Cinq mille kilomètres par seconde

Note: 2.92/5
(2.92/5 pour 13 avis)

Angoulême 2011 : Fauve d'or Depuis qu’ils se sont vus pour la première fois en Italie, Piero et Lucia se sont aimés et s’aiment encore par-delà les pays et les années qui passent.


Angoulême : récapitulatif des séries primées Atrabile Les petits éditeurs indépendants

Piero et Nicola sont des ados italiens. Le premier est un bon élève réservé; le second un séducteur sans grande ambition. Lucia débarque et… On la retrouve en Norvège quelques années plus tard. Seule. Puis, on découvre Piero, encore quelques années en avant, en mission archéologique en Egypte. La vie avance, les distances s’allongent, se réduisent, mais les hommes et les femmes ne cessent de se chercher.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Janvier 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Cinq mille kilomètres par seconde © Atrabile 2010
Les notes
Note: 2.92/5
(2.92/5 pour 13 avis)
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15/05/2010 | iannick
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Par Erik
Note: 4/5
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Cinq mille kilomètres par seconde est une lecture qui m’avait totalement échappé malgré la remise d’un prix prestigieux à savoir le fauve d’or en 2011 à Angoulême. Je me devais de réparer cette lacune. Je dois dire que j’ai plutôt été agréablement surpris. Il est question d’une histoire d’amitié qui sera mise à mal par l’arrivée d’une jeune et belle fille qui devient la voisine de l’un d’eux. Malheureusement, la vie va les séparer par la suite. Il est intéressant de suivre leur parcours. Pour autant, l’un des garçons sera mis de côté alors qu’il semble avoir joué un rôle essentiel mais peu perceptible. Je regrette un peu cela même si je perçois que l’auteur n’a pas voulu nous refaire le coup du trio amoureux. La thématique penchera plutôt sur les actes manqués et les choix que nous faisons dans la vie. Cela se joue également sur 3 lieux différents : l’Italie, la Norvège et l’Egypte. A chaque fois, l’auteur a réussi grâce à son dessin de retranscrire ces différentes ambiances. On s’y croirait. Ce sont les détails dans les décors qui accordent toute cette importance. Le graphisme est pourtant assez flou mais il y a un effet garanti. Il est vrai que j’apprécie énormément l’aquarelle. Les couleurs pastel sont agréables. Ce n’était pas gagné d’avance pour moi mais le résultat est convaincant. Je me suis laissé embarquer par cette histoire toute simple mais joliment racontée et mise en image.

20/07/2016 (modifier)
Par MONTANE
Note: 4/5
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Les réactions que j'ai lues sur cet album me font penser à celles lues à propos d'un autre album primé à Angoulème Asterios Polyp. Soit on aime, soit on déteste. Je fais partie de ceux qui ont apprécié l'album de David Mazzuchelli, et donc également celui de Manuel FIOR. j'avais déjà beaucoup apprécié "Mlle ELSE" paru chez Delcourt, et cet album est dans la même veine, que ce soit au niveau du dessin proche parfois des tableaux de KLIMT ou SCHIELE, et des couleurs. Sauf qu'ici, et comme dans Asterios Polyp, les couleurs changent selon les époques et les périodes de la vie des protagonistes, ce qui est incontestablement une technique narrative novatrice, pour moi qui suis un vieil habitué de la BD Franco Belge traditionnelle. On aime ou on aime pas le dessin particulier de ce jeune dessinateur Italien, mais en tous cas on ne peut pas être insensible à la beauté de ses planches qui sont d evéritables tableaux. Manuele FIOR possède de plus un vrai talent de scénariste et raconte à merveille cette histoire de deux adolescents qui se sont aimés, dont les chemins de sont séparés, puis se sont de nouveaux réunis le temps d'une soirée avant de reprendre leurs vies respectives. Une histoire sur le déracinement des êtres, qui quittent leur pays d'origine pour un ailleurs où ils ne se sentiront jamais véritablement chez eux,sur les non dits qui contribuent à faire échouer une relation sentimentale. J'entends dire que cette histoire ne méritait pas le prix du meilleur album et qu'il ne se passe rien. Mais combien y a -il eut d'albums primés à Angoulème qui ont suscités l'incompréhension? Ce festival est un festival sans doute un peu "intello", où l'on primera rarement les gros succès commerciaux, mais sa vocation n'est-il pas de mettre en lumière de nouveaux talents à une époque où plus de 5000 albums sont publiés chaque année? Donc le Festival d'Angoulème c'est un peu comme le festival de Cannes ou le Festival de Sundance en matière de cinéma. On primera rarement "Pirates des Caraibes" ou "Le seigneur des anneaux", et le spectateur féru de scènes d'action en ressortira toujours frusté . De même il y a peu de chance qu'on donne un jour un prix à Angoulème à Largo Winch, Thorgal ou autres gros succès de la BD. Donner un prix à Manuele FIOR, c'est comme récompenser un film de Woody Allen, Jane Campion, ou John Cassavetes. Il y a peu de sang et de coups de poing, mais qu'est ce que la difficulté de la relation humaine y est bien dépeinte! Qu'est ce que la complexité des individus est formidablement mise en évidence. Et ca c'est aussi un trait commun avec la grande Bd de David Mazzuchelli. Vous l'aurez compris, si vous aimez les histoires sentimentales, vous apprécierez cette Bd; si tel n'est pas le cas passez votre chemin.

19/02/2011 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
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Sans l'éclairage du festival d'Angoulème 2011, je serais sûrement passé à côté de cette bande-dessinée. D'ailleurs, elle est passée inaperçue, pour moi, dès sa sortie. Pourtant, cette chronique douce-amère mérite vraiment le détour. Avec un dessin tout en aquarelle, Manuelle Fior explore avec talent des paysages différents : de l'Italie à la Norvège, en passant par l'Egypte. Les pages consacrées au voyage de Piero du Caire à Assouan sont de toute beauté, tout comme celles de l'arrivée de Lucia en Norvège.(l'utilisation des couleurs y est pour beaucoup). Mais c'est surtout l'histoire qui m'a touché, une histoire d'amour qui s'étire sur de nombreuses années, où, fait assez rarissime dans le monde de la bd, les personnages vieillissent. Une pointe de nostalgie s'éveille une fois la lecture terminée. C'est beau, touchant, et l'auteur arrive à nous émouvoir avec cette histoire somme toute assez simple. Je ne sais si, pour autant, ce livre méritait le Fauve d'or à Angoulème, mais une récompense, certainement.

06/02/2011 (modifier)