J'ai le cerveau sens dessus dessous (My brain is hanging upside down)
Il s'agit du récit de vie de David Heatley raconté en cinq chapitres interconnectés : Sexe, Race, Maman, Papa et Famille.
Autobiographie Comix Racisme, fascisme Séries avec un unique avis
Il y aborde successivement ses comportements sexuels depuis le jardin d'enfants, sa réflexion honnête concernant son propre racisme, ses adorables parents dysfonctionnels, le récit de sa famille paternelle et maternelle depuis ses arrière-arrière-grands- parents jusqu'à sa naissance puis celles de ses propres enfants.
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Date de parution | 09 Septembre 2009 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Note : 2.5/5 J'ai le cerveau sens dessus dessous est un grand et assez bel album cartonné. Ses 116 pages sont très denses car composées en grande majorité de toutes petites cases plutôt bavardes. La lecture de l'album prend donc plusieurs heures, ce qui explique son prix élevé. Il s'agit d'un album dans la pure veine Comix Underground US. C'est la première bande dessinée complète publiée par son auteur, David Heatley, même s'il avait dessiné la plupart des récits qu'elle contient depuis de nombreuses années et que certains avaient été publiés dans différents magazines. L'album est composé de 5 chapitres sur les thèmes successifs du sexe, du racisme, de la mère, du père puis de la famille de l'auteur. Chaque chapitre s'entame par la retranscription en BD de quelques rêves de l'auteur. Puis s'ensuit un ou plusieurs récits autobiographiques ou anecdotiques sur le thème traité. Pour le premier chapitre sur le sexe, notamment, l'auteur va raconter sans aucun tabou le détail de sa vie sexuelle depuis ses premiers touche-pipi à la maternelle jusqu'à son mariage. Pour le chapitre sur le racisme, il va passer en revue tous les noirs qu'il a cotoyés dans sa vie, qu'il s'agisse d'amis ou de connaissances, et réfléchir au passage à son propre comportement vis-à-vis du racisme. Les trois chapitres suivants, quant à eux, présentent de courts strips ou récits sur ses parents et sa famille, permettant de cerner les personnages et leur relation avec l'auteur. L'influence de célèbres auteurs du comics underground de ces quinze dernières années est assez manifeste. J'ai retrouvé l'ambiance un peu glauque et entâchée de culpabilité et de frustration sexuelle de récits tels que Ghost World ou David Boring de Daniel Clowes. Il règne une ambiance également similaire dans le Black hole de Charles Burns. J'ai retrouvé aussi l'absence de tabou et donc l'exhibition parfois peu ragoutante dont peut faire preuve une oeuvre telle que Peep Show de Joe Matt. Quant à Chris Ware, j'aime beaucoup ses innovations narratives, notamment dans Jimmy Corrigan, mais je trouve que David Heatley ne lui emprunte ici que le moins intéressant, à savoir sa narration assez spécifique à base de toutes petites cases, de pages très denses et de textes narratifs inutiles tels que "et", "donc", "alors", etc... J'ai lu J'ai le cerveau sens dessus dessous avec un sentiment de voyeurisme et de lecture honteuse. J'ai surtout ressenti cela durant le premier chapitre sur le sexe où l'auteur dévoile des détails profondément intimes et souvent sordides. Sa vie sexuelle s'entame dès la maternelle par des jeux sexuels avec ses copains et même une séance homosexuelle qui m'a paru abherrante pour un enfant de 8 ou 9 ans. Il y a un côté largement malsain dans le récit de sa jeunesse sexuelle, sa découverte de la chose et ses nombreuses relations. Cela donne vraiment l'impression que la société puritaine américaine engendre des comportements totalement minables en matière sexuelle et des jeunes gens frustrés et à côté de la plaque en la matière. J'ai ressenti le même exhibitionnisme et cet état d'esprit déplacé dans le récit sur le racisme. En parlant de tous les noirs qu'il a connus dans sa vie, David Heatley cherche avant tout à définir sa relation avec eux, à vérifier s'il y a un point commun entre eux et à s'assurer s'il est lui-même raciste ou non. On retrouve là la culpabilité des américains blancs envers les noirs et le fait qu'ils en viennent à réfléchir à chacune de leurs pensées en terme de racisme/non racisme, noir/pas noir. Et vous noterez qu'il n'y parle vraiment que des noirs quand il parle de race, les asiatiques ne sont eux pas concernés et donc ignorés. Les chapitres suivants sont plus classiques, plus simplement autobiographiques et abordant la vie de ses parents et de sa famille par une suite d'anecdotes et de faits rapportés. Je n'ai pas aimé l'état d'esprit malsain ou spécifiquement américain que je décris ci-dessus. Cela m'a fait ressentir un désagréable malaise sur la majorité de ma lecture. Qui plus est, je me suis aussi clairement ennuyé. L'album est très long et, ne me sentant pas d'affinité avec l'auteur et sa vie, je n'ai guère goûté son désir de s'exhiber aussi ouvertement. Je m'en fichais un peu de sa vie, de sa façon de penser et des détails concernant sa famille. Et puis il y a le dessin de la majorité des planches que je trouve très laid. Le style est enfantin, ou plutôt adolescent, comme un collégien qui dessine sa première BD. C'est visiblement un choix volontaire de la part de l'auteur qui prouve par quelques exemples de ses peintures ou sur les planches plus soignées (celles représentant ses rêves), qu'il a un bien meilleur coup de pinceau qu'il n'y parait. Mais il n'empêche que ses planches les plus denses sont moches et assez pénibles à lire. A lire si vous êtes amateurs de comix underground, de Daniel Clowes, Charles Burns, Joe Matt ou éventuellement Chris Ware. Mais pour les autres, j'éviterais à leur place...
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