce folklore fantastique et macabre de la guerre de 14-18. Mais hormis cela, je me suis plutôt ennuyé à la lecture et n'ai pas su être captivé par ce récit sans accroche et trop embrouillé. J'apprécie la personnalité certaine de ce récit original mais pour le reste, bof.
Tout d'abord, le graphisme en lui-même m'a rebuté. Ce n'est pas le dessin que j'apprécie le plus. Mais je me suis forcé à lire jusqu'au bout en laissant une chance à l'oeuvre de l'auteur. Mais rien n'y a fait. Nous sommes ici plongés vers la fin de la première guerre mondiale. L'auteur décrit toutes les horreurs de cette guerre de tranchée. Rien de franchement nouveau. L'aventure d'espionnage à la recherche d'un ingénieur un peu dingue ne m'a pas passionné. Et cette ridicule histoire d'amour n'a rien arrangé. Au final, je retiens qu'il s'agissait pour l'auteur de nous faire revivre les mythologies liées à la guerre : les hommes de terre, les barbelés vampires et autre régiment d'os...
Album assez difficile, on a vraiment du mal à suivre la narration, qui est qui etc. sans se concentrer voire revenir quelques pages en arrière. Ca ressemble beaucoup à la première guerre mondiale mais ça ne l'est pas même si l'évocation est évidente. Je n'ai pas trop compris cette histoire de "non où". Il ne plaira assurément pas à ceux qui n'aiment déjà pas l'auteur et son imagination débridée qui produit des histoires de doux rêveur. Mais à la fin on en viendrait presque à croire au côté historique de la chose avec ce Van Meer à la poursuite d'un ingénieur aux idées farfelues et poétiques. Les 2 camps se l'arrachent mais on ne saura jamais de lui s'il était génial ou bien fou. Van Meer écrira Les incidents de la nuit, lien évident avec une autre oeuvre de l'auteur que je n'ai pas lue mais qui me fait de l'oeil depuis des années. Un extrait des "Incidents de la nuit" version Van Meer est donné en fin d'album avec une petite phrase sous chaque dessin (les inventions de l'ingénieur) façon épilogue. Côté dessin je trouve ça très beau n'étant pourtant pas un inconditionnel du style David B., le choix des couleurs est particulièrement bon.
Le dessin de David B. me plaît. Je trouve qu’il sait mettre en évidence certaines choses, même si les figures sont inexpressives et figées. Certaines cases sont embrouillées, mais je pense que c’est fait exprès et ça participe aussi au charme de ce style. Quant aux couleurs, elles donnent toute une ambiance aux BD de David B. et elles ont une signification par rapport à l’histoire. Le scénario est un peu décevant. Il ne se passe pas grand-chose et de toute façon on s’en fout un peu. Cependant, il comporte des éléments intéressants. Il y a les idées de l’ingénieur Hellequin et ses inventions : un alphabet de la guerre, avec lequel on pourrait comprendre ce que veut dire la guerre; des hommes de terre, formidables soldats - garde-manger, etc. Il y a aussi les croyances rapportées par le folkloriste Van Meer, qui nous montrent ce que peut imaginer le cerveau humain dans des situations comme la guerre. Ajoutons certains personnages emblématiques : Mina, femme dans un monde d’hommes et ennemie de son amour ; son père, qui passe inaperçu avec "son air innocent" ; Hellequin, ingénieur aux inventions délurées, tellement absorbé par son travail qu’il devient étranger au monde qui l’entoure, et Phillimore, hanté par la partie de lui-même qu’il a perdue, et qui se fait muter au milieu de l’enfer pour être libre. Des éléments intéressants donc, mais ce n’est pas passionnant. Il manque quelque chose à cet album par ailleurs très bien fait.
Le dessin de David B. me plaît beaucoup en général, et ici en particulier. Il faut dire que son choix en matière de couleurs est particulèrement judicieux, jusque dans ses orange et rouge pétants. Ceci dit, l'album me semble surtout être une suite d'aventures permettant de dresser en toile de fond le portrait de certains mythes et symboles. Si cette toile de fond en question titille l'intérêt, le charisme de Jan Van Meer avoisine celui d'un hareng (mort), et si certains personnages sont intéressants, en revanche le tout me paraît assez faiblement cohérent et ne fait pas de "La lecture des ruines" une lecture passionnante.
Un album déroutant. Commençons par le dessin. j'ai vraiment du mal avec ce type de trait, figé, impressionniste, comme plaqué en deux dimensions, sans profondeur. Ma lecture s'en trouve ralentie. Mais cela n'empêche pas l'examen minutieux du contenu scénaristique. Et là, c'est du grand art : une enquête policière qui bascule vers la science-fiction, le combat pour les valeurs, sur fond de conflit mondial. David B. a parsemé son récit d'un grand nombre d'éléments passionnants : le canon à rêves, les hommes de terre, le folklore guerrier, le quartier de Butcherwood à Londres, le Nisnas, l'arme des abattoirs, le nain jaune, la liste pourrait encore s'allonger... Tout cela aurait pu faire une série d'albums très intéressants. Mais David B. a décidé de seulement les effleurer, même l'élément qui donne son nom à l'album ; peut-être est-ce mieux ainsi... A noter que le personnage du Colonel Phillimore est une relecture (alambiquée) et un amalgame de Blake et Mortimer. Si je n'avais pas été un peu rebuté par le graphisme de l'album, celui-ci aurait frôlé la note maximale. Mais quel vivier d'idées !
Je ne connaissais de David B. que Le Capitaine Ecarlate dessiné par Guibert. Je ne sais pas si c’est représentatif de l’oeuvre de cet auteur mais j’avais été séduit. En lisant "La lecture des ruines", je me rends compte que j’avais été séduit déjà parce que ce n’était pas dessiné par David B. Dire que ce graphisme n’est pas ce que j’aime en bande dessinée serait en dessous de la vérité. Je reconnais qu’il est diablement original mais cela m’a gâché un peu le plaisir de la lecture à la base. Le scénario lui même, où David B. digresse sur la guerre, m’a laissé totalement froid. Ca part dans tous les sens et si tout cela a un lien avec l’ensemble des livres de l’auteur, je ne puis malheureusement pas m’en rendre compte. Le grand spécialiste JBT m’a conseillé de le relire mais c’est au dessus de mes forces tant je me suis ennuyé. Un auteur à part donc, qui n’est sans doute pas adapté à tous les lecteurs ; à moins que ce ne soit que ce livre-là ?
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