Sarah Cole

Étrange album, qui raconte une histoire étrange. Simple, mais qui met mal à l’aise. Paul, un type plutôt beau gosse, tue son temps libre dans un bar, et fait la connaissance d’une femme, Sarah, pas spécialement jolie (plusieurs gros plans insistent sur ce fait), et qui a priori n’a pas forcément les mêmes centres d’intérêt, ne vient pas du même « milieu ». Après plusieurs rencontres, ils finissent par nouer une relation. Mais sur quoi est-elle basée ? rapidement, l’homme s’avère ambigu, et chacun n’investit pas autant et la même chose dans cette relation, que j’ai trouvée rapidement malsaine. C’est vite lu, car il y a peu de textes et l’intrigue est assez légère (je n’ai pas lu la nouvelle ici adaptée de Russell Banks – qui signe une longue préface présentant les sources d’inspiration de cette histoire). Mardon arrive bien à distiller le malaise au milieu de cette love story improbable, de cette rencontre entre deux être et quasiment deux mondes. L’histoire ne livre pas toutes ses clés, et ne juge pas les deux personnages, même si le lecteur que je suis a eu du mal à trouver de l’empathie pour le comportement de Paul et une certaine naïveté de Sarah. Le sous-titre de l’album est « Une histoire d’amour d’un certain type ». Il peut se lire de différentes manières, un type d’amour, mais aussi une prise de distance vis-à-vis du « type » qu’est Paul… Au lecteur de se faire son opinion, alors que la fin m’est apparue un peu brutale… Note réelle 2,5/5.

18/11/2021 (modifier)

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Je n'ai pas lu la nouvelle dont est tirée cette histoire. Si c'est une adaptation stricto sensu je ne le regrette pas car je n'ai pas compris ici quel était le message que voulait nous faire passer R. Banks. Je ne résumerai pas le pitch, d'autres l'ont fait et c'est vrai que la mise en images n'apporte pas grand chose au fond. Si je résume le fond de ma pensée, oui des relations sexuelles sont possibles entre des personnes qui n'étaient pas a priori faites pour se rencontrer. Non un amour durable n'est pas possible entre "castes" si différentes. A qui profite cette aventure sans lendemains, qui y perd dans l'histoire ? Au gré de chaque sensibilité chacun fera son choix. Personnellement j'ai trouvé ce noir et blanc assez banal, quant à la qualité du dessin il me semble très moyen, certaines cases étant à peine dessinées.

03/10/2015 (modifier)

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L’histoire de l’album m’a fortement intrigué. En effet, Banks s’amuse à constituer un couple littéralement improbable : lui est jeune, beau, cultivé, riche et elle est laide, grosse, pauvre et beauf. L’auteur, à travers cet extrême, questionne sur le couple, l’amour, la séduction. De son côté, Mardon propose une adaptation juste de la nouvelle. Son dessin et sa mise en page sont de bonne qualité. L’album est vraiment intéressant mais sa chute trop brutale m’a beaucoup frustré. A lire tout de même.

31/05/2012 (modifier)

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Sarah Cole est une femme que la vie n'a pas réellement gâtée. Elle vit seule avec ses trois enfants dans une pauvre banlieue. Lorsqu'elle rencontre le prince charmant dans un bar à cocktail, on se met à rêver d'une vie meilleure pour elle. Cependant, il y a quelque chose qui cloche car c'est bien trop beau pour être vrai. C'est une histoire sentimentale un peu bizarre dans le genre attraction malsaine. Ce récit n'a pas convaincu dans son dénouement final un peu creux où demeurent bien des interrogations. Cependant, je dois bien admettre que c'était suffisamment prenant pour aller jusqu'au bout. En outre, c'est plutôt bien dessiné. Il y a des effets de l'auteur pour enlaidir son personnage féminin en s'attardant sur certains détails ingrats de son anatomie. Par ailleurs, le découpage est précis et la ligne est sobre. Bref, que du bonheur pour une mise en scène efficace. Au final, c'est une oeuvre originale avec un scénario dramatique qui fait froid dans le dos. Les histoires d'amour se terminent mal en général. Celle-ci semble contre-nature. Le résultat paraîssait évident. C'est dommage !

03/03/2011 (modifier)

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Soit il manque des pages, soit ce projet n'a aucun sens !!!! Le pitch du récit est simple : un beau et jeune avocat rencontre une femme mûre et moche. Bizarrement ils vont sortir ensemble, puis... SPOILER : j'ai l'impression d'avoir résumé l'intégralité de la BD car il ne se passe pas grand chose dans cette histoire et ça s'arrête sans que le lecteur ait la possibilité de trouver un sens à ce qu'il vient de lire !!!! FIN DU SPOILER Autre problème de taille, je n'ai pas retrouvé le Gregory Mardon des récits précédents : le dessin m'a donné l'impression d'être bâclé. Cette BD est une vrai déception car j'adore cette maison d'édition de qualité et l'auteur avait montré de réelles qualités jusque là. Il fallait bien que cela arrive, j'espère que ça ne se reproduira pas trop souvent.

14/06/2010 (modifier)

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S’attaquer à Russell Banks, sacrée gageure ! C’est tout simplement l’un des auteurs les plus importants de notre époque, mais sa qualité d’écriture en a envoûté plus d’un, et Grégory Mardon est du lot, puisque d’après ses dires cette nouvelle l’a profondément marqué, et qu’il a attendu plusieurs années avant de se mettre à travailler à son adaptation. On sent effectivement, à la lecture de ces planches, qu’il se l’est presque complètement appropriée, car il réussit à y mettre beaucoup d’intensité, notamment dans les séquences muettes, qui sont presque plus « parlantes » que celles comportant des dialogues. Car il s’agit d’une histoire universelle, celle de la rencontre et de la romance de deux êtres que tout sépare ou presque ne serait-ce que de par les pressions de la société. Sans verser dans la complaisance ou le pathos à outrance, Mardon réussit à livrer un récit qui se tient. Je lui reprocherai cependant un petit manque de subtilité au niveau des expressions ; notamment lorsque Sarah se rend compte (ou croit, c’est une question de point de vue) que Paul a « honte » d’elle, qu’il ne veut pas s’afficher en sa compagnie… D’un coup son visage prend des traits plus durs, on a l’impression qu’il s’agit d’une autre personne. Certes, c’est aussi le propos de la nouvelle, la perte de confiance de l’être aimé, mais je pense qu’une subtilité s’est perdue en route... Pour le reste le boulot de Mardon est très clean, son trait épuré par moments est très évocateur et efficace.

24/05/2010 (modifier)

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J'ai un avis mitigé sur cet album. J'avoue que c'est son titre qui m'a attiré car je souriais à l'idée que ce soit un jeu de mot... racoleur, tout en sachant que ce n'était pas le cas puisqu'il s'agit de l'adaptation de la nouvelle du même nom et du même scénariste, publiée à l'origine en Anglais. L'idée de départ est assez intéressante. Imaginez un jeune, riche et bel avocat qui vient boire un verre par hasard dans un bar un peu branché et qui se fait accoster, par défi avec ses copines, par une mère de famille et âgée et largement assez moche pour que le jeune homme croit voir en elle un phacochère au premier coup d'oeil. Contre tout attente, le courant passe bien entre ces deux là et s'instaure une relation d'amitié puis de flirt. Mais qui irait imaginer que cela aille plus loin entre ce gendre parfait et la femme mûre, pauvre et laide ? Et pourtant, c'est bien ce qui va se passer... Mais est-ce vraiment de l'amour ? Le dessin simple et plutôt agréable. Les couleurs en teintes de gris à l'encre sont assez jolies. Le récit est bien mené. Le lecteur s'interroge tout du long sur la froideur du jeune avocat et se demande ce qui peut bien l'attirer chez cette dame. Puis on se demande s'il osera s'afficher ouvertement avec elle en public. Et ce qu'il veut au final. D'autant que la femme ne fait vraiment rien pour se rendre attirante. L'ennui, c'est que l'histoire s'arrête brusquement en apportant des réponses tronquées et d'une affligeante banalité à ces interrogations. Le lecteur que je suis est resté sur sa faim, se demandant où ce récit aurait bien pu vouloir me mener. Il s'agit d'une tranche de vie, d'une relation un peu bizarre entre deux êtres pas vraiment faits pour être ensemble, et d'une fin où la réalité rattrape l'illusion mais sans répondre pour autant aux questions qu'on pouvait se poser au préalable.

24/05/2010 (modifier)

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