Loïc Francoeur

J'apprends par le commentaire précédent que j'incite à la lecture de Bd anciennes, tant mieux.. enfin anciennes, tout est relatif, pour moi les vraies Bd anciennes, ce sont des Bd des années 40 ou 50, voire 60 ; celles des 60's ne sont pas anciennes puisqu'elles font partie de mon enfance, mais elles le sont pour des lecteurs d'aujourd'hui... Toujours est-il que j'ai découvert cette série récemment grâce à son premier album ; cet épisode crée en 1987 a été publié dans le quotidien régional La Nouvelle République du Centre-Ouest, puis les autres épisodes dans le journal Tintin moribond (que je ne lisais plus) vite remplacé par son successeur Hello Bédé, ce qui explique pourquoi je ne la connaissais pas. Ce premier épisode m'a grandement intéressé parce que l'action se situe à Bourges, une ville merveilleuse pour un passionné d'Histoire et de médiéval comme moi, et que je connais très bien ; avec La Rochelle, Rouen, Saint-Malo et quelques autres, c'est l'une de mes villes préférées en France, dotée d'un patrimoine sensationnel dont une fantastique cathédrale qui me fascine et m'attire irrésistiblement. Pour moi, la plus belle cathédrale de France n'est pas Reims ou Amiens (même si elles sont magnifiques), mais bien Bourges avec ses 5 nefs qui s'ouvrent sur 5 portails, sa hauteur de voûtes écrasante, son long vaisseau, ses 2 tours monumentales, sa façade ouvragée et son chevet entouré d'arcs-boutants supportant une nef sans transept, bref une vraie merveille, si bien qu'à chacun de mes voyages en France, si je me trouve pas trop loin, ou si je reviens de Paris, je suis prêt à toujours faire un détour pour l'admirer encore et encore... La Bd en elle-même n'a rien d'extraordinaire, son héros est un Berruyer, il ressemble physiquement à son auteur, elle est constituée de clés un peu conventionnelles, guère originales, des procédés parfois risibles et des détails un peu agaçants (le flic qui ricane avec ses hé,hé,hé... ou le méchant qui lâche des haw, haw,haw... c'est assez ridicule et théâtral). Mais l'intérêt de cette série est de faire voyager le héros, sa copine et son chien d'abord dans Bourges où l'auteur se livre à une balade touristique de la ville en impliquant des lieux et des monuments, comme les célèbres Palais Jacques Coeur ou Hôtel Lallemant, des rues et des maisons anciennes que je reconnais... mais ensuite de situer les épisodes suivants dans des lieux différents (Bretagne, Sologne, à Rhodes, au Sahara..). L'autre atout est le mélange de policier et d'enquête historique, de mystère où se mêlent passé et présent, avec un ton toujours insolite, et puis le héros est vraiment sympathique, d'où un charme curieux malgré des ficelles assez grosses. Quant au dessin, il n'est pas terrible sur les personnages dès le premier épisode, mais très soigné sur les décors qui sont en plus reproduits très fidèlement ; il s'arrange un peu dans les autres albums. Au final, la série ne paie pas de mine et m'a gentiment séduit, j'ai réussi à trouver les albums qui me manquait à Angoulême cette année, et j'en suis bien content..

01/03/2015 (modifier)

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Ce sont les critiques d'Agecanonix qui me donnent envie d'acheter (pas chères tout de même) des BDs poussiéreuses et datées comme celle-ci. Complètement tombées dans l'oubli, elles peuvent avec un peu (beaucoup) de chance receler une certaine étrangeté et un côté désuet plutôt rafraîchissant dans notre époque de BDs ultra modernes. Enfin ce sont surtout celles qui sont un peu fantastiques ou mystérieuses qui m’intéressent. J'ai donc acheté complètement par hasard ce tome 1 de Loïc Francoeur (je n’achèterai sans doute jamais la suite) car j'ai apprécié en la feuilletant le côté patrimoine historique. Un mystère dans une vieille ville (Bourges dans le cas présent). Nous suivons le héros se baladant avec son chien dans les ruelles et essayant de résoudre une mystérieuse intrigue. Bon cette intrigue est très plate (nous sommes dans une vieille BD du journal de Tintin), les péripéties convenues et le final très mou (le héros face au méchant : "ah c’était donc vous". Et puis le flic qui sauve le héros en tuant le méchant par derrière : "Pan !". Point barre. C'est assez nul il faut bien le reconnaître. Non l’intérêt se situe vraiment dans le soin apporté aux décors et à l'historique de Bourges. L'auteur Bernard Capo est natif de cette ville et nous fait partager son amour pour celle-ci à travers la réelle minutie (et véracité) apportée aux édifices, lieux et autres ruelles. C'est vraiment soigné, frais Donc *** pour les dessins et * pour le scénario = **. Aller 2,5

17/09/2013 (modifier)

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Petite série injustement méconnue (ou tombée dans l’oubli), Loïc Francoeur nous met sur les pas de l’alter ego de papier de Bernard Capo, un musicien qui n’a pas froid aux yeux. Le point fort de la série est sans conteste son ancrage dans l’histoire et l’archéologie, Loïc et ses amis évoluant à chaque tome dans un lieu chargé d’histoire, que ce soit au cœur de Bourges, point de départ de la série (et lieu de résidence de l’auteur ?), en Bretagne, au cœur du Sahara ou encore sur l’île de Rhodes. A chaque album nous avons un petit cours d’histoire, illustré par de belles pages de paysages et d’architectures antiques ou médiévales. Ça donne vraiment envie d’aller voir de plus près Bourges ou Rhodes… Sur le plan des histoires, c’est du « détective » de base, Loïc n’hésitant pas à donner de lui-même pour aller au bout des énigmes, flanqué d’une belle historienne, d’un copain gaffeur à la moustache conquérante ou d’un berger allemand, nommé Toutou ( !), qui intervient toujours à point nommé. Le trio tintinesque est ainsi reconstitué, avec l’élément féminin en sus, merci modernité. Les intrigues sont vraiment basiques, mais pour peu que vous ne soyez pas allergique aux cours d’Histoire, ça se laisse franchement lire sans déplaisir, le dessin de Capo se situant dans une belle veine réaliste et historique qu’il continuer à explorer par la suite, notamment avec Gilles Chaillet (qui a travaillé avec Jacques Martin, qui a largement inspiré Capo) sur Tombelaine. Par contre j’ai trouvé les tomes 4 et 5 un ton en-dessous des autres, Capo nous emmenant sur des lieux avec une importance historique moins forte, et des intrigues plus pauvres. Même si les couleurs et le style ont un peu vieilli et que les couvertures ne sont pas des plus réussies, Loïc Francoeur est une série qui vaut le détour si vous êtes amateur ou trice de récits d’aventure avec une caution historique forte. L’idée de placer chaque histoire dans un lieu différent était bonne, et aurait pu se décliner à l’infini ; mais l’auteur (ou l’éditeur, voire le public ?) s’est probablement lassé au sixème tome, une bonne durée qui est à saluer malgré le déclin de la série.

25/05/2010 (modifier)

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